Le quartier de Rome de
Montesacro et la banlieue voisine
de Val Melaina jouaient un rôle important dans la Resistenza
, la résistance italienne contre le fascisme , à
la fois pour leur position , que à l' époque était
périphérique , et pour leur proximité de
la ville universitaire , qui était un centre d'action contre
la dictature fasciste et plus tard , contre l'occupation nazie.
Quatorze habitants de Montesacro et Val Melaina furent assassinés
par les fascistes , alors qu' ils combattaient pour la libération
, quatre d' entre eux avaient moins de vingt ans. Leurs noms furent
rappelés en 1945 dans une plaque
en Via Maiella , près de l' angle avec Corso Sempione ,
qui a été restaurée après avoir été
incendiée et gravement endommagée par des lâches
inconnus dans la nuit entre 21 et 22 octobre de 2004.
Sept des quatorze martyrs sont parmi les 335 victimes
du massacre des Fosses Ardéatines
le 24 mars 1944 : Ferdinando Agnini
, Orlando Orlandi Posti , Vito
Artale , Aldo Banzi , Renzo
Piasco , Antonio Pistonesi et
Filippo Rocchi. Six autres antifascistes
furent fusilles à Forte Bravetta : Riziero
Fantini , Raffaele Riva, Antonio Feurra , Italo
Grimaldi , Giovanni Andreozzi
et Paul Lauffer , alors que le quatorzième
, Amilcare Baldoni , fut probablement
abattu dans la région de la Sabina , ou bien il pourrait
être une des victimes non identifiées du massacre
des Fosses Ardéatines.
À Val Melaina , à l'hauteur du 31 de via Scarpanto,
les quatre partisans du quartier tombés : Riziero Fantini
, Antonio Pistonesi , Renzo Piasco et Filippo Rocchi , sont commémorés
sur une plaque inaugurée
le 25 d' avril de 1954. Même cette plaque fut endommagée
par des lâches anonymes qui dans la nuit entre 25 et avril
2019 incendièrent la couronne déposée à
l' occasion de l' anniversaire de la Liberation. La plaque fut
rapidement remise à nouveau à l' occasion de la
fête des travailleurs le 1er mai ( voir les informations
sur la Repubblica.it ).
La
Resistenza à Montesacro
En 1942 , dans
les dernières années de la dictature fasciste ,
qui avait sévèrement réprimé l'opposition
, à Montesacro eut lieu une reprise de la lutte contre
le régime , ayant comme acteurs principaux les anti-fascistes
de longue date , souvent provenants d' autres régions ,
qui abritèrent à Rome pour échapper à
la persécution dans leurs régions d'origine , et
beaucoup de travailleurs qui avaient bâti le quartier ,
qui vivaient , entre autres , dans des maisons rapidement bâties
à l' angle de la via Pietralata et de via Nomentana. A
côté d' eux émergèrent les nouveaux
anti-fascistes , des jeunes travailleurs , et étudiants
de l 'école secondaire , mûris avec les manifestations
des étudiants.
La chute du fascisme , avec la capture de Mussolini , le 25 juillet
1943 , fut accueillie avec joie à Montesacro , ainsi que
dans toute l' Italie , comme en témoigne Beppe
Fenoglio , qui , dans son roman de 1959 Primavera di bellezza
( Printemps de beauté ) , décrivit son expérience
de service militaire dans le quartier , en tant qu' élève
sous-officier d' infanterie au 34éme régiment de la division
Livorno , en service dans l' école primaire Don
Bosco , entre des citoyens qui détruisaient
les emblèmes du régime fasciste et exaltaient
les soldats en opposition à la milice fasciste et à
la tristement célèbre PAI , la police de l' Afrique
italienne. Au cours de l' assaut du groupe de quartier de Montesacro
et du sous-groupe de Val Melaina du parti fasciste , des drapeaux
furent brûlés et des documents furent détruits.
À Val Melaina deux drapeaux rouges furent hissés
sur les deux côtés de l' entrée principale
de l' édifice.
L' arrestation de Mussolini donna une nouvelle impulsion à
la lutte contre le fascisme , dans laquelle , entre autres, se
distinguèrent les étudiants universitaires , la
plupart desquels étaient étudiants en médecine
et anciens élèves du Lycée classique Orazio , entre eux Ferdinando
Agnini, Gianni Corbi ( qui en 1968 deviendra
directeur de l' hebdomadaire " L'Espresso
" ) , Nicola Rainelli et Orlando Orlandi Posti , inscrits
au Partito d' Azione ( Parti d' Action ) , Franco Caccamo , Giorgio
Lauchard , Girolamo Congedo , Mario Perugini , Lino Papio et Luciano
Celli , unis par des liens d'amitié , même avant
de se consacrer à la lutte politique. Les plus jeunes de
ces garçons avaient créé un groupe qui fréquentait
le " Bel horizon " une petite plage sur la rivière
Aniene , près du Pont Nomentano
( lien à ma page
web sur le pont ) en formant aussi une équipe de nageurs
nommée : I caimani del bellorizzonte "
( " Les Caïmans du bel horizon " ).
Ferdinando Agnini , avec 29 membres de son groupe , presque tous
de Montesacro , le 31 de octobre de 1943 fonda l' ARSI , Associazione
Rivoluzionaria Studentesca Italiana ( Association Révolutionnaire
des Étudiants Italiens ) , qui à partir du 18 novembre
1943 publia le journal " La
Nostra Lotta " ( " Notre combat " ) , probablement
le premier journal clandestin d' étudiants jamais imprimé
en Italie. Le groupe , avec la distribution de tracts et d' actions
de commandos , réussit à interrompre les cours et
les examens des facultés de médecine , de sciences
, de droit , de littérature , d' architecture et d' ingénierie.
Après l' armistice
du 8 de septembre de 1943 , les citoyens romains s' opposèrent
à l' entrée des troupes nazies dans la ville , engageant
le 10 de septembre la bataille de Porta
S. Paolo. Entre eux , beaucoup de résidents de Montesacro
et Val Melaina , comme Orlando Orlandi Posti , Renzo Piasco ,
Riziero Fantini , Giuseppe Gnasso , Corrado Fulli , Alvaro Vannucci
, Mario Gambignani et Dario Funaro , 13 ans , qui un mois plus
tard fut déporté et tué à Auschwitz.
Prirent aussi part à la bataille Sandro
Pertini , Bruno Buozzi ,
Carla Capponi , Adriano
Ossicini , Vasco Pratolini , Aldo Natoli , Giaime
Pintor et beaucopu d'
autres. A l' occasion les étudiants antifascistes romains
, organisés dans la OLU , Organizzazione Liberi Universitari
( Organization des Libres Étudiants Universitaires ) ,
attaquèrent la petite caserne de la Milice universitaire
et s' emparèrent d' une importante quantité d'armes
, ( 500 mousquets et plusieurs caisses de grenades à main
) , que furent distribués aux combattants au Viminale ,
aux résidents de San Lorenzo et aux bandes de partisans
de Montesacro. D' autres armes furent laissés sur la place
car il était impossible de trouver des moyens de transport
pour les charrier. Dans l'après-midi du 10 de septembre
, après la capitulation des soldats
qui avaient combattu avec les partisans , les civils poursuivirent
les combats , entre autres à Prati Fiscali , près
de Montesacro , en essayant de bloquer la route via Salaria ,
avec Orlando Orlandi Pasti , Antonio Pastonesi , Nicola Rainelli
, Franco Caccamo , Luciano Celli et Ennio Petrignani. Après
une fusillade de deux heures , les partisans de Montesacro , faute
de munitions , furent forcés de se retirer. Dans l' accrochage
probablement trois soldats allemands furent tués.
Le 16 de octobre eut lieu
le raid dans le Ghetto de Rome
: 1014 juifs furent capturés et déportés
dans les camps de concentration nazis , d' où seulement
seize d' entre eux retournérent. En réalité
, 57% des victimes de la rafle furent capturés en dehors
du ghetto , même à Montesacro , où furent
capturés huit personnes , appartenant à quatre familles
(Spizzichino)
, y compris les Funaro
, les Di Veroli et les Cacaurri. Dario Funaro , le garçon
de treize ans mentionné ci-dessus en tant que participant
à la bataille de Porta
San Paolo , qui passait par Piazza Sempione , tandis que les
nazis saisissent sa famille
dans un camion , essaya d' intervenir , mais fut lui-même
capturé. Dario , son frère Adolfo , son père
Leo sa mère Teresa Di Castro ses oncles Ada , Ettore et
Giuditta Funaro et sa grand-mère Perla Cava furent déportés
et tués dans le camp d' extermination d'Auschwitz.
Le mercredi 16 janvier 2019 , à 10 heures , devant la maison Funaro , en via Maiella ,
15, quatre Stolpersteine
furent posées pour commémorer les quatre membres
de la famille qu' y vivaient , avec la participation d' enseignants
et d' élèves du lycée classique et linguistique
Aristofane , qui donnèrent une contribution importante
pour garder la mémoire de cette famille anéantie
par la Shoah.
Pendant l' occupation nazie , à Montesacro , comme dans
d' autres quartiers de Rome , les partisans attaquèrent
des convois nazis , qui furent bloqués en perçant
leurs pneus par des clous à quatre
pointes , faits par Cesare , un forgeron ayant son atelier
près du pont Nomentano. Des nombreux actes de sabotage
contre les nazis se déroulèrent sur la route via
Nomentana ( y compris contre le " campo dux " , siège
des nazis et des fascistes , situé entre Montesacro , Settebagni
et Castel Giubileo ) , à Prati Fiscali , San Basilio et
Pietralata. Le 19 octobre un motocycliste nazi fut tué
et des voitures d' officiers allemands furent attaqués
avec des tirs de mitrailleuse. Les partisans couvrirent aussi
avec les armes les assauts des femmes aux fourneaux qui fournissaient
le pain aux occupants nazis.
Le 22 octobre un groupe de partisans du Movimento
Comunista d'Italia - Bandiera Rossa ( Mouvement Communiste
d' Italie - Drapeau Rouge ) , un mouvement dissident du Parti
communiste italien , attaquèrent le Fort Tiburtino afin
de capturer des armes , des vêtements et des vivres , abandonnés
par l' Armée italienne. Les SS de garde réagirent
et se déchaîna une fusillade , causant plusieurs
victimes , jusqu' à ce que 19 partisans furent capturés
par les nazis et jugés dans la demeure du domaine Talenti.
Dix d' entre eux furent condamnés
à mort et fusillés à Ponte Mammolo ,
leurs noms sont : Orlando Accomasso , Lorenzo Ciocci , Mario De
Marchis , Giuseppe Liberati , Angelo Salsa , Marco Santini , Mario
Splendori et Vittorio Zini , du Movimento Comunista d'Italia ,
Andrea Chilastri , du groupe des Communistes Catholiques , et
Fausto Iannotti, qui passait par hasard par via Tiburtina. Les
autres anti-fascistes capturés furent déportés
le 4 Janvier dans le camp de concentration de Mauthausen : Franco
Venturelli , Pietro Gismondi , Fausto Iannotti , Mario Prestinicola
, Alfredo Petrucci , Gaetano Nugnes , William Mattiozzi , Antonio
Risi , Pietro Mancini , Carlo Maccione , avec Fernando Nuccitelli.
Cinq d' entre eux décédèrent à Mauthausen.
Le 20 de novembre , au
crépuscule , Rainelli , Palumbo , Palomba , Petrignani
et Celli bloquèrent aux clous à quatre pointes pendant
trois heures une colonne de 25 camions allemands , sur la route
militaire San Nicola-Motte , qui reliait via Tiburtina à
via Salaria. À la mi-décembre la même équipe
, avec en plus Franco Caccamo , attaqua près de San Basilio
une patrouille nazie de 20 soldats.
Le 14 de décembre les partisans de Montesacro marquèrent
une attaque au « consul » de la milice fasciste Nussu
, qui vivait en Via Maiella , et se vantait qu' il pouvait quitter
sa garde du corps au-delà du pont Tazio , mais fut pourtant
atteint par six balles. Parmi d' autres actions , le câble
téléphonique qui reliait les commandements nazi
de Monterotondo et Frascati , ce qui était indispensable
pour la connexion avec le front de la guerre , fut coupé
à plusieurs reprises. Ce sabotage fut réalisée
, entre autres , par Alvaro Vannucci , âgé de quinze
ans , qui se trouva aussi engagé dans le ravitaillement
d' armes , dans un dépôt abandonné de l' armée
italienne , devant Casal de' Pazzi.
Parmi d' autres actions les jeunes partisans distribuèrent
des tracts , ce qui était de toute façon dangereux
et était soutenu par des camarades armés , comme
au cinéma Rex de Corso Trieste , où eut lieu une
réaction des militants fascistes. Une autre activité
fut le sauvetage des prisonniers de guerre alliés évadés
des camps de prisonniers nazistes et fascistes. Même des
garçons très jeunes entreprirent des actes de sabotage
, ce qui , même en étant moindre, étaient
de toute façon risqués , comme déplacer les
panneaux de signalisation placés par les allemands pour
leurs véhicules.
Les armes , cachées dans le pavillon de la famille Rainelli
au 8 de Via Monte Argentario , venaient principalement de la caserne
abandonnée de l' 8éme unité du génie
, à la Batteria Nomentana. Pour transporter ces armes à
Montesacro les Caïmans traversèrent à la nage
la rivière Aniene au cur de l'hiver.
Un autre groupe de combattants de la résistance du quartier
était formé par des membres du Parti communiste
clandestin ( PCI ) , entre lesquels Giorgio Onofri , Riziero Fantini
et Mario Menichetti , un maçon de Trastevere récemment
déménagé à Val Melaina , déjà
condamné en 1925 par le régime fasciste à
quatre ans de confinement dans l' île d' Ustica , et Vittorio Mallozzi qui avait combattu avec
les Brigades internationales et avait été blessé
pendant la Guerre Civile Espagnole.
Les jeunes anti-fascistes du quartier se réunissaient au
pavillon Rainelli : la famille avait déménagé
à l'Italie du Sud libérée , en suivant la
chef de la famille , fonctionnaire du ministère des Transports
, alors que le jeune Nicola , étudiant en médecine
âgé de vingt-deux ans , resta à Rome avec
sa sur Lina , et utilisait le pavillon de famille comme
repaire pour le groupe de jeunes partisans, comprenant Ferdinando
Agnini , Orlando Orlandi Posti, Antonio Pistonesi , Renzo Piasco
, Paul Lauffer , Franco et Sara Caccamo , Amorina Lombardi , Luciano
Celli , Roberto Croce et beaucoup d'autres.
Le dimanche 27 octobre 1943 , eut lieu le premier coup de filet
à Rome , afin de capturer les soldats réfractaires
au recrutement de la république fasciste , pour les envoyer
aux travaux forcés en Allemagne. Plus de mille hommes de
Montesacro , Tufello , Val Melaina et Pietralata furent pris et
forcés de marcher pendant 6 kilomètres vers Mentana
jusqu' à Casal Coazzo , dans les alentours de San Cleto
, puis 346 d' entre eux furent envoyés aux travaux forcés.
Les nazis avaient mis en place un de leurs sièges à
l' école primaire Don Bosco , et dans un pavillon en la
via Nomentana , à la hauteur de la Via Levanna , un ancien
dépôt du " Campo dux " , qui était
dans les parages , placèrent une prison temporaire pour
les antifascistes arrêtés , à partir d' où
ils étaient en suite transférés ailleurs.
Les nouvelles des répressions qui avaient déjà
eu lieu dans les universités d'Oslo et de Prague , convainquirent
les étudiants anti-fascistes de la nécessité
d' unir leurs forces pour protéger les résistants
contre la persécution nazie-fasciste. Par conséquent,
l' après-midi du 2 de janvier de 1944 , dans un appartement
au 112 de via Flavia , des étudiant
des facultés d' ingénierie , droit et statistique
, avec plusieurs professeurs fondèrent le CSA ( Comitato
Studentesco di Agitazione ) , le Comité d' agitation des
étudiant , dirigé par le jeune communiste Maurizio
Ferrara , qui était aussi responsable du Comité
technique , comprenant Gianni Corbi et Ferdinando Agnini ( ARSI
) , Dario Puccini et Carlo Lizzani (
PCI , Parti Communiste Italien ) , Paolo Moruzzi et Carlo Franzinetti
( Movimento Cattolici Comunisti ) , Giorgio Lauchard et Giorgio
Conforto ( PSIUP , Parti Socialiste Italien ) , Matteo Cirenei
, Pier Luigi Sagona et Luigi Silvestri ( P dA , Parti d'
Action ) et quelques chrétiens-sociaux. La première
action de ARSI fut une protestation lors de la cérémonie
d' ouverture de l' année académique , en présence
des autorités fascistes et nazie : les étudiants
dans l' amphithéâtre commencèrent à
chanter " La Marseillaise ". Le CSA organisa
une grève des étudiants à l' Université
de Rome, le 29 de janvier de 1944 , contre la circulaire du recteur
et du Ministère de la Défense Nationale de novembre
1943 , qui excluait des examens les étudiants qui ne répondaient
pas à l' appel aux armes de la République fasciste.
Le jour de la grève , à San Pietro in Vincoli ,
à la Faculté d' ingénierie de l' Université
, Ferdinando Agnini et Orlando Orlandi Posti prirent part au service
d' ordre armée , et l' arme au poing forcèrent les
agents de la police fiscale de garde , à ouvrir les portes
, qui avaient été barrées , et tranchèrent
les câbles de téléphone. Alors que la police
descendit , 600 manifestants réussirent à s' échapper
, prenant refuge au Colle Oppio , mais certains des étudiants
qui réussirent à s' enfuir furent de toute façon
identifiés par la police et par les espions fascistes.
Un groupe nombreux d' étudiants de l' école littéraire
classique Dante Alighieri , dirigé par Carlo Lizzani ,
Massimo Gizzio et Vincenzo Lapiccirella , effectua une démonstration
sur la place de la Libertà. Une bande armée fasciste
a tira sur les étudiants , en atteignant Massimo
Gizzio de dix-huit ans , qui décéda , après
une agonie de trois jours à l'hôpital Santo Spirito.
Depuis 1949 son nom est rappelé par une plaque
en via Federico Cesi , où il fut assassiné. Gizzio
avait été condamné l' année précédente
pour activités anti-fascistes par le Tribunal spécial
fasciste.
À la mi-février de 1944 , l' ARSI fusionna dans
l' Unione Studenti Italiani ( Union des étudiants italiens
) , avec tous les partis anti-fascistes. Les raisons furent publiées
le 26 de mars de 1944 dans le journal " La Nostra Lotta
".
Les
rafles d' antifascistes à Montesacro et Val Melaina
Les actions de
guerre et de sabotage contre les nazis éveillèrent
leur réaction. Les partisans de Montesacro avaient projeté
des attaques à la ligne du chemin de fer Rome-Florence
à la Batteria Nomentana et à un dépôt
de carburant , sur la rive gauche de la rivière , mais
en l' espace de deux mois , les rafles nazies réduisirent
drastiquement leurs rangs et rendirent vains leurs plans. Faute
de collaboration des gens du quartier , qui étaient au
contraire nettement hostiles , la Gestapo réussit à
procéder à plusieurs arrestations de patriotes grâce
à des infiltrés , qui reçurent de 2 à
12 mille lires pour chaque partisan dénoncé. Parmi
les espions on avait Franco Sabelli , Federico Scarpato , surnommé
par les nazis " Fritz " , et Armando Testorio
, qui au milieu de la prison de via Tasso
était surnommé " le soldat " parce qu'
il circulait endossant l' uniforme. Testorio était le seul
des trois qui vivait dans le quartier , puisqu' il avait été
infiltré à Val Melaina après les bombardements
de San Lorenzo , d' où il avait été évacué.
Le niveau moral des espions apparaît par les nombreux témoignages
de leurs victimes et de leurs proches , concernant des extorsions
d' argent en échange de services , qui n' étaient
jamais accordés , de raclées gratuites et de vols
dans les appartements restés vides , en utilisant le clés
volées aux prisonniers. Testorio et Sabelli furent arrêtés
après la Libération à Tivoli , tandis que
se querellaient sur le partage de la récompense qu' ils
avaient obtenu pour avoir dénoncé les partisans
, et furent condamnés à mort par le tribunal militaire
de Rome et fusillés par les britanniques le 26 de juin
de 1945 à Forte Bravetta. Scarpato avait été
condamné à mort et fusillé
au même endroit le 26 de avril de 1945. Un autre espion
, Aristide Balestra , est mentionné , mais on connait aucune
autre information connue sur son sort.
Le même tribunal militaire, dans le même procès,
condamna un autre espion, Aristide Balestra, à vingt ans
de prison. Balestra gérait une salle de billard dans le
quartier de la via Gallia et dénonça aux nazis deux
antifascistes qui la fréquentaient, les frères Adolfo
et Alfredo Sansolini, qui furent tous deux emmenés à
via Tasso et ensuite assassinés aux Fosse Ardeatine.
Le 9 de décembre
de 1943 Vito Artale fut arrêté , puis la nuit du
21 de décembre de 1943 , le premier grand coup de filet
commença à Montesacro et Val Melaina : Italo Grimaldi
était un boucher et avait confié à son garçon
une mitrailleuse à être livré au camarade
Lucci , mais peut-être le garçon fut filé
, et Lucci fut arrêté. Il fut aussi décisif
le cafardage d' un certain Luigi Guadagni. Lorsque , le 20 de
décembre , les fascistes descendirent dans la boutique
de Grimaldi , il essaya en vain de détruire une liste des
contributions faites par les membres de la cellule clandestine
, pour soutenir la famille de Lucci. La liste fut utilisée
par l' OVRA ( police politique fasciste ) pour le coup de filet
du 23 de décembre , qui eut comme victimes Riziero Fantini
, avec ses fils Adolfo et Furio , Raffaele Riva , Filippo Rocchi
, Antonio Feurra , Giovanni Andreozzi et Mario Menichetti , tous
vétérans de la lutte anti-fasciste.
Riziero Fantini , Italo Grimaldi et Antonio Feurra , fusillés
à Forte Bravetta le 30
de décembre de 1943 , furent parmi les premières
victimes de la résistance romaine. Le journal " Il
Messaggero " du 1er de janvier de 1944 , rapporta
la nouvelle de cette façon : " Trois fusillades
pour des actes de violence contre les forces armées allemandes
(...) La sentence a été exécutée hier
". Le 28 de décembre , deux jours avant la fusillade
de Forte Bravetta , au polygone de tir de Reggio Emilia , les
sept frères Cervi
, Gelindo , Antenore , Aldo , Ferdinando , Agostino , Ovidio et
Ettore , furent fusillés (voir ma page
web dediée à eux ).
Aussi Raffaele Riva et Giovanni Andreozzi furent fusillés
à Forte Bravetta , le 31 de janvier de 1944 avec huit autres
camarades , dont Vittorio Mallozzi , " pour avoir préparé
des actes de sabotage contre les forces armées allemandes
et pour avoir été à la tête d' autres
attentats contre l' ordre public de la ville de Rome ".
Après les fusillades de Forte Bravetta , les familles de
certaines des victimes , Riva , Grimaldi , Fantini et Feurra ,
avec l'aide de la Résistance et des employés du
cimetière du Verano , réussirent
à entrer dans la nuit dans le cimetière et à
exhumer les corps qui avaient été enterrés
anonymement dans des fosses communes , en étant en mesure
de les identifier par des documents ou des vêtements qu'
ils portaient. Quelques mois après , les familles des victimes
du massacre des Fosses Ardeatines accomplirent , ouvertement ,
et avec l' aide d' un médecin légiste , la même
opération d' identification , ce qui rendit vaine la tentative
des nazis de cacher leur crime.
Le 3 de février de 1944 , le nazi et les fascistes effectuèrent
encore une rafle à la suite d' un cafardage de l' espion
Armando Testorio , ciblant principalement les nouveaux anti-fascistes.
Les fascistes bloquèrent les accès au quartier ,
mais Orlando Orlandi Posti
de quelque manière s' aperçut du danger et courut
à travers le quartier pour alerter , un par un , tous les
camarades qu' il réussit à rejoindre. Par suite
échappèrent à l' arrestation : Ferdinando
Agnini en via Monte Tomatico , Franco Caccamo en via Peralba ,
Roberto Croce en via delle Alpi Apuane , Emilio Palombo en viale
Carnaro , Luciano Celli en via Montecristo , Ennio Petrignani
en via Monte Bianco , qui , à l'aide de Orlandi Posti ,
réussit à évacuer les armes et les munitions
cachées.
Nicola Rainelli, Luciano Celli, Franco Caccamo, Aldo et Mario
Gaudiano se réfugièrent dans l' église des
Angeli Custodi , chez le curé
de la paroisse Père Fiorello Piersanti , qui les cacha
sur le dôme de l' église , tandis que Paul Lauffer
, qui se cachait chez les Rainelli , fut battu et arrêté.
Amorina Lombardi , dans le même pavillon , échappa
à l' arrestation feignant d' être un médecin
en visite à domicile. Orlando Posti Orlandi , après
avoir sauvé ses camarades du coup de filet , fit l' erreur
de passer par Piazza Sempione pour saluer Marcella , la jeune
fille qu' il aimait , et là , il fut arrêté
, de même que Renzo Piasco , Sara Caccamo et , le lendemain
, Antonio Pistonesi. Ferdinando Agnini fut arrêté
vingt jours après le coup de filet : en pensant que la
tempête s'était calmée , il rentra chez soi
, où il a trouva les nazis qui l' attendaient.
Après les rafles , le groupe des partisans survivants se
divisa , pour poursuivre la lutte en dehors de Rome : Rainelli
alla à Corchiano , dans la province de Viterbe, d' autres
atteignirent le mont Scalambra , dans les monts Herniques , à
la limite entre les provinces de Rome et Frosinone, où
ils combattirent jusqu' à la Libération , qui eut
lieu au début de juin de 1944. Le 14 de avril à
Montesacro le GAP ( Gruppi di Azione Patriottica , groupes de
partisans communistes ) exécutèrent un espion fasciste.
Le 1er mai , afin de célébrer
la fête des travailleurs , des drapeaux rouges furent hissés
dans de nombreux endroits de la ville , parmi eux , par Riccardo
Antonelli , à Val Melaina , qui était aussi connue
comme " Stalingrad ". Dans le même mois de mai
, comme raconté par Silverio Corvisieri , les partisans
de Bandiera Rossa s' emparèrent de matériel sanitaire
du dépôt nazi de Monte Sacro et des membres de la
bande Monte Sacro du même mouvement , capturés
par les fascistes de PAI ( police de l'Afrique italienne ) , réussirent
à se libérer en demandant et en obtenant l' aide
des passants.
Les derniers affrontements eurent lieu sur la Piazza Sempione
, contre les allemands en retraite , qui avaient miné le
pont Tazio , sans quand même réussir à le
détruire complètement. Dans la violente bataille
pour le pont deux soldats américains furent tués.
La dernière victime de la résistance à Rome
fut Ugo Forno , un garçon de douze ans , qui fut tué
le 5 de juin de 1944 , avec Francesco Guidi , agé de vingt
et un ans , en tentant d'empêcher les nazis de saboter le
pont de chemin de fer sur la rivière Aniene , près
de la Via Prati Fiscali , pas loin de Val Melaina et Montesacro.
Les nazis furent contraints de renoncer à leur sabotage
, mais ils tuèrent les deux garçons et en blessèrent
grièvement un autre. Ugo Forno
, qui fut décoré à titre posthume de la médaille
d'or du mérite civil , est rappelé par le site www.ugoforno.it.
La section de quartier de Montesacro " Dix martyrs
" ( "X martiri"
) du Parti communiste italien fut dediée
aux victimes de la lutte anti-fasciste , dans laquelle on plaça
une plaque commémorative
à leur mémoire. Aujourd'hui la se trouve le Cercle
du Parti Demcratique de Montesacro-Valli-Sacco Pastore.
Le 25 de avril de 2015
, le 70éme anniversaire de la Libération
, le 3ème arrondissement de la municipalité
de Rome , l'Unité opérationnelle adultes handicapés
du 4ème arrondissement , le TUR ( Trekking
Urbano Romano ) , en collaboration avec le Circolo
Culturale Montesacro , organisa une randonnée pédestre
pour atteindre les lieux liés à la Resistenza à
Montesacro et Val Melaina , où on lut des passages du livre
" I ribelli dell'oltre Aniene " ( " les rebelles
de l' Outre-Aniene " ) soigné par Stefano Prosperi
, Massimo Taborri , Antonio D'Ettorre et Piero de Gennaro du Circolo
Culturale Montesacro. Ils prirent aussi part la bande Vincenzo
Bellini de Montesacro et le Rifugio Casaletto. En outre , participèrent
la branche de Montesacro de l' ANPI ( Association Nationale des
Partisans Italiens ) , la ASL ( Autorité local de santé
) Rome A et la Région Latium.
Le 20 janvier 2021 deux autres Stolpersteine ont été
posées, après celles pour la famille Funaro, mentionnés
dans l'un des paragraphes précédents. Dans la via
Monte Tomatico 1 un stolperstein
a été posée devant la maison de Ferdinando
Agnini, tandis que dans la via Monte Nevoso, 12, une stolperstein
a été posée devant la maison d'Orlando Orlandi
Posti.
Le 21 décembre 2021, sur les grilles du côté
Via Maiella des jardins publics de Corso Sempione (Parc Caio Sicinio
Belluto), a été apposé un panneau
mémoire dédié à la famille Funaro,
à Ferdinando Agnini et à Orlando Orlandi Posti,
avec une carte du quartier montrant l'emplacement des maisons
de la famille Funaro (via Maiella, 15), d'Agnini (via Monte Tomatico,
1) et d'Orlandi Posti (via Monte Nevoso, 12). Le panel est le
premier du projet « Fiore del partigiano » (Fleur
du partisan), lancé en 2017, porté par des élèves
du lycée Aristofane, coordonnés par la professeure
Maria Rosati (lien).
Le 11 janvier 2023, deux stolpersteine
ont été placées sur le trottoir devant l'entrée
du complexe de logements sociaux via di Valle Melaina, 34, où
vivaient Renzo Piasco et Antonio Pistonesi. Les photos des deux
partisans ont été également accrochées
sur le chambranle de
l'entrée et sur le babillard
du hall d'entrée.
Le 17 mars 2022, le père Fiorello Piersanti a été
commémoré avec un "Civico Giusto" (Numéro
de Rue Juste), c'est-à-dire une petite plaque
représentant un caroubier, symbole d'hospitalité,
fixée sur le côté de la façade de l'église
de SS .Angeli Custodi, où il avait caché plusieurs
étudiants de la Resistenza. L'association culturelle à
but non lucratif Roma
BPA (Rome Best Practices Award - Mamma Roma and her Best Sons)
commémore avec les plaques "Il Civico Giusto"
les maisons de ceux qui ont protégé la vie des persécutés,
que sont identifiées, "marquées" et reconnues
à travers une plaque-symbole qui se souvient de leur célèbre
courage et abnégation.
Autres
victimes des tueurs fascistes de Montesacro
Plusieurs années après la fin de la guerre, les
fascistes revinrent pour assassiner des gens à Montesacro.
Le 22 février 1980, trois fascistes armés firent
irruption au 114 de Via Monte Bianco dans la maison
de Valerio Verbano, un étudiant
romain de 18 ans, militant du groupe communiste Autonomia operaia.
Les trois agresseurs saisirent les parents de Valerio dans une
pièce, attendirent que Valerio revint de l'école
et l'assassinèrent d'un coup de feu. Il semble difficile
de penser qu'une embuscade aussi complexe n'ait été
due qu'à des conflits idéologiques. Valerio enquêtait
sur un trafic de drogue dans lequel les fascistes étaient
impliqués jusqu'au cou, et il avait manifestement découvert
quelque chose d'important.
Valerio est commémoré par une plaque
devant sa maison, qui est constamment la destination de la mémoire
des citoyens, et par une peinture
murale en via Monte Cervialto, dans le quartier de Tufello,
inaugurée le 22 février 2021, à l'occasion
du 41e anniversaire de son assassinat. La peinture murale a été
faite par l'artiste napolitain Joris sur la façade via
Monte Cervialto de l'école professionnelle publique "Federico
Cesi" de via Sarandì, 11 et a été financée
par la municipalité III et la région du Latium.
Le 22 février de chaque année, Valerio est commémoré
dans le quartier de Montesacro, également en 2024,
et en 2006, une avenue interne du Parco delle Valli de la municipalité
III porte le nom de Valerio Verbano.
Seulement quatre mois plus tard, le 23 juin 1980, et à
seulement 300 mètres de là, deux tueurs fascistes
assassinèrent le juge Mario Amato,
qui avait enquêté sur la subversion fasciste avec
perspicacité et professionnalisme, révélant
sa connivence avec les appareils d'État et identifiant
sa structure organisationnelle. Mario Amato fut tué en
viale Jonio, près du
coin avec via Monte Rocchetta, alors qu'il attendait le bus 391
pour aller travailler au Palais de justice de piazzale Clodio.
L'escorte qu'il avait demandée, étant manifestement
en danger de mort, lui avait été refusée
pour des raisons futiles. Mario Amato est commémoré
par une stèle à
l'endroit où il a été tué.
Ferdinando
Agnini dit " Nando " ( Catane , 24 août 1924
- Rome , 24 mars 1944 ) , (Stolperstein)
fils de Gaetano et Giuseppina Longo ; il portait le nom de son
grand-père , qui avait pris part à l' insurrection
des Faisceaux siciliens des travailleurs ( 1889-1894 ), alors
que son père était un journaliste qui avait refusé
de s' inscrire au parti fasciste. Le jeune Agnini était
un étudiant de la deuxiéme année en médecine
, et immédiatement après l' armistice de 8 de septembre
de 1943 , il commença à organiser à Rome
les étudiants universitaires et les lycéens antifascistes
de Monte Sacro en " une force capable de susciter dans
la tradition culturelle italienne , petrie de scepticisme et d'
idéalisme , les forces nécessaires pour un réveil
de la conscience individuelle et collective ". Le 31
de octobre de la même année , il avait déjà
fondé l' ARSI , Associazione Italiana Rivoluzionaria Studentesca
( Association Révolutionnaire des Étudiants Italiens
) , qui en février 1944 sera fusionné dans l' Unione
Studenti Italiani ( Union des Étudiants Italiens ). En
tant que leader de l' ARSI le jeune homme commença , avec
ses compagnons , à collecter des armes et des informations
utiles dans la lutte contre les nazis. Ferdinando Agnini était
décrit unanimement comme un jeune homme très actif
, qui quittait sa maison à l' aube et rentrait chez soi
après le couvre-feu , pour organiser des actions contre
les nazis et les fascistes , en collaboration avec des groupes
de patriotes communistes de la cinquième zone , pour mantenir
les résistants en contact entre eux et s' occupa aussi
de la rédaction et de l' impression du journal nommé
" La nostra lotta " ( " Notre Combat
" ). Il était aussi un membre de la Brigade Garibaldi.
Une fois échappée à la rafle du 3 de février
de 1944 , grâce à l' alerte donnée par Orlando
Orlandi Posti , toute la famille resta dans la clandestinité
, mais ensuite ils retournèrent chez eux , en Via Monte
Tomatico 1 , pensant que la tempête était calmée.
Le 24 février 1944 , les espions Testorio et Scarpato conduisirent
la police chez les Agninis , où ils trouvèrent sa
mère et ses deux frères , et attendirent le retour
de Ferdinando : les événements rappellent en quelque
sorte l' embuscade à Valerio Verbano
, trente-six ans plus tard et dans le même quartier de Montesacro.
Une fois que les fascistes capturaient Agnini , ils le battirent
chez lui , puis de nouveau au poste de police de Montesacro ,
où un policier, Salvatore Morello , en feignant d' être
son ami , lui proposa de livrer un billet à son père.
Dans le billet Ferdinando demandait à son père d'
avertir son proche ami du danger. Le jour suivant même son
père Gaetano fut arrêté et trainé dans
la prison de via Tasso , où il subit la torture. Ferdinando
fut aussi traîné dans la même prison , "
à la disposition du Aussen-Kommando sous enquête
de police " , où il fut torturé à
plusieurs reprises ( douze fois en quinze jours ) , et puis assassiné
aux Fosses Ardeatines , où il est enterré dans la
tombe n° 28 du mausolée.
Après la Libération , dans l' entrée de l'
édifice municipal qui à
l'époque accueillit le lycée classique " Quinto
Orazio Flacco " , à Monte Sacro, a été
apposée une plaque où
on lit : " In questa Aula - Pur in oscuri tempi di vivere
servile - A forti e liberi sensi - Educò mente e cuore
- Ferdinando Agnini - che alle Fosse Ardeatine il 24.3.1944 -
Immolava - Vittima consapevole - La sua giovinezza all'umanità
libera - Professori e studenti lo vollero qui ricordare "
( Dans cette salle , même dans les jours sombres du vivre
servile - Ferdinando Agnini éduqua son esprit et son cur
à des sentiments forts et libres - Il sacrifia - comme
une victime consciente - sa jeunesse pour libérer l'humanité
- aux Fosses Ardéatines le 24 mars 1944 - Professeurs et
étudiants ici voulurent lui rendre hommage ) On a donné
le nom de Ferdinando Agnini à une rue dans le centre-ville
de Catane et à la salle de
gymnastique municipale de viale Adriatico
, qui était
un pensionnat pour les surveillantes féminins de l' organisation
fasciste de la jeunesse GIL ( Gioventù Italiana del Littorio
) , et que lui a été dediée le 24 de mars
de 1985 , à l' occasion du 41ème anniversaire du massacre des
Fosses Ardéatines , comme rappelé par la plaque
attachée à l' entrée ( voir sa fiche sur le site de l' ANPI ) ( Voir sa fiche d' après
le site web du Mausolée
des Fosses Ardéatines
).
Orlando
Orlandi Posti ,
dit "Lallo" ( Rome , 14 mars 1926 - 24 mars 1944 ) (Stolperstein) était
romain , d' une famille d' origine ombrienne , de Piegaro ( Perugia
) , fils de Luigi , un employé , et de Matilde Servoli.
Il était étudiant de l' école normale d'
instituteur " Giosuè Carducci " , mais en 1938
la mort de son père , qui avait un cancer , quitta sa famille
dans de graves difficultés financières et Orlando
, après avoir quitté l'école , commença
à travailler comme figurant dans les studios de Cinecittà.
Il était un leader de l' ARSI , avec Ferdinando Agnini
, qui vivait à quelques mètres de chez lui. Il prit
part à la lutte contre les fascistes à Pietralata
et Porta San Paolo avec un vieux mousquet. Le 3 février
1944 , il réussit à sauver ses camarades d' une
rafle nazi dans le quartier. Puis il prit soin de passer chez
soi , au 14 de via Monte Nevoso , afin de rassurer sa mère
, puis à 11h30 il passa saluer la fille qu' il aimait ,
Marcella , la fille de Achille Bonelli , le propriétaire
du bar Bonelli à Piazza Sempione
( aujourd' hui "Tosto", autrefois " Angolo Russo
", autrefois " Zio d' America " ) , mais il y trouva
une escouade de fascistes et nazis que l' attendaient dans une
voiture , le capturèrent et lui imposèrent une longue
attente dans la voiture en face du bar , jusqu' à 14h00
, peut-être dans l'espoir d' attraper d' autres antifascistes.
Au cours de son attente sa mère lui rejoignit , et en vain
elle essaya de parler avec lui , puis Marcella aussi arriva là,
et réussit à lui faire un signe. Il fut ensuite
traîné à la prison de via Tasso , dans la
cellule numéro 5 , où
il passa son dix-huitième anniversaire , " à
la disposition du Aussen-Kommando sous enquête de police
" . Le 24 de mars de 1944 , il fut assassiné aux Fosses
Ardéatines , où il est enterré dans la tombe n° 108 du mausolée.
Orlando fut décoré de la médaille militaire
d' argent pour avoir sacrifié " sa noble vie qu'
il avait consacré à la cause de la liberté
".
Les petites notes pour sa mère et pour Marcella , qu' il
écrivit à via Tasso avec des bouts de mine de crayon
, envoyés par sa mère dissimulés dans les
cols des chemises , et faits sortir de la même manière
, ont été publiés
en 2004 par Donzelli Editore avec le titre : " Roma '44
- le lettere dal carcere di via Tasso di un martire delle Fosse
Ardeatine " ( " Rome 1944 - lettres de la prison
de Via Tasso par un martyr des Fosses Ardéatines "
) édité par Loretta Veri avec une introduction d'
Alessandro Portelli. En 2009 Mondadori publia le livre
d' Edgarda Ferri : Uno dei tanti: Orlando Orlandi Posti ucciso
alle Fosse Ardeatine. Una storia mai raccontata " ( "
Un parmi tant d' autres : Orlando Orlandi Posti tué
aux Fosses Ardéatines. Une histoire jamais racontée
" ). Le groupe punk de Montesacro " Cannatrix
" a publié la bande
dessinée " Orlando uno dei tanti - una storia
di Montesacro " ( " Orlando Un parmi tant d'
autres - une histoire de Montesacro " ) avec disegni
du dessinateur Stefano Artibani , né et grandi à
Montesacro. (
voir sa fiche sur le site de l' ANPI ) ( Voir sa fiche d' après
le site web du Mausolée
des Fosses Ardéatines
).
Vito
Artale ( Palerme
, 3 mars 1882 - Rome , 24 mars 1944 ) , fils de feu Antonino e
de Maria Anna Amodei , il vivait en via della Cisa, 9 et était
lieutenant-général du service technique de l' artillerie
, médaille d' or de la valeur militaire à titre
posthume. Il prit part comme artilleur à la guerre de Libye
( 1911-1912 ) et à la Première Guerre mondiale avec
le grade de capitaine , il fut ensuite promu au grade de major
et par la suite il fut attaché militaire à l' ambassade
d' Italie à Berlin. Depuis 1929 , il fut directeur adjoint
de l' usine d' armement
de Terni , ensuite directeur , à Rome , du Laboratoire
de verres optiques de l' armée, que sous sa direction devint
l' usine italienne la plus importante pour la production de verres
optiques.
Après l' armistice il entra dans la Resistenza, et fut
en contact avec le front militaire clandestine du colonel Montezemolo
; il organisa le sabotage dans les établissements militaires
qu' il dirigeait , soustrayant aux occupants nazis et mettant
en lieu sûr des matériaux d' importance militaire
inestimable et , lorsque cela n' était pas possible , rendant
les appareils inutilisables , pour éviter qu' ils fussent
emportés en Allemagne. En outre , il refusa de donner aux
allemands les noms et adresses des ouvriers de l' usine , auxquels
il versait un salaire pour éviter qu' ils fussent forcés
de travailler pour les allemands. Artale fut mis à la retraite
, mais il poursuivit le combat en soustrayant machines , accessoires
et instruments de mesure à une caserne à Cecchignola
, à Rome , contrôlée par la police allemande,
et en les cachant dans un entrepôt loué. Dans un
autre espace clandestin, il cacha les instruments pris dans les
établissements militaires de la Via Marsala. Artale fut
arrêté par la Gestapo , à via Marsala , 102
, dans les établissements militaires qu' il dirigeait ,
la police nazie , le 9 de décembre de 1943 , tandis qu'
il essayait de convaincre les travailleurs embauchés par
les nazi-fascistes de ne pas démonter les machines et les
fours électriques de la verrerie. Artale fut emprisonné
à Via Tasso où il fut souvent torturé , bien
qu' il était gravement malade , jusqu'à son assassinat
aux Fosses Ardéatines , où il était enterré
dans la tombe n° 64 du mausolée,
jusqu'à que son corps fut transferé à un
autre cimetière. (
voir sa fiche sur le site de l' ANPI ) ( Voir sa fiche d' après
le site web du Mausolée
des Fosses Ardéatines
).
Riziero
Fantini , ( Coppito
, L' Aquila , 6 avril 1892 - Rome , 30 décembre 1943 )
fils de Adolfo et de Maria Apollonia Ciotti , était un
ouvrier anarchiste. Il était marié avec Marziana
Taggi , et le ménage eut quatre enfants Adolfo , Furio
, Romano et Polimnia. Riziero venait d' une famille très
pauvre , de tradition socialiste , son père travaillait
dans une briqueterie. Il fréquenta l' école primaire
jusqu' à la troisième classe , la plus haute qu'
il pouvait suivre dans son village. Quand il avait 15 ans , il
fonda le cercle du PSI ( Parti socialiste italien )
de son village natal. En 1910 Riziero évita la conscription
et émigra aux États-Unis , où il travailla
comme ouvrier et fréquenta les cours du soir ; il adhéra
au mouvement anarchiste , connaissant Nicola
Sacco et Bartolomeo Vanzetti , et en collaborant avec le journal
des immigrants italiens « La Scintilla » (
« L' étincelle » ) , sur lequel il se
signait « Jack » , en hommage à Jack London , qu' il admirait beaucoup.
Il eut aussi un échange de lettres avec Nicola Sacco ,
et ces lettres ont été trouvés par ses enfants
et publié après la guerre. Avec d' autres camarades
, il avait beaucoup voyagé à pied en Amérique
centrale jusqu' à atteindre l' Equateur pour y promouvoir
les idées anarchistes. En 1921 Riziero revint aux États-Unis
d' où il fut expulsé , et revint en Italie , encouragé
par les nouvelles des insurrections qui éclatèrent
à la fin de la guerre ; il s' établit aux Marches
, où il forma un comité en faveur de Sacco et Vanzetti
, publiant aussi des articles sur le journal anarchiste Umanità Nova , et pour cette
raison il fut fiché par la police. Il écrivit aussi
pour les journaux " La Frusta " et "Libero
accordo ".
À la prise de pouvoir du fascisme , Fantini s' établit
à Rome , où il pouvait plus facilement se soustraire
aux contrôles. Il se construit une petite maison au 7 de
Via Calimno , près de Piazzale Jonio. À Rome il
fut aussi un ami du leader anarchiste Errico
Malatesta.
Le 5 d' août de 1922 il fut arrêté à
Montesacro par les carabiniers lors d'une étendue fouille
à la recherche d' armes et munitions , à l'occasion
de la grève générale du 1er
d' août , déclarée par l' Alleanza del Lavoro
( Alliance du Travail ) pour protester contre les violences des
bandes de voyous fascistes et qui essayait d' empêcher la
prise du pouvoir du fascisme.
Le quotidien Il Corriere della Sera de 6 d' août
de 1922 , dans la chronique locale de Rome , ainsi décrit
la fouille : << À la suite des accrochages qui
ont eu lieu pendant la grève de ces derniers jours , les
autorités de police, en accord avec les carabiniers , ont
établi des visites domiciliaries approfondies dans le quartier
de la " Cité-jardin Aniene " ,
où se cachent de nombreux communistes et anarchistes. Ce
matin à 3h00 à Porta Pia il a eu lieu le rassemblement
de 200 carabiniers armés de mousquets. Les Carabiniers
sont montés sur leurs camions , et à l' aube ils
ont fait irruption dans le centre de la Cité-jardin [...]
ils ont fouillé minutieusement les taudis et les masures
où les ouvrier du bâtiment habitent. Le ratissage
a conduit à l' arrestation de 12 dangereux subversifs ,
y compris un notoire anarchiste et un bolchevik russe [...] ils
ont été trouvés des revolvers , des munitions
et des couteaux [...] >> (Gentili, 2009)
En 1940 , Riziero adhéra
au Parti communiste italien de Montesacro-Valmelaina , devenant
responsable d' une cellule clandestine. Après l'armistice
, il organisa la résistance avec des autres ouvriers antifascistes
et tenait des réunions chez soi. Le 21 de décembre
de 1943 , il fut arrêté chez lui par les SS avec
deux de ses quatre enfants ( Adolfo et Furio ) et avec Mario Menichetti
, un maçon de Trastevere , dans le centre-ville , récemment
déménagé à Val Melaina , déjà
condamné par le fascisme à 4 ans de relégation
dans l' île d' Ustica en 1926. Fantini fut enfermé
dans le troisième couloir de la prison de Regina Coeli
à Rome.
Au cours de l' emprisonnement de son mari et de ses fils , Marziana
Taggi continua à soutenir la Resistenza , en portant des
tracts , des armes et des bombes dans son sac à provisions.
Marziana communiquait avec les membres emprisonnés de sa
famille avec des petites notes , cachées à l'intérieur
des tubes de pâtes rigatoni , qu' elle les apportait à
la prison.
Dans la prison Riziero fut torturé à plusieurs reprises
et subit un procès sommaire , après lequel il fut
fusillé à Forte Bravetta le 30 de décembre
de 1943 , avec ses camarades Italo Grimaldi et Antonio Feurra
, tous accusés d'activités anti-allemandes. Riziero
refusa les secours de la religion , car il était athée
, et l'aumônier de la prison donna à la femme de
Fantini la montre Longines de son mari , toute cassée par
les horions qu' il avait reçu , et une note d'adieu qui
disait : « Ma chère , ma dernière pensée
est pour toi , je meurs avec ton nom et les noms de nos fils sur
mes lèvres. Je vous souhaite tout le meilleur. A toi, pour
toujours , Riziero " (
voir sa fiche sur le site de l' ANPI ).
Raffaele
Riva
( Sant' Agata Bolognese
, Bologne, 29 décembre 1896 - Rome, 31 janvier 1944) ,
fils de Alfredo et Carolina Parmigiani. Il était un maçon
communiste catholique , marié avec Maria Luigia Nepoti
, avec deux enfants , Walter e Leda. Vétéran de
la Première Guerre mondiale , il fut fait prisonnier et
enfermé dans le très dur camp de prisonniers de
Sigmundsherberg , en Autriche.
À la prise de pouvoir du fascisme , il fut forcé
de quitter son village pour échapper aux persécutions
fascistes , donc il déménagea avec sa famille dans
la Garfagnana , pour un an, et ensuite à Rome , Montesacro
, où habitaient de nombreux immigrants émiliens.
Même à Rome Riva fut ciblé par la police ,
qui lui imposa les arrêts forcés à domicile
, au 7 de via Cervino. Il y vivait avec sa famille dans une petite
maison construite dans le jardin de la villa du colonel Mario
Ottalevi commandant le 12e régiment d'infanterie "Casale",
qui fut fusillé par les nazis le 10 septembre 1943, sur
l'île de Santa Maura, près de Céphalonie,
en Grèce, ayant refusé d'ordonner à ses hommes
de remettre leurs armes individuelles, après avoir remis
les armes collectives.
En dépit d'être arrêté , Riva continua
son activité politique clandestine et , après l'
armistice du 8 septembre 1943 , il fut l' un des organisateurs
de la Resistenza dans son quartier , en prenant part à
des actions de boycottage , au rassemblement d' armes pour les
bandes de partisans , à la diffusion de tracts contre les
nazis. Riva fut dénoncé par un délateur et
arrêté à son domicile le 23 de décembre
de 1944 , puis traîné à la prison de via Tasso
et ensuite enfermé dans le troisième couloir de
la prison de Regina Coeli à Rome , dans la cellule numéro
346. Les membres de sa famille pouvaient communiquer avec lui
criant du Janicule , la colline qui domine la prison , suivant
l'ancienne tradition romaine. Après un procès sommaire
, il fut condamné à mort par un tribunal militaire
nazi pour acrtivities anti-allemands et fusillé sur les
remparts de Forte Bravetta , avec Giovanni Andreozzi et huit autres
anti-fascistes. Riva se dirigea tranquillement à l' exécution
, refusa le bandeau et fuma sa dernière cigarette. Avant
de tomber , il cria : " Vive l' Italie libre ! " ( voir sa fiche sur le site
de l' ANPI ).
Aldo Banzi ( Rome , 23 janvier 1921 - 24 mars 1944 ) , fils du feu Vincenzo et de Elisa Manzatti , géomètre , employé et militant du Movimento Comunista d'Italia ( Mouvement Communiste d' Italie ). Il résidait à Via Mirandola 30 , près de la gare de Roma Tuscolana. Il fut enrôlé en août 1940 en tant qu' employé du ministère de la Marine avec le grade de 2e chef fourrier. Il fut reconnu comme invalide de troisième catégorie par la Haute-Commission Militaire de l' hôpital Celio. Il fut arrêté à Rome par les SS nazis le 6 mars 1944 , emprisonné dans la prison de via Tasso " à la disposition du Aussen-Kommando sous enquête de police " , et finalement assassiné aux Fosses Ardéatines , où il est enterré dans la tombe n° 119 du mausolée. Une rue dans le quartier romain de Tor de Cenci lui est dédiée ( Voir sa fiche d' après le site web du Mausolée des Fosses Ardéatines ).
Renzo Piasco ( Rome , 13 juin 1925 - 24 mars 1944 ) , (stolperstein) il était né dans le quartier de Trastevere , dans le centre-ville , mais il dut déménager au 34 de via Val Melaina et ensuite à via Scarpanto, 45 ; il était fils de Paolo , un chauffeur de taxi communiste qui avait été confiné pour des raisons politiques dans l' île d' Ustica et ensuite devenu clandestin , et de Maria (Annita) Pennazzi. Il était un cheminot , assistant conducteur de train licencié pour avoir refusé de se déplacer en l' Italie du Nord à travailler pour la république fasciste. Il portait une combinaison de travail bleue lorsqu'il fut tué. Il était également un insoumis à la conscription de la république fasciste. Militant du Movimento Comunista d' Italia - Bandiera Rossa ( Mouvement Communiste d' Italie - Drapeau Rouge ) , un mouvement dissident du Parti communiste italien , il avait été arrêté à plusieurs reprises pour avoir mené des activités anti-fascistes à Montesacro. Renzo combattit le 10 de septembre de 1943 à Porta San Paolo. Le 3 de février l' espion Armando Testorio vint chez lui et l' attira à l' extérieur , jusqu' à ce qu' il fut arrêté par les SS nazis à Piazza Sempione , alors qu' il portait un sac à dos plein de tracts de propagande et d'armes. Renzo fut traîné à la prison de via Tasso , " à la disposition du Aussen-Kommando sous enquête de police " , torturé et finalement assassiné aux Fosses Ardéatines , où il est enterré dans la tombe 115 du mausolée ( Voir sa fiche d' après le site web du Mausolée des Fosses Ardéatines ).
Antonio Pistonesi dit " Giacomo " ( Rome , 9 février 1925 - 24 mars 1944 ) (stolperstein) fils d' Antonio et Caterina Falaschetti , il travaillait comme garçon et travailleur dans un moulin. Son nom devait être Giacomo , en hommage au leader antifasciste Giacomo Matteotti , assassiné par les fascistes quelques mois avant sa naissance , mais l'officier de l' état civile força son père à inscrire l' enfant avec un nom différent. Il était un militant du Parti communiste italien de Val Melaina , et combattit le 10 de septembre de 1943 sur la route Salaria et à Prati Fiscali. Le 4 de février de 1944 , l' espion Scarpato mena les nazis chez lui , mais il n' était pas là , donc sa sur Giulia fut prise en otage et traînée dans les rues de la banlieue sous menace , criant le nom de Giacomo à voix haute , afin de le pousser à se livrer , mais sans succès. L'infiltré Testorio réussit à l' accrocher et , promettant de le confier à la Résistance pour laisser la ville et se réfugier à Mentana , une ville près de Rome , lui donna un rendez-vous à 11 heures du matin à Largo Brancaccio , mais il s' y rendit avec les nazis , qui traînèrent Antonio à la prison de Via Tasso , dans la cellule numéro 3 , " à la disposition du Aussen-Kommando sous enquête de police " , tandis que Testorio continua à jouer un double jeu , en rassurant la famille Pistonesi. Antonio sortit de la prison seulement pour être assassiné aux Fosses Ardéatines , où il est enterré dans la tombe n ° 43 du mausolée ( Voir sa fiche d' après le site web du Mausolée des Fosses Ardéatines ).
Filippo Rocchi ( Fara Sabina , Rieti , 13 février 1909 - Rome , 24 mars 1944 ) fils du feu Domenico et de Elvira Bernardini , commerçant ( ou journalier ? ) , membre du PCI , Parti communiste italien , et du CLN , Comitato di Liberazione Nazionale ( Comité de Libération Nationale ) , il habitait au 25 de via delle Cave Fiscali, mais il était résident à Via Principe di Piemonte 107 ( aujourd' hui via Giolitti , à côté de la gare Termini ). Il était mutilé de guerre et renvoyé à la vie civile en tant que caporal-chef. Filippo fut arrêté pour avoir pris part à une bande communiste et pour possession d' armes dans la rafle du 21 de décembre de 1943 , à 7h30 , par la SS allemande et par le PAI ( Police de l' Afrique italienne ) , guidées par Federico Scarpato , qui le battit , lui cassant un bras et lui causant des blessures rénaux. Filippo fut incarcéré dans les prisons de Via Tasso , et ensuite à Regina Coeli " à la disposition du Tribunal militaire allemand - en attente de jugement ", et assassiné aux Fosses Ardéatines , où il est enterré dans la tombe n° 135 du mausolée ( Voir sa fiche d' après le site web du Mausolée des Fosses Ardéatines ).
Italo Grimaldi ( Budrio , Bologne , 5 septembre 1899 - Rome , 30 décembre 1943 ) , fils de Vincenzo et Rosa Pezzoli , père de Amneris. Il était un militant du Parti communiste italien de Montesacro-Valmelaina. Il vivait au 7 de piazza Matese , à quelques pas de Agnini , Orlandi Posti et Riva. Il avait une boutique de boucher en Piazza Sempione ( selon d' autres sources en via Gargano ). Il avait déjà été rapporté en 1934 par la police parce que , dans sa boucherie : " il se serait entretenu avec des propos politiques avec certains de ses connaissances. Ces propos seraient marquées par le plus clair anti-fascisme ". Italo est aussi commémoré , ensemble avec Antonio Righi et Francesco Celluprica , dans une plaque placée dans l' ancien abattoir de Testaccio le 7 octobre 1945 par des collègues de travail en souvenir des employés de l' abattoir tombés pendant la guerre. Italo fut arrêté le 20 de décembre 1943 , à 11h00 dans sa boutique , par une patrouille SS , flanqué de trois fascistes , parmi lesquels Federico Scarpato , qui , ensuite arrêta aussi son frère Guido et Vittorio Mallozzi , qui se trouvaient là. Lors de la perquisition de la maison Scarpato vola plusieurs objets , y compris un cochon entier , légalement détenu et 400.000 livres en espèces. Italo Grimaldi fut ensuite longuement torturé au troisième couloir de la prison de Regina Coeli et fusillé à Forte Bravetta pour activités anti-allemandes.
Antonio Feurra ( Cagliari , 22 septembre 1893 - Rome , 30 décembre 1943 ) fils de feu Salvatore , originaire de Seneghe ( Oristano , Sardaigne ) , marié avec Lavinia Angelucci , fruitier ( surnommé " er patataro " soit " le marchand de pommes de terre " ) , il habitait au 5 de viale Gottardo , et avait un banc au marché municipal de Montesacro. Il était un militant du Parti communiste italien de Montesacro-Val Melaina. Antonio fut arrêté le matin du 21 de décembre de 1943 par une patrouille de la SS , guidée par Federico Scarpato , qui le battit sauvagement et menaça sa femme de l' arrêter. Il fut fusillé à Forte Bravetta pour activités anti-allemandes.
Giovanni Andreozzi ( Rome , 2 août 1912 - 31 janvier 1944 ) membre du CLN , Comitato di Liberazione Nazionale ( Comité de Libération Nationale ) , communiste catholique , fusillé à Forte Bravetta pour activités anti-allemandes.
Paul Leo Lauffer ( où Lauffner ? ) ( Koenigsberg , 18 avril 1902 - Rome 7 mars 1944 ) , fils de Paul et Natalia Meyer , dentiste allemand et militant du Partito d' Azione ( Parti d'Action ) , s' enfuit de la Poméranie et se réfugia chez la famille Rainelli au 8 de via Monte Argentario , pour échapper aux persécutions anti-juives. Il fut attrapé au cours de la rafle du 3 de février de 1944 et , même si avait été torturé , il ne révéla pas les noms de ses camarades , ni le dépôt d' armes dans le jardin du pavillon Rainelli. Finalement il fut fusillé pour activité anti-allemande à Forte Bravetta, avec neuf autres anti-fascistes , Giorgio Labò , Antonio Bussi , Concetto Fioravanti , Vincenzo Gentile , Francesco Lipartiti , Antonio Nardi , Mario Negelli et Augusto Pasini. La fusillade était une représaille de l' attaque conduit le 5 mars par des partisans de Torpignattara au siège des fascistes à Quarticciolo , au cours duquel un nazi avait été tué.
Amilcare
Baldoni ( Vacone
, Rieti , 1883 - 12 avril 1944 ) fils de feu Federico , anarchiste
et cordonnier ( ou peut-être employé ) , il était
dans les dossiers de la police depuis 1907 ; puis il émigra
en France jusqu' à ce qu' il fut expulsé en 1936
à cause des sanctions contre l' Italie pour l' invasion
de l' Ethiopie ; puis il se fixa au quartier de Rome de Tufello
, dans les surnommées " maisons des Français
". Il n' est pas clair comment il ait était tué
, d' après certaines sources , il pourrait être une
victime non identifiée du massacre des Fosses Ardéatines.
Selon d' autres, il aurait été arrêté
à Vacone , dans la région de la Sabina , où
il s' était rendu pour combattre les nazis , par le 20éme SS Polizei Regiment , au cours de l' operation
" Osterei " , dans les provinces de Terni et Rieti.
Les nazis , avec des membres de la garde nationale de la république
fasciste, arrêtérent plusieurs personnes grâce
à des dénonciations , et Baldoni , défini
comme le chef des partisans locaux , aurait été
fusillé avec l' élève sous-officier de la
police financière Beniamino Minicucci à Vacone.
Une plaque à Poggio Mirteto
( Rieti ) rappelle Amilcare Baldoni et Beniamino Minicucci entre
les victimes des nazi et des fascistes dans la zone du mont Tancia.
Valerio Gentili (
2010 , pag. 16 ) ,
décrit la fondation à Rome , dans l' automne de
1914 , du conseil directif de la ville du " Fascio rivoluzionario
d'azione " , une coalition de gauche soutenant la participation
de l' Italie à la Première Guerre mondiale. Le conseil
incluait , représentant les socialistes révolutionnaires
, un certain Amilcare Baldoni , qui pourrait être le même
décrit dans ce paragraphe. Le même auteur ( 2010 ) décrit deux réunions
qui se tinrent en 1919 , chez Amilcare Baldoni , la première
le 7 de juillet , dans laquelle anarchistes , Arditi ( anciens
soldats d'élites de l'armée ) et républicains
parlèrent d' une possible insurrection en réponse
à un hypothétique coup d' Etat nationaliste ( pag. 67 ) , et un autre le 16 de juillet
, pour organiser des actions de soutien pour les camarades arrêtés
dans une séquence de rafles de la police ( pag. 73 ).
BIBLIOGRAPHIE
:
AA.VV.
(1978) Quaderni della Resistenza laziale, n.8. Regione Lazio,
Stilgraf, Roma.
BARBALISCIA Marco (2022) A piazza Sempione un nuovo Civico
Giusto, il terzo nel quartiere: inaugurata la targa in onore
di padre Piersanti. Roma h24-Montesacro 18 marzo 2022 lien
BRACCI TORSI Bianca (2002) Un episodio poco noto della Resistenza
romana I "Caimani del bell'orizzonte". Liberazione
- 25-04-2002 lien
CAPPONI Carla (2000) Con cuore di donna. Il Saggiatore, Milano.
image
CAZZULLO Aldo (2015) Possa il mio sangue servire. Rizzoli,
Milano.
CERVI Alcide (2010) I miei sette figli. Einaudi, Torino.
CORVISIERI Silverio (2005) Bandiera rossa nella resistenza
romana. Odradek, Roma.
D'AGUANNO Claudio (2004) Un magma resistente. https://fisicamente.net
lien
au moment
( 14 de janvier 2023 ) indisponible.
FENOGLIO Beppe (1985) Primavera di bellezza. Einaudi,Torino.
FERRI Edgarda (2009) Uno dei tanti: Orlando Orlandi Posti ucciso
alle Fosse Ardeatine. Una storia mai raccontata. Mondadori,
Milano.
GENTILI Valerio (2009) La legione romana degli Arditi
del Popolo. Purple Press, Roma.
GENTILI Valerio (2010) Roma combattente. Dal "biennio
rosso" agli Arditi del Popolo. Castelvecchi, Roma.
GHIANDONI Laura (2020) 1 febbraio 1944, muore Massimo Gizzio,
eroe della Resistenza. Romah24 - Flamino-Parioli - 1er février
2020 lien
GIAMMARIA Gioacchino (1978) Quaderni della Resistenza laziale.
8 - Dati sulla Resistenza in Ciociaria. Regione Lazio, Roma.
GILONE Barbara (2016) Adolfo Sansolini. Memorie d'inciampo,
Roma.
lien
GILONE Barbara
(2016) Alfredo Sansolini. Memorie d'inciampo, Roma. lien
GRELLA Pasquale
(1987) Appunti per la storia del movimento anarchico romano dalle
origini al 1946. De Vittoria, Roma.
LIPAROTO Andrea (2009) Uno dietro laltro andavano
a morire contro il terrapieno. Patria Indipendente,
25 ottobre 2009: 7-12. lienk
MARTINI Andrea (2019) Dopo Mussolini. I processi ai fascisti e
ai collaborazionisti (1944-1953). Viella, Roma.
ORLANDI POSTI Orlando (2004) Roma '44. Le lettere dal carcere
di via Tasso di un martire delle Fosse Ardeatine. Donzelli,
Roma.
OSSICINI Adriano (1999) Un'isola sul Tevere. Editori Riuniti,
Roma.
OSTI GUERRAZZI Amedeo (2015) Episodio di Forte Bravetta - 7 marzo
1944. Atlante delle Stragi Naziste e Fasciste in Italia. lien
PAVIA Aldo (2013) Resistenza a Roma. Una cronologia. https://anpcnazionale.files.wordpress.com
lien
PI.MAR. (2015) La storia dimenticata del partigiano Antonio Feurra.
La Nuova Sardegna, 30 mai 2015 lien au moment ( 14
de janvier 2023 ) indisponible.
POMPEO Augusto ( édité par ) (2000) Forte Bravetta
1932-1945 - Storie Memorie Territorio. Comune di Roma XVI Circoscrizione,
Anpi, Provincia di Roma.
PORTELLI Alessandro (2012) L'ordine è già stato
eseguito. Feltrinelli, Milano.
ROSSI Tommaso (2016) Episodio di Vacone 12.04.1944. Atlante
delle Stragi Naziste e Fasciste in Italia. lien
SPIZZICHINO Giancarlo (2012) La deportazione a Roma. in "Le
leggi razziali e la persecuzione degli ebrei a Roma, 1938-1945".
Édité par Silvia Haia Antonucci , Pierina Ferrara
. Marco Folin , Manola Ida Venzo. MuMeLoc , Cerreto Guidi ;
Archivio Storico della Comunità Ebraica di Roma. lien
TABORRI Massimo (2001) Montesacro e Valmelaina nei 9 mesi della
occupazione nazista di Roma. Seminario "La memoria presente",
Il Manifesto, Circolo Culturale Montesacro, 8-29 mars 2001 lien
TROISIO Armando (2014) Roma sotto il terrore nazista. Castelvecchi,
Roma.
SITES
VISITÉS :
ANPI
- Femmes et hommes de la Resistenza lien
Biographies de la Resistenza romaine lien
Biographie
de Gianni Corbi lien
Institut
Historique Parri - bibliothèque numérique lien
Massacre
de Pietralata - Wikipedia lien
Montesacro, 4 stolpersteine pour rappeler les déportations
nazi-fascistes lien
Montesacro
et Valmelaina dans les 9 mois de l'occupation allemande à
Rome lien
Rerum Romanarum - plaque en mémoire de Italo Grimaldi lien
Roma H24-
Montesacro - inauguré le premier panneau lien
Entends les
grenouilles chanter ... lien
Valerio Verbano, a 41 anni dalla sua morte il Tufello inaugura
il murale di Jorit lien
A Valmelaina due pietre d'inciampo ricordano chi si oppose al
nazifascismo lien
Page Facebook sur Ferdinando Agnini lien
au moment
( 29 de mars 2023 ) indisponible.
http://www.sotziu.it/historia/historia-borghesi-recensione-circolo-gl-sassari%281%29.htm. au moment ( 29
de mars 2023 ) indisponible.