Georges Brassens
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(Les traductions sont les miennes, les erreurs aussi. Pour éventuels insultes
écrivez-moi).
gracias a/ merci à Roland Vibert por su ayuda/pour son aide
desde : "chansons de Georges Brassens - volume 1"
1 - Chanson pour l'Auvergnat
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie.
Toi l'auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient a me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin.
Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil.
Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
1 - Canción por el Auvernés
Es para ti esta canción
Tú el Auvernés que sin ceremonias
Me regalaste cuatro trozos de leña
Cuando en mi vida hacía frío
Tú que me donaste un poco de fuego cuando
Las beatas y los beatos
Todas las personas bienintencionadas
Me habían dado con la puerta en las narices
No era nada más que un fuego de leña
Pero había calentado mi cuerpo
Y en mi alma sigue ardiendo
A la manera de.un fuego de alegría.
Tú, Auvernés, cuando morirás
Cuando el sepulturero te llevará
Que te lleve a través del cielo
Cerca del Padre Eterno.
Es para ti esta canción
Tú la tabernera que sin ceremonias
Me regalaste cuatro trozos de pan
Cuando en mi vida hacía hambre
Tú que me abriste tu aparador cuando
Las beatas y los beatos
Todas las personas bienintencionadas
Se divertían en verme ayunar
No era nada más que un poco de pan
Pero había calentado mi cuerpo
Y en mi alma sigue ardiendo
A la manera de un grande festín.
Tú, tabernera, cuando morirás
Cuando el sepulturero te llevará
Que te lleve a través del cielo
Cerca del Padre Eterno.
Es para ti esta canción
Tú el extranjero que sin ceremonias
Con aire infeliz me sonreíste
Cuando los gendarmes me habían cogido,
Tú que no aplaudiste cuando
Las beatas y los beatos
Todas las personas bienintencionadas
Se reían en el verme arrestar
No era nada más que un poco de miel
Pero había calentado mi cuerpo
Y en mi alma sigue ardiendo
A la manera de un grande sol.
Tú, extranjero, cuando morirás
Cuando el sepulturero te llevará
Que te lleve a través del cielo
Cerca del Padre Eterno.

 2 - Les Trompettes de la Renommée
Je vivais à l'écart de la place publique ,
Serein , contemplatif , ténébreux , bucolique ...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir' ,
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que , sous peine de choir dans un oubli complet ,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.
(Refrain)
Trompettes De la Renommée,
Vous êtes Bien mal embouchées !

Manquant à la pudeur la plus élémentaire ,
Dois-je , pour les besoins d' la caus' publicitaire ,
Divulguer avec qui, et dans quell' position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi' des noms , combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé's salopes ,
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers ,
Combien je recevrai de coups de revolver !
(Refrain)
A toute exhibition , ma nature est rétive ,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive ,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.

Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales ,
Dois-je les arborer plus ostensiblement ,
Comme un enfant de choeur porte un saint sacrement ? (Refrain)
Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse ,
M'a sournois'ment passé , sur son divan de soi' ,
Des parasit's du plus bas étage qui soit ...
Sous prétexte de bruit , sous couleur de réclame ,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits , et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ? (Refrain)
Le ciel en soit loué , je vis en bonne entente
Avec le Pèr' Duval , la calotte chantante ,
Lui , le catéchumène , et moi, l'énergumèn' ,
Il me laisse dire merd' , je lui laiss' dire amen ,
En accord avec lui , dois-je écrir' dans la presse
Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma maîtresse ,
Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre ,
Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure ? (Refrain)
Avec qui , ventrebleu ! faut-il donc que je couche
Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ?
Faut-il qu'un' femme célèbre , une étoile , une star ,
Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar' ?
Pour exciter le peuple et les folliculaires ,
Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire ,
Qui'est-c' qui veut m' laisser faire , in naturalibus ,
Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ? (Refrain)
Sonneraient-ell's plus fort , ces divines trompettes ,
Si , comm' tout un chacun , j'étais un peu tapette ,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles
De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles,
Qu'ça confère à leur gloire un' onc' de plus-valu' ,
Le crim' pédérastique , aujourd'hui, ne pai' plus.
(Refrain)

Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes ,
J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut , je les sors dare-dare ,
S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir ',
Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir. (Refrain)

 2 - Trompetas de la celebridad
Yo vivía al margen de la pública plaza,
Sereno, contemplativo, misterioso, bucólico ...
Rechazando aceptar los inconvenientes de la gloria,
En mi rama de laurel dormía como un lirón
La gente de sentido común supo hacerme comprender
Qué al hombre de la calle tenía que dar cuenta
Y que, bajo pena de ser echado en el más completo olvido,
Tenía que sacar a la luz pública todos mis pequeños secretos.
(Estribillo)
Trompetas de la celebridad
¡Sois realmente malhabladas!
Faltando el pudor más elemental,
¿Acaso tengo, por las exigencias de la causa publicitaria,
Que divulgar con quién, y en cuál posición
Me sumergo en la lujuria y en la fornicación?
Si publico unos nombres, ¿cuántas Penélopes
Pasaran enseguida por guarras empedernidas?
¿Cuántos buenos amigos me mirarán de reojo?
¡Cuántos pistoletazos recibiré!
(Estribillo)
De todos exhibicionismos, mi natura rehuye,
Sufriendo de una modestia casi patológica,
Yo no mostro mis órganos reproductores
A nadie, excepto mis mujeres y mis doctores.

¿Acaso tengo, para salir en las crónicas sensacionalistas,
Que batir el tambor con mis partes genitales?
¿Acaso tengo que enarbolarlas más ostentatamente,
Como un monaguillo lleva un santo sacramento? (Estribillo)
Una mujer de mundo, que a menudo me deja
Hacer cuatro voluptuosidades en sus cuartos de nobleza,
Me pasó solapadamente, en su diván de seda,
Unos parásitos del tipo más ínfimo ...
Bajo pretexto de cotilleo, bajo color de publicidad,
¿Acaso tengo el derecho de ofuscar el honor de esta dama
Gritando sobre los techos, y sobre el aire de las farolas:
"¡Madama la marquesa me pegó sus ladillas!"? (Estribillo)
¡Alabado sea el cielo por esto!, yo estoy de buen acuerdo
Con Padre Duval, el hábito cantante,
Él, el catecúmeno, e yo, el energúmeno,
Él me deja decir mierda, y yo le dejo decir amen,
Y de acuerdo con él, ¿tuviera que escribir en la prensa
Que una tarde lo sorprendí a las rodillas de mi amante,
Cantando la nenia de una voz que susurra,
Mientras ella le buscaba piojos en la tonsura? (Estribillo)
¿Con quién, ¡caray! tengo entonces que ir a la cama
Para hacer hablar un poco la diosa de las cientos bocas?
¿Necesita que una mujer célebre, una estrella, una star,
Venga en mis brazos en lugar de mi guitarra?
Para excitar el pueblo y los periodistazos,
¿Quién quiere prestarme su nalga popular?
¿Quién quiere dejarme hacer, in naturalibus,
Un poco de alpinismo en el monte de Venus? (Estribillo)
Tocaran más fuerte, estas trompetas divinas,
Si, como todos, yo fuera un poco maricón,
Si me contoneara como una muchacha
Y tomara de repente la andadura de gacela?
Pero qué yo nunca sepa que aliciente hay
En jugar al juego del amor invirtiendo los papeles,
¡Qué esto dé a su gloria un poco de plusvalía!
El crimen pederastico, hoy, no compensa más.
(Estribillo)

Después de esta vuelta de horizonte de mil y una receta
Que os valen a golpe seguro los honores de las gacetas,
Prefiero quedarme de la vieja manera
Y rascarme la barriga cantando canciones.
Si el público las quiere se las doy enseguida,
Si no las quiere las repongo en mi guitarra.
Rechazando aceptar los inconvenientes de la gloria,
En mi rama de laurel yo duermo como un lirón. (Estribillo)

3 - La non-demande en mariage
Ma mi' , de grâce , ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche ,
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui , de leur bonheur , ont payé
Ce sacrilège ...
(Refrain)
J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main ,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin.
Laissons le champs libre à l'oiseaux,
Nous seront tous les deux prisonniers sur parole ,
Au diable , les maîtresses queux
Qui attachent les coeurs aux queu's
Des casseroles !
(Refrain)
Vénus se fait vielle souvent elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix , moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite.
(Refrain)
On leur ôte bien des attraits ,
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine.
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des livres de cuisine. (Refrain)
Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre , au fond d'un pot
De confiture ,
La joli' pomme défendu' ,
Mais elle est cuite , elle a perdu
Son goût "nature".
(Refrain)
De servante n'ai pas besoin ,
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense ...
Qu'en éternelle fiancée ,
A la dame de mes pensée'
Toujours je pense ...
(Refrain)
3 - La no-pregunta de matrimonio
Mi querida, por favor, no apuntemos
A la garganta a Cupido
Su misma flecha,
Muchos enamorados intentaron eso
Y con su felicidad, pagaron
Este sacrilegio ...
(Estribillo)
Tengo el honor de
No pedir tu mano,
No incidamos
Nuestros nombres a pie de
Un pergamino
Dejamos campo libre al pájaro
Ambos estaremos en libertad provisional,
¡Al diablo las jefas de cocina
Que colgan los corazones a las hileras
De cacerolas!
(Estribillo)
Venus se hace vieja y a menudo pierde su latin delante
De la parrillada.
A ningún precio, yo quiero
Deshojar en la sopa
La margarita.
(Estribillo)
Se le quitan muchos atractivos
Revelando demasiado los secretos
De Melusina.
La tinta de los billetes dulces desvanece,
Pronto entre las páginas de los libros de cocina. (Estribillo)
Puede parecer una cosa tranquila
Poner a la sombra, en el fondo de un bote
De confitura,
La linda manzana prohibida,
Pero está cocida, y perdió
Su gusto "nature".
(Estribillo)
De una sirvienta no preciso
Y de las tareas y del cuidado del hogar
Yo te dispenso ...
Porque en una eterna novia,
En la dama de mis pensamientos
Siempre yo pienso ...
(Estribillo)
 4 - J'ai rendez-vous avec vous
Monseigneur l'astre solaire ,
Comm' je n' l'admir' pas beaucoup ,
M'enlèv' son feu , oui mais ,
d' son feu , moi j' m'en fous ,
J'ai rendez-vous avec vous !
La lumièr' que je préfère ,
C'est cell' de vos yeux jaloux ,
Tout le restant m'indiffère ,
J'ai rendez-vous avec vous !
Monsieur mon propriétaire ,
Comm' je lui dévaste tout ,
M' chass' de son toit , oui mais ,
d' son toit , moi je m'en fous
J'ai rendez-vous avec vous !
La demeur' que je préfère ,
C'est votre robe à froufrous ,
Tout le restant m'indiffère ,
J'ai rendez-vous avec vous !
Madame ma gargotière ,
Comm' je lui dois trop de sous ,
M' chass' de sa tabl', oui mais ,
d' sa tabl' , moi j'm'en fous ,
J'ai rendez-vous avec vous !
Le menu que je préfère ,
C'est la chair de votre cou ,
Tout le restant m'indiffère ,
J'ai rendez-vous avec vous !
Sa majesté financière ,
Comm' je n' fais rien à son goût ,
Garde son or , or , de son or , moi j' m'en fous ,
J'ai rendez-vous avec vous !
La fortun' que je préfère ,
C'est votre cœur d'amadou ,
Tout le restant m'indiffère ,
J'ai rendez-vous avec vous !
 4 - Tengo una cita contigo!
Monseñor el astro solar,
Puesto que no lo admiro bastante,
Quiere quitarme su fuego, sí pero,
De su fuego, me importa un comino,
Tengo una cita contigo!
La luz que más quiero,
Es la de tus ojos celosos,
Todo el resto es indiferente para mí,
Tengo una cita contigo!
Mi señor dueño de la casa,
Puesto que le devasto todo,
Me echa de su techo, sí pero,
De su techo, me importa un comino,
Tengo una cita contigo!
El palacio real que más quiero,
Es tu vestido crujiente,
Todo el resto es indiferente para mí
Tengo una cita contigo!
Mi señora tabernera,
Puesto que tengo demasiadas cuentas pendientes,
Me echa de su mesa, sí pero,
De su mesa, me importa un comino,
Tengo una cita contigo!
El menú que más quiero,
Es la carne de tu cuello
Todo el resto es indiferente para mí,
Tengo una cita contigo!
Su majestad financiera,
Puesto que no hago nada según su gusto
Guarda su oro, ahora, de su oro, me importa un comino,
Tengo una cita contigo!
El tesoro que más quiero,
Es tu corazon de encendedor,
Todo el resto es indiferente para mí,
Tengo una cita contigo!
5 - Mourir pour des idées
Mourir pour des idées , l'idée est excellente.
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu.
car tous ceux qui l'avaient , multitude accablante ,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus.
Ils ont su me convaicre et ma muse insolente ,
Abjurant ses erreurs , se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois :
Mourrons pour des idées d'accord , mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente .
Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure ,
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car , à forcer l'allure , il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain .
Or , s'il est une chose amère , désolante,
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse rout' , qu'on s'est trompé d'idée ,
Mourrons pour des idé's d'accord, mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente .
Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre ,
Le plus souvent , d'ailleurs , s'attardent ici-bas .
Mourir pour des idées , c'est le cas de le dire ,
C'est leur raison de vivre , ils ne s'en privent pas.
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité.
J'en conclus qu'ils doivent se dire , en aparté :
"Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente. "
Des idé's réclamant le fameux sacrifice ,
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles ,
Et la question se pose aux victimes novices :
Mourir pour des idé's , c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes ,
Quand il les voit venir , avec leur gros drapeau ,
Le sage , en hésitant , tourne autour du tombeau.
Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente.
Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât , qu'enfin tout s'arrangeât !
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent ,
Au paradis sur terre on y serait déjà.
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes ,
Les dieux ont toujours soif , n'en ont jamais assez ,
Et c'est la mort , la mort toujours recommencée ...
Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente.
O vous , les boutefeux , ô vous les bons apôtres ,
Mourez donc les premiers , nous vous cédons le pas.
Mais de grâce , morbleu ! laissez vivre les autres !
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas ;
Car , enfin , la Camarde est assez vigilante ,
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux.
Plus de danse macabre autour des échafeauds !
Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente ,
D'accord , mais de mort lente.
5 - Morir por unas ideas
Morir por unas ideas, la idea es excelente.
Poco le ha faltado para que yo muriera por no tener ninguna
Ya que los que la tenían, muchedumbre aplastante,
Gritando a la muerte me cayeron encima.
Supieron convencerme y mi musa insolente,
Abjurando sus errores, adhiere a su fe
Con una sospecha de reserva de todas formas:
Muramos por unas ideas de acuerdo, pero de muerte lenta,
De acuerdo, pero de muerte lenta,
Juzgando que quedandose en su casa no hay peligro
Vamos hacia el otro mundo holgazaneando en el trayecto
Ya que, si se fuerza el paso, ocurre que se muere
Por ideas que no tienen más curso legal el día después.
Ahora bien, si hay una cosa amarga, desconsoladora,
Rindiendo el alma a Dios es precisamente de constatar
Que se equivocó de camino, se equivocó de ideas,
Muramos por unas ideas de acuerdo, pero de muerte lenta,
De acuerdo, pero de muerte lenta,
Los san juan boca de oro que predican el martirio,
La mayoría de las veces, al contrario, se quedan aquí abajo,
Morir por unas ideas, es apropiado decirlo,
Es su razón de vivir, no se privan de esto.
En casi cada campo se ven superar
Rápidamente Matusalén en longevidad
De eso concluyo que deban decirse, aparte:
"Muramos por unas ideas de acuerdo, pero de muerte lenta,
De acuerdo, pero de muerte lenta,"
De ideas que reclaman el grande sacrificio,
Las sectas de cualquier suerte ofrecen a montones,
Y el asunto se plantea a las víctimas novatas:
Morir por unas ideas, muy bien, ¿pero cuáles?
Y ya que entre ellas se parecen todas,
Cuando las ve llegar, con sus grandes banderas,
El sabio, dudando, gira alrededor del sepulcro.
Muramos por unas ideas de acuerdo, pero de muerte lenta,
De acuerdo, pero de muerte lenta,
¡Si por lo menos bastaran unas hecatombes
Para que finalmente todo cambiara, todo se arreglara!
Después de muchas "grandes tardes" en las cuales muchas cabezas
Caen, en el paraíso en tierra ya estaríamos.
Pero la edad de oro sin parar es dejada para las calendas,
Los dioses siempre tienen sed, y nunca tienen bastante,
Y es la muerte, la muerte que siempre recomenza …
Muramos por unas ideas de acuerdo, pero de muerte lenta,
De acuerdo, pero de muerte lenta,
¡Oh vosotros, los botafuegos! ¡Oh vosotros los buenos apóstoles,
Muráis entonces los primeros, nosotros os cedemos el paso!
¡Pero, por favor, por Júpiter! ¡Dejéis vivir los otros!
La vida es más o menos el único lujo que tienen aquí abajo,
Porque, en fin, la Parca es bastante vigilante,
No necesita que se le aguante la guadaña.
¡Basta con las danzas de la muerte alrededor de los patíbulos!
Muramos por unas ideas de acuerdo, pero de muerte lenta,
De acuerdo, pero de muerte lenta.

 6 - Les amoureux des bancs publics
Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
Car à la vérité Ils sont là c'est notoir'
Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui s' bécott'nt sur les bancs publics ,
Bancs publics, bancs publics ,
En s' fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnetes
Les amoureux qui s' bécott'nt sur les bancs publics ,
Bancs publics , bancs public s,
En s' disant des " Je t'aim' " pathétiqu's
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiqu's.

Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d'azur
Que revetiront les murs de leur chambre à coucher.
Ils se voient déjà doucement
Ell' cousant, lui fumant ,
Dans un bien-etre sur
Et choisissant les prénoms de leur premier bébé

(Refrain)
Quand la saint' famill' Machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris
Ell' leur décoche en passant des propos venimeux
N'empech' que tout' la famille
Le pér' la mér' la fille
Le fils le saint esprit
Voudrait bien de temps en temps
Pouvoir s' conduir' comme eux.

Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux reves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
Qu' c'est au hasard des rues
Sur un d' ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour. (Refrain)

6 - Los enamorados de los bancos públicos
La gente que mira de reojo
Piensa que los bancos verdes
Que se ven en las aceras
Sean hechos para los impotentes o los panzudos
Pero es una absurdidad
Porque en realidad están allí, como es notorio
Para acoger por un poco los amores recién nacidos
Los enamorados que se besuquean en los bancos públicos,
Bancos públicos, bancos públicos,
Pasando a lo grande de la mirada oblicua
De los transeúntes honestos
Los enamorados que se besuquean en los bancos públicos,
Bancos públicos, bancos públicos,
Diciendose unos "Te amo" patéticos
Tienen caritas realmente simpáticas.
Van de la mano
Hablan de su futuro
Del papel pintado azul
Que pondrán en las paredes del dormitorio.
Y ya se ven dulcemente
Ella cosiendo, él fumando,
En un seguro bienestar
Eligiendo el nombre de su primer niño

(Estribillo)
Cuando la santa familia Trasto
Se cruza en su camino
Con dos de estos maleducados
Pasando les echa palabras venenosas
A pesar de esto, a toda la familia
Al padre, a la madre, a la hija
Al hijo y al espíritu santo
Le gustaría mucho, de vez en cuando,
De poder hacer como ellos.

Cuando los meses serán pasados
Cuando serán aplacados
Sus lindos sueños ardientes
Cuando su cielo se cubrirá de grandes nubes pesadas
Se daran cuenta conmovidos
Que fue en una calle cualquiera
En uno de estos famosos bancos
Que vivieron las partes mejores de su amor. (Estribillo)

7 - La femme d'Hector
En notre tour de Babel
laquelle est la plus belle
la plus aimable parmi
les femmes de nos amis ?
Laquelle est notre vrai nounou
La p'tite soeur des pauvres de nous
Dans le guignon toujours presente
Quelle est cette fée bienfaisante
(Refrain)
C'est pas la femme de Bertrand
Pas la femme de Gontrand
Pas la femme de Pamphile
C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain
Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Téophile
Encore moins la femme de Nestor
Non , c'est la femme d'Hector.

Comme nous dansons devant
Le buffet bien souvent
On a toujours peu ou prou
Les bas cribles de trous ...
Qui raccomode ces malheurs
De fils de toutes les couleurs
Qui brode , divine cousette ,
des arcs-en-ciel a nos chaussettes ?
(Refrain)
Quand on nous prend la main
Sacre bon dieu dans un sac
Et qu'on nous envoie planter
Des choux à la Santé
Quelle est celle qui , prenant modele
Sur les vertus des chiens fideles
Reste a l'arret devant la porte
En attendant que l'on ressorte
(Refrain)
Et quand l'un d'entre nous meurt
Qu'on nous met en demeure
De debarasser l'hotel
De ses restes mortels
Quelle est celle qui r'mu tout Paris
Pour qu'on lui fasse, au plus bas prix
Des funerailles gigantesques
Pas nationales, non, mais presque ?
(Refrain)
Et quand vient le mois de mai
Le joli temps d'aimer
Que sans echo , dans les cours ,
Nous hurlons a l'amour
Quelle est celle qui nous plaint beaucoup
Quelle est celle qui nous saute au cou
Qui nous dispense sa tendresse
Toutes ses economies d'caresses ?
(Refrain)
Ne jetons pas les morceaux
De nos coeurs aux pourceaux
Perdons pas notre latin
Au profit des pantins
Chantons pas la langue des dieux
Pour les balourds , les fess'mathieux
Les paltoquets , ni les bobeches
Les foutriquets , ni les pimbeches,
Ni pour la femme de Bertrand
Pour la femme de Gontrand
Pour la femme de Pamphile
Ni pour la femme de Firmin
Pour la femme de Germain
Pour celle de Benjamin
Ni pour la femme d'Honoré
La femme de Désiré
La femme de Téophile
Encore moins pour la femme de Nestor
Mais pour la femme d'Hector.
7 - La mujer de Hector
En nuestra torre de Babel
¿Cuál es la más hermosa
La más amable entre
Las mujeres de nuestros amigos?
¿Cuál es nuestra verdadera niñera
Nuestra pequeña monja de los pobres
Siempre presente en la mala suerte
¿Quién es esta hada benéfica
(Estribillo)
No es la mujer de Bertrand
No es la mujer de Gontrand
No es la mujer de Pamphile
No es la mujer de Firmin
No es la mujer de Germain
No es aquella de Benjamin
No es la mujer de Honoré

Ni aquella de Désiré
Ni aquella de Téophile
Aún menos la mujer de Nestor
No, es la mujer de Hector.

Ya que nosotros saltamos
Las comidas muy a menudo
Tenemos siempre más o menos
Los calcetines llenos de agujeros …
¿Quién arregla estos apuros
Con hilos de todos colores?
¿Quién borda como modista divina
Arcos iris en nuestros calcetines?
(Estribillo)
Cuando nos cogen las manos
¡Dios! en la masa
Y nos envían a plantar
Coles en cárcel
¿Quién es que, tomando como modelo
Las virtudes de los perros fieles
Queda en la espera delante de la puerta
Esperando que nosotros salgamos?
(Estribillo)
Y cuando uno de nosotros muere
Y nos llega la intimación
De desescombrar el hotel
De sus restos mortales
¿Quién es que desbarata toda París
Para que se le celebren a precio bajo,
Funerales colosales
No de estado, no, pero casi?
(Estribillo)
Y cuando llega el mes de mayo
La linda época de amar
Cuando sin ruido en los patios,
Gritamos al amor
¿Quién es aquella que nos compadece tanto?
¿Quién es aquella que nos se le echa al cuello?
¿Quién nos dispensa su ternura
Todos sus ahorros de caricias?
(Estribillo)
No echamos los pedazos
De nuestros corazones a los cerdos
No malgastamos nuestro latín
En provecho de las marionetas
No cantamos la lengua de los dioses
Para los quiqui, ni para los tacaños
No para los insolentes, ni para los creídos
No para los bobos, ni para las melindrosas,
Ni para la mujer de Bertrand
No para la mujer de Gontrand
No para la mujer de Pamphile
Ni para la mujer de Firmin
No para la mujer de Germain
No para aquella de Benjamin
Ni para la mujer de Honoré
No para la mujer de Désiré
No para la mujer de Téophile
Aún menos para la mujer de Nestor
Sino para la mujer de Hector.
 8 - Auprès de mon arbre
J'ai plaqué mon chêne
Comme un saligaud
Mon copain le chêne
Mon alter ego
On était du même bois
Un peu rustique un peu brute
Dont on fait n'importe quoi
Sauf naturell'ment les flûtes
J'ai maint'nant des frênes
Des arbr's de judée
Tous de bonne graine
De haute futaie
Mais toi tu manque à l'appel
Ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël
Mon mât de cocagne.
(refrain)
Auprès de mon arbre ,
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner d' mon arbre
Auprès de mon arbre ,
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux.
Je suis un pauvr' type
J'aurais plus de joie

J'ai jeté ma pipe
Ma vieill' pipe en bois
Qu'avait fumé sans s' fâcher
Sans jamais m'brûlé la lippe
L' tabac d' la vache enragée
Dans sa bonn' vieill' têt' de pipe
J'ai des pip's d'écume
Ornées de fleurons
De ces pip's qu'on fume
En levant le front
Mais j' retrouv'rai plus ma foi
Dans mon coeur ni sur ma lippe
Le goût d' ma vieill' pip' en bois
Sacré nom d'un' pipe.
(refrain)
Le surnom d'infâme
Me va comme un gant
D'avec ma femme
J'ai foutu le camp
Parc' que depuis tant d'années
C'était pas un' sinécure
De lui voir tout l' temps le nez
Au milieu de la figure
Je bas la campagne
Pour dénicher la Nouvelle compagne
Valant celles-là
Qui , bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierr's dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou
Quand j' perdais mes billes.
(refrain)
J'avais un' mansarde
Pour tout logement
Avec des lézardes
Sur le firmament
Je l'savais par coeur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes bell's de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J'habit' plus d' mansarde
Il peut désormais
Tomber des hall'bardes
Je m'en bats l'oeil mais ,
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux,
Qu' j'ai pas vu la lune !
(au refrain)
 8 - Cerca de mi árbol
Dejé mi roble
Como un cabrón
Mi viejo amigo roble
Mi alter ego
Éramos hechos de la misma madera
Un poco rústica, un poco basta
Con que se hace cualquier cosa
A excepción de las flautas, naturalmente
Ahora tengo unos fresnos
Unos árboles de Judas
Todos de buena raza
De fusto alto
Sin embargo tu eres ausente
Mi vieja rama de campo
Mi único árbol de Navidad
Mi cucaña.
(Estribillo)
Cerca de mi árbol,
Vivía feliz
Nunca hubiera tenido que alejarme de mi árbol
Cerca de mi árbol,
Vivía feliz
Nunca habría tenido que perderlo de vista.
Soy un miserable
Nunca más tendré alegría

Tiré mi pipa
Mi vieja pipa de madera
Que había fumado sin hartarse
Sin nunca quemarme el labio
Con el tabaco de una vida de sacrificios
En su buena vieja cabeza de pipa
Tengo unas pipas de espuma de mar
Adornadas con florecitas
El tipo de pipa que se fuma
Cabeza alta
Pero de cierto nunca más volveré a encontrar
Ni en mi corazón ni en mis labios
El gusto de mi vieja pipa de madera
Nombre sagrado de una pipa.
(Estribillo)
El sobrenombre de infame
Me viene como anillo al dedo
Desde mi mujer
Me esfumé
Porque después de muchos años
No era una bagatela
Ver todo el tiempo su nariz
En el medio de su cara
Recorro el campo
Para desanidar la Nueva Compañera
A la altura de aquella
Que, sin duda, dejava muchas
Demasiadas piedras en las lentejas
Pero me abrazaba
Cuando yo perdía mis canicas.
(Estribillo)
Tenía una buhardilla
Como mi único aposento
Con unas grietas
En el firmamento
Entonces lo sabía de memoria
Y por un beso por recorrido
Llevaba allí a mis guapas de noche
Para dar un paseo en la Osa Mayor
No habito más en una buhardilla
Ya puede
Llover a cántaros
Paso de eso, pero,
Si alguien sube al cielo
Menos que mí le pago un pimiento
¡Hacen cientos y siete años, ¿quién ofrece más?
Que no veo la luna!
(Estribillo)
 9 -Supplique pour être enterré sur une plage de Sète
La camarde qui ne m'a jamais pardonne
d'avoir seme des fleurs dans les trous de son nez
me poursuit d'un zele imbecile
Alors cerne de pres par les enterrements
j'ai cru bon de remettre a jour mon testament
de me payer un codicile
Trempe dans l'encre bleue du golfe du Lion
trempe trempe ta plume o mon vieux tabellion
et de ta plus belle ecriture
Note ce qu'il faudrait qu'il advint de mon corps
lorsque mon ame et lui ne seront plus d'accord
que sur un seul point la rupture
Quand mon ame aura prit son vol a l'horizon
vers celles de Gavroche et de Mimi Pinson
celles des titis , des grisettes
Que vers le sol natal mon corps soit ramene
dans un sleeping du Paris-Mediterannee
Terminus en gare de Sète
Mon caveau de famille , helas n'est pas tout neuf
vulgairement parlant il est plein comme un oeuf
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire a ces brave gens , poussez vous donc un peu
Place aux jeunes en quelque sorte
Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus
creusez si c'est possible un petit trou moelleux
une bonne petite niche
Aupres de mes amis d'enfance les dauphins
Le long de cette greve ou le sable est si fin
sur la plage de la Corniche
C'est une plage ou même , a ses moments furieux
Neptune ne se prend jamais trop au serieux
Ou quand un bateau fait naufrage
Le capitaine crie : je suis le maitr a bord
Sauve qui peut ! le vin et le pastis d'abord
Chacun sa bonbonne et courage !
Et c'est la que jadis , a quinze ans revolus
a l'age ou s'amuser tout seul ne suffit plus
Je connus la prime amourette
Aupres d'une sirene , une femme-poisson
Je reçus de l'amour la premiere lecon
Avalai la premiere arete
Deference gardée envers Paul Valery
Moi l'humble troubadour sur lui je rencheris
Le bon maitre me le pardonne
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens
Mon cimetiere soit plus marin que le sien
Et n'en deplaise au autochtones
Cette tombe en sandwich , entre le ciel et l'eau
Ne donnera pas une ombre triste au tableau
Mais un charme indefinissable
Les baigneuses s'en serviront de paravent
Pour changer de tenue , et les petits enfants diront :
Chouette un chateau de sable !
Est-ce trop demander , sur mon petit lopin
Plantez , je vous en prie , une espece de pin
Pin parasol de preference
Qui saura premunir contre l'insolation
les bons amis venus faire sur ma concession
d'affectueuses reverences
Tantot venant d'Espagne , et tantot d'Italie
tous charges de parfums , de musiques jolies
le mistral et la tramontane
Sur mon dernier sommeil verseront les echos
de villanelle un jour , un jour de fandango
de tarantelle , de sardane ...
Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller
une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec moins que rien de costume
J'en demande pardon par avance a Jesus
si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus
pour un petit bonheur posthume
Pauvres rois, pharaons ! pauvre Napoleon !
Pauvres grands disparus gisant au Pantheon
pauvres cendres de consequence !
Vous envierez un peu l'eternel estivant
qui fait du pedalo sur la vague en revant
qui passe sa mort en vacances
Vous envierez un peu l'eternel estivant
qui fait du pedalo sur la vague en revant
qui passe sa mort en vacances.
9 - Súplica para ser enterrado en una playa de Sète
La Parca que nunca me perdonó
Porque le siembré flores en las narinas
Me persigue con un celo imbécil
Entonces, rodeado de cerca por entierros
Creí bien poner al día mi testamento
Pagarme un codicilo
Moja en la tinta azul del golfo de León
Moja, moja tu pluma, oh mi viejo notario
Y con tu letra más fina
Anota lo qué tendrá que suceder a mi cuerpo
Cuando mi alma y él no se llevarán más bien una con otro
Salvo que en un único punto: la ruptura
Cuando mi alma habrá levantado el vuelo en el horizonte
Hacia las de Gavroche y de Mimì Pinson
Las de los pilluelos, de las modistas
Pueda mi cuerpo ser llevado atrás hacia su tierra nativa
En un coche cama del París-Mediterráneo
Final de línea estación de Sète
Mi tumba de familia ¡ay de mí! no es tan nueva
Hablando vulgarmente , es llena a rebosar
Y antes que alguien salga de allí
Se corre el riesgo de llegar tarde y yo no puedo
Pedir a esa buena gente que se estreche un poco
¡Abran paso a los jóvenes! en cierta medida
Precisamente en la ribera del mar, a un paso de las olas azules
Escaveis si es possible un pequeño hoyo blando
Un pequeño cubil bonito
Cerca de mis amigos de la infancia, los delfínes
En esta orilla donde la arena está tan fina
En la playa de la Corniche
Es una playa donde, incluso en sus momentos furiosos
Neptuno nunca se toma demasiado en serio
Donde, cuando naufraga una nave
El comandante grita: ¡Soy el dueño a bordo!
¡sálvese quien pueda! Ante todo el vino y el pastis
¡Cada uno con su damajuana y ánimo!
Y es allí que una vez, a quince años cumplidos
En la edad en que divertirse solo no basta más
Conocí a mi primera novia
Cerca de una sirena, una mujer-pez
Recebí mi primera clase de amor
Tragué mi primera espina de pez
Hecha salva la deferencia hacia Paul Valery
Yo humilde trovador, reenvido a él
El buen maestro me perdone por esto
Y, si sus versos son más valiosos que los míos, por lo menos
Que mi cementerio sea más marino que el suyo
Y no parezca mal a los autóctonos
Esta tumba en sandwich, entre cielo y agua
No dará una sombra triste al cuadro
Sino una fascinación indefinible.
Las bañistas la utilizarán como biombo
Para cambiarse de bañador, y los niños dirán:
¡Qué lindo, un castillo de arena!
Si no pido demasiado, en mi pequeño campo
Plantáis, le pido por favor, una clase de pino
Un pino piñonero preferiblemente
Que pueda abrigar de la insolación
Los buenos amigos venidos dar en mi parcela
Unos saludos cariñosos
Sea viniendo de España, sea de Italia
Cargados con perfumes, con músicas agradables
El mistral y la tramontana
En mi último sueño verterán los ecos
De villanelas un día, un día de fandango
De tarantela, de sardana …
Y cuando, tomando mi montículo como almohadilla
Una ondina vendrá suavemente dormitar
Con menos-que-nada bañador
Pido con anticipación el perdón de Jesús
Si la sombra de mi cruz se tenderá un poco en ella
Por una pequeña felicidad póstuma.
¡Pobres reyes, faraones! ¡Pobre Napoleon!
¡Pobres grandes fallecidos yaciendo en el Panteón
¡Pobres cenizas consecuentemente!
Envidiaréis un poco el eterno veraneante
Que va en pédalo en las olas soñando
Pasar su muerte de vacaciones.
Envidiaréis un poco el eterno veraneante
Que va en pédalo en las olas soñando
Pasar su muerte de vacaciones.
 10 - La mauvaise réputation
Au village , sans prétention ,
J'ai maivaise réputation.
Qu' je m' démène ou qu' je reste coi
Je pass' pour un je-ne-sais-quoi !
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon ch'min de petit bonhomme.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux , (bis)
Tout le monde médit de moi ,
Sauf les muet s, ça va de soi.
Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas ,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne ,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux , (bis)
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots , ça va de soi.
Quand j' crois' un voleur malchanceux ,
Poursuivi par un cul-terreux ;
j' lance la patte et pourquoi le tair' ,
Le cul-terreux s' retrouv' par terr'
Je ne fait pourtant de tort à personne ,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux , (bis)
Tout le monde se rue sur moi ,
Sauf les culs-d'jatt' , ça va de soi.
Pas besoin d'etre Jérémie ,
Pour d'viner l'sort qui m'est promis ,
s'ils trouv'nt une corde à leur gout ,
Ils me la passeront au cou ,
Je ne fait pourtant de tort à personne ,
En suivant les ch'mins qui n' mènent pas à Rome ,
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux , (bis)
Tout l' mond' viendra me voir pendu ,
Sauf les aveugl's , bien entendu.
 10 - La mala reputación
En mi aldea, sin pretensiones,
Tengo una mala reputación.
Que me agite o que me quede quieto
Paso por un quién-sabe-qué!
Sin embargo no molesto a nadie
Siguiendo mi camino de pequeño buen hombre.
Pero a la buena gente no le gusta de que
Alguien sigua un camino diferente que ellos, (repite)
Todos discuten de mí,
A excepción de los mudos, es evidente.
El catorce de julio
Me quedo en mi cama blanda
La música que marcha al paso,
No me ataña.
Sin embargo no molesto a nadie
Si no escucho la trompeta que toca.
Pero a la buena gente no le gusta de que
Alguien sigua un camino diferente que ellos, (repite)
Todos me señalan con el dedo
A excepción de los mancos, es evidente
Cuando cruzo con un ladrón desafortunado,
Perseguido por un patán;
Estiro mi pata y, ¿por qué esconderlo?
El patán se encuentra en el suelo
Sin embargo no molesto a nadie
Dejando que los ladrones de manzanas huyan.
Pero a la buena gente no le gusta de que
Alguien sigua un camino diferente que ellos, (repite)
Todos me dan patadas,
A excepción de los sin piernas, es evidente.
No hace falta ser Jeremías,
Para adivinar la suerte que me espera,
Si hallarán una cuerda de su agrado,
Me la pondrán al cuello,
Sin embargo no molesto a nadie
Siguiendo los caminos que no llevan a Roma,
Pero a la buena gente no le gusta de que
Alguien sigua un camino diferente que ellos, (repite)
Todos vendrán verme ahorcar,
A excepción de los ciegos, por supuesto.
11 - La chasse aux papillons
Un bon petit diable à la fleur de l'age ,
La jambe légère et l'oeil polisson ,
Et la bouche plein' de joyeux ramages ,
Allait à la chasse aux papillons.
Comme il atteignait l'oré du village ,
Filant sa quenouille , il vit Cendrillon ,
Il lui dit : " Bonjour , que Dieu te ménage ,
J' t'emmène à la chasse aux papillons. "
Cendrillon , ravi' de quitter sa cage ,
Met sa robe neuve et ses botillons ;
Et bras d'ssus bras d'ssous vers les frais bocages
Ils vont à la chasse aux papillons.
Ils ne savaient pas que , sous les ombrages ,
Se cachait l'amour et son aiguillon ,
Et qu'il transperçait les coeurs de leur âge ,
Les coeurs des chasseurs de papillons.
Quand il se fit tendre , el' lui dit : " J' présage
Qu' c'est pas dans les plis de mon cotillon
Ni dans l'échancrure de mon corsage ,
Qu'on va-t-à la chasse aux papillons. "
Sur sa bouche en feu qui criait : " Sois sage ! "
Il posa sa bouche en guis' de bâillon ,
Et c' fut l' plus charmant des remu'-ménage
Qu'on ait vu d' mémoire de papillon.
Un volcan dans l'âme , i' r'vinr'nt au village ,
En se promettant d'aller des millions ,
Des milliards de fois , et mêm' d'avantage ,
Ensemble à la chasse aux papillons.
Mais tant qu'ils s'ai'ront , tant que les nuages
Porteurs de chagrins , les épargneront ,
I' f'ra bon voler dans les frais bocages ,
I f'ront pas la chasse aux papillons.
11 - La caza de las mariposas
Un buen hombre en la flor de la juventud,
Con las piernas ligeras y los ojos malandrinos,
Y la boca llena de gorjeos alegres,
Se iba cazando mariposas.
Apenas alcanzó la entrada de la aldea,
Vio a Cenicienta que hilaba la rocada,
Y le dijo: "¡buenos días, que Dios te resguarde,
Te llevo a cazar mariposas!"
Cenicienta, feliz de dejar su jaula,
Se puso su traje nuevo y sus botines;
Y del brazo hacia las frescas arboledas
Fueron a caza de mariposas.
No sabían que, debajo de las frondas
Se escondía el amor con su aguijón,
Y que trapasaba los corazones de su edad,
Los corazones de los cazadores de mariposas.
Cuando él se hizo tierno, ella le dijo: "Imagino
Que no sea entre las rayas de mi falda
Ni en el escote de mi corsé,
Que se va a caza de mariposas."
En su boca en llamas que gritaba: "¡Sea sabio!"
Él puso su boca como mordaza,
Y este fue el más encantador de los jaleos
Nunca visto desde que una mariposa guarda memoria
Con un volcán en sus almas volvieron a la aldea,
Prometiendose ir millones,
Millardos de veces, y aún más,
Juntos a caza de mariposas
Pero hasta que se amarán, hasta que las nubes,
Llevadoras de pesares los ahorrarán
Será bonito volar en las frescas arboledas
Y no irán de caza de mariposas.
 12 - Les Copains d'abord
Non ce n'était pas le radeau
De la méduse ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il navigait en père peinard
Sur la grand'mare des canards
Et s'app'lait "Les copains d'abord"
Les copains d'abord
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la litteratur' ,
N'en déplaise aux jeteurs de sort ,
Aux jeteurs de sort ,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds ,
Mais des amis franco de port ,
Des copains d'abord.
C'étaient pas des amis de lux' ,
Des petits Castor et Pollux ,
Des gens de Sodome et Gomorrh' ,
Sodome et Gomorrh' ,
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boéti' ,
Sur le ventre ils se tapaient fort ,
Les copains d'abord.
C'étaient pas des anges non plus ,
L'Evangile , ils l'avaient pas lu ,
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors ,
Tout's voil's dehors ,
Jean , Pierre , Paul et compagnie ,
C'était leur seule litanie
Leur Credo , leur Confitéor ,
Aux copains d'abord.
Au moindre coup de Trafalgar ,
C'est l'amitié qui prenait l'quart ,
C'est elle qui leur montrait le nord ,
Leur montrait le nord.
Et quand ils étaient en détresse ,
Qu'leur bras lancaient des S.O.S. ,
On aurait dit les sémaphores ,
Les copains d'abord.
Au rendez-vous des bons copains ,
Y'avait pas souvent de lapins ,
Quand l'un d'entre eux manquait a bord ,
C'est qu'il était mort.
Oui , mais jamais , au grand jamais ,
Son trou dans l'eau n'se refermait ,
Cent ans après , coquin de sort !
Il manquait encor.
Des bateaux j'en ai pris beaucoup ,
Mais le seul qui'ait tenu le coup ,
Qui n'ai jamais viré de bord ,
Mais viré de bord ,
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards ,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
 12 - Los Amigos ante todo
No era la Balsa
De la Medusa, esa nave
Cualquier cosa se diga de eso en el fondo de los puertos
Diga de eso en el fondo de los puertos
Y navegaba de una manera bonachóna
En el grande estanque de los patos
Y se llamaba "Los Amigos ante todo"
Los Amigos ante todo
Sus "ondea pero no se hunde"
No eran literatura,
Esto no parezca mal a los gafes,
A los gafes,
Su capitán y sus marineros
No eran hijos de perra
Sino amigos porte pagado,
Amigos ante todo.
No eran amigos de lujo,
Unos pequeños Cástor y Pólux,
Unos tipos de Sodoma y Gomorra,
Sodoma y Gomorra,
Non eran amigos elegidos
Por Montaigne y La Boétie,
Se desternillaban de risa,
Los amigos ante todo.
Ni tampoco eran ángeles,
No habían leído el Evangelio
Pero se querían a velas desplegadas
A velas desplegadas
Juan, Pedro, Pablo y compañía
Era su única letanía,
Su Credo, su Confiteor,
Para los amigos antes de todo,
Al mínimo indicio de Trafalgar,
Era la amistad che montaba la guardia,
Era ella que les enseñava el norte,
Les enseñava el norte.
Y cuando se hallaban en dificultad
Y sus brazos enviaban unos S.O.S.,
Se hubiera dicho que eran semáforos,
Los amigos ante todo.
Al punto de encuentro de los buenos amigos,
No se daban a menudo plantones,
Cuando uno de ellos faltaba a bordo,
Era porque se había muerto.
Sí, pero jamás de los jamases,
Su agujero en el agua volvía cerrarse,
Cientos años más tarde ¡Oh suerte malvada!
Él todavía faltaba.
Tomé muchos barcos,
Pero el único que aguantó,
Que nunca viró de bordo,
Nunca viró de bordo,
Y navegaba de una manera bonachóna
En el grande estanque de los patos
Y se llamaba "Los Amigos ante todo"
Los Amigos ante todo.
 13 - Le pornographe
Autrefois, quand j'étais marmot ,
J'avais la phobi' des gros mots ,
Et si j' pensais "merde" tout bas ,
Je ne le disais pas ...
Mais
Aujourd'hui que mon gagne-pain
C'est d' parler comme un turlupin ,
Je n' pense plus "merde" , pardi !
Mais je le dis.
(Refrain) J'suis l' pornographe ,
Du phonographe ,
Le polisson
De la chanson.

Afin d'amuser la gal'rie
Je crache des gauloiseries ,
Des pleines bouches de mots crus
Tout à fait incongrus ...
Mais
En m' retrouvant seul sous mon toit ,
Dans ma psyché j' me montre au doigt.
Et m' cri' : " Va t'faire, homme incorrect
Voir par les Grecs. " (Refrain)
Tous les sam'dis j' vais à confess'
M'accuser d'avoir parlé d' fess's
Et j'promets ferme au marabout
De les mettre tabou ...
Mais
Craignant , si je n'en parle plus ,
D' finir à l'Armée du Salut ,
Je r'mets bientôt sur le tapis
Les fesses impies. (Refrain)
Ma femme est , soit dit en passant ,
D'un naturel concupiscent
Qui l'incite à se coucher nu'
Sous le premier venu ...
Mais
M'est-il permis , soyons sincèr',
D'en parler au café-concert
Sans dire qu'elle a , suraigu ,
Le feu au cul ? (Refrain)
J'aurais sans doute du bonheur ,
Et peut-être la Croix d'honneur ,
A chanter avec décorum
L'amour qui mène à Rom' ...
Mais
Mon ang' m'a dit: " Turlututu !
Chanter l'amour t'est défendu
S'il n'éclôt pas sur le destin
D'une putain. " (Refrain)
Et quand j'entonne , guilleret ,
A un patron de cabaret
Une adorable bucolique ,
Il est mélancolique ...
Et me dit , la voix noyé' de pleurs :
" S'il vous plaît de chanter les fleurs ,
Qu'ell's poussent au moins rue Blondel
Dans un bordel. " (Refrain)
Chaque soir avant le dîner ,
A mon balcon mettant le nez ,
Je contemple les bonnes gens
Dans le soleil couchant ...
Mais
N' me d'mandez pas d' chanter ça , si
Vous redoutez d'entendre ici
Que j'aime à voir , de mon balcon ,
Passer les cons. (Refrain)
Les bonnes âmes d'ici bas
Comptent ferme qu'à mon trépas
Satan va venir embrocher
Ce mort mal embouché ...
Mais ,
Mais veuille le grand manitou ,
Pour qui le mot n'est rien du tout ,
Admettre en sa Jérusalem ,
A l'heure blême ,
Le pornographe
Du phonographe ,
Le polisson
De la chanson.
 13 - El pornógrafo
Una vez, cuando era crío,
Tenía la fobia de las palabrotas,
Y si pensaba "mierda" despacito,
No lo decía ...
Pero
Hoy que mi trabajo
Es de hablar como un bufón,
Y no pienso más "mierda" ¡diantre!
Pero lo digo.
(Estribillo) Yo soy el pornógrafo,
Del fonógrafo,
El guarro
De la canción.

Para entretener la galería
Escupo obscenidades,
Con la boca llena de palabras soeces
Absolutamente inconvenientes ...
Pero
Encontrandome solo bajo mi techo,
En mi psique me señalo con el dedo.
Y me grito: "Va hacerte, hombre incorrecto
Ver para los griegos." (Estribillo)
Cada sábado voy a confesarme
Y me culpo por haber hablado de nalgas
Y prometo solemnemente al morabito
De ponerlas tabú ...
Pero
Teniendo miedo, si no las diría más,
Acabar hacia el Ejército de Salvación,
Yo enseguida pongo de nuevo sobre el tapete
Las nalgas impías. (Estribillo)
Mi esposa tiene, se diga de pasada,
Una concupiscencia natural
Impulsándola acostarse desnuda
Debajo del primer que pasa …
Pero
¿Acaso se me permite, seamos sinceros,
Hablar de ella en un café-concierto
Sin decir que ella tiene, muy agudo
El fuego al culo? (Estribillo)
Tendría sin duda felicidad
Y quizá una Cruz de Honor,
Si cantara con decoro
El amor que lleva a Roma…
Pero
Mi ángel me dijo: "¡tururú!
El canto de amor es prohíbido para ti
Si no se abre en el destino
De una puta." (Estribillo)
Y cuando entono, pimpante,
Por un amo de cabaré
Una adorable bucólica
Él se vuelve melancólico …
Y me dice, con la voz ahogada en llanto:
"Si te gusta de cantar las flores,
Por lo menos que florezcan en rue Blondel
En un burdel. (Estribillo)
"Cada tarde antes de cenar,
Desde mi balcón meto las narices,
Y contemplo la buena gente
Al atardecer ...
Pero
No me pregunten de cantar de ellos, si
Tenéis miedo de escuchar aquí
Que amo ver desde mi balcón,
Pasar los gilipollas. (Estribillo)
Las buenas almas de aquí abajo
Confian que sin falta en mi óbito
Satanás vendrá ensartar
Este muerto malhablado ...
Pero,
Pero quiera el grande manitu,
Por quien las palabras no son nada de nada,
Admitir en su Jerusalén,
En la hora lívida,
El pornógrafo,
Del fonógrafo,
El guarro
De la canción.
14 - Fernande
Une manie de vieux garçon
Moi j'ai pris l'habitude
D'agrémnter ma solitude
Aux accents de cette chanson
(Refrain) Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j' pense à Felicie
Je bande aussi
Quand j' pense à Léonor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j' pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ca n' se commande pas.

C'est cette mâle ritournelle
Cette antienne virile
Qui retentit dans la guérite
De la vaillante sentinelle.
(Refrain)
Afin de tromper son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne
Chante ainsi le gardien de phare
(Refrain)
Après la prière du soir
Comme il est un peu triste
Chante ainsi le séminariste
A genoux sur son reposoire.
(Refrain)
A l'Etoile où j'était venu
Pour ranimer la flamme
J'entendis émus jusqu'au larmes
La voix du soldat inconnu.
(Refrain)
Et je vais mettre un point final
A ce chant salutaire
En suggérant au solitaire
D'en faire un hymme national.
14 - Fernande
Como manía de viejo muchacho
Cogí el hábito
De adornar mi soledad
Con los tonos de esta canción
(Estribillo) Cuando pienso en Fernande
Me empalmo, me empalmo
Cuando pienso en Felicie
Me empalmo aun allí
Cuando pienso en Léonor
¡Dios mío! me empalmo una vez más
Pero cuando pienso en Lulu
Allí no me empalmo más
El empalme papá
No se puede mandar
Es esto macho estribillo
Este versículo viril
Que resona en la garita
De la valiosa centinela
(Estribillo)
Para engañar la melancolía
Para ver la vida menos sosa
Velando sobre su farol
Canta aun el guardafaro
(Estribillo)
Después de la oración de la tarde
Siendo un poco triste
Canta incluso el seminarista
De rodilla en su repositorio
(Estribillo)
Al Etoile donde había ido
Para avivar la llama
Oí, conmovido hasta llorar
La voz del soldado desconocido
(Estribillo)
Y voy poner un punto y seguido
A este canto saludable
Sugiriendo al solitario
De hacer de esto un himno nacional.
15 - Je me suis fait tout petit
Je n'avait jamais ôté mon chapeau
Devant personne
Maintenant je rampe et je fait le beau
Quand ell' me sonne
J'étais chien méchant ell' me fait manger
Dans sa menotte
J'avais des dents d' loup , je les ai changées
Pour des quenottes !
Refrain
Je m' suis fait tout p'tit devant un' poupée
Qui ferm' les yeux quand on la couche
Je m' suis fait tout p'tit devant un' poupée
Qui fait Maman quand on la touche.

J'était dur à cuire ell' m'a converti
La fine mouche
Et je suis tombé tout chaud , tout rôti
Contre sa bouche
Qui a des dents de lait quand elle sourit
Quand elle chante
Et des dents de loup , quand elle est furie
Qu'elle est méchante.
(refrain)
Je subis sa loi , je file tout doux
Sous son empire
Bien qu'ell' soit jalouse au-delà de tout
Et même pire
Un' jolie pervench' qui m'avait paru
Plus joli' qu'elle
Un' jolie pervench' un jour en mourut
A coup d'ombrelle.
(refrain)
Tous les somnambules , tous les mages m'ont
Dit sans malice
Qu'en ses bras en croix , je subirais mon
Dernier supplice
Il en est de pir's li en est d' meilleur's
Mais à tout prendre
Qu'on se pende ici , qu'on se pende ailleurs
S'il faut se pendre.
(refrain)
15 - Me hice todo pequeño
Nunca me había quitado el sombrero
Ante alguien:
Ahora me arrastro y le hago fiestas
Cuando ella me llama
Era un perro feroz, ella me hace comer
En sus manitas
Tenía colmillos del lobo, yo los cambié
Con dientes de leche!
(Estribillo)
Me hice todo pequeño ante una muñeca
Que cierra los ojos cuando la tiendes
Me hice todo pequeño ante una muñeca
Que dice "¡madre!" cuando la tocas.

Era duro de cocinar, ella me convirtió
Ese viejo zorro
Y me caí todo caliente y todo asado
En su boca
Que tiene dientes de leche cuando sonríe
Y cuando canta
Y colmillos de lobo cuando está furiosa
Cuanto mala es ella.
(Estribillo)
Padezco su ley, ella me tiene a raya
Bajo su dominio
Aunque ella sea celosa más allá de todos límites
Y aun peor
Una linda pervinca que me había parecido
Más linda que ella
Una linda pervinca, un día se murió por eso
Por golpes de sombrilla.
(Estribillo)
Todos los sonámbulos, todos los reyes magos me
Dijeron sin malicia.
Que en sus brazos cruzados sufriré mi
Último suplicio
Hay peores y hay mejores
Pero en resumidas cuentas
Que te ahorques aquí, o te ahorques allá
Si hace falta hacerse ahorcar
(Estribillo)
16 - Misogynie à part
Misogynie à part , le sage avait raison :
il y a les emmerdant's , on en trouve à foison ,
En foule elles se pressent.
Il y a les emmerdeus's , un peu plus raffiné's ,
Et puis , très nettement au-dessus du panier ,
Y'a les emmerderesses.
La mienne , à elle seul' , sur tout's surenchérit ,
Ell' relève à la fois des trois catégori's ,
Véritable prodige ,
Emmerdante , emmerdeuse , emmerderesse itou ,
Elle passe , ell' dépasse , elle surpasse tout ,
Ell' m'emmerde , vous dis-je.
Mon Dieu , pardonnez-moi ces propos bien amers ,
ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , ell' m'emmerde ,
elle abuse , elle attige.
Ell' m'emmerde et j' regrett' mes bell's amours avec
La p'tite enfant d' Mari que m'a soufflé' l'évêque ,
Ell' m'emmerde , vous dis-je.
Ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , et m'oblige à me curer les ongles
Avant de confirmer son cul ,
Or , c'est pas callipyge.
Et la charité seul' pouss' sa main résigné'
Vers ce cul rabat-joi' , conique , renfrogné ,
Ell' m'emmerde , vous dis-je.
Ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , je le répète et quand
Ell' me tape sur le ventre , elle garde ses gants ,
Et ça me désoblige.
Outre que ça dénote un grand manque de tact ,
Ca n' favorise pas tellement le contact ,
Ell' m'emmerde , vous dis-je.
Ell' m'emmerde , ell' m'emmerd' , quand je tombe à genoux
Pour certain's dévotions qui sont bien de chez nous
Et qui donn'nt le vertige ,
Croyant l'heure venu' de chanter le credo ,
Elle m'ouvre tout grand son missel sur le do s,
Ell' m'emmerde , vous dis-je.
Ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , à la fornication
Ell' s'emmerde , ell' s'emmerde avec ostentation ,
Ell' s'emmerde , vous dis-je.
Au lieu de s'écrier : " Encor ! Hardi ! Hardi ! "
Ell' déclam' du Claudel , du Claudel , j'ai bien dit ,
Alors ça , ça me fige.
Ell' m'emmerde , ell' m'emmerd' , j'admets que ce Claudel
Soit un homm' de génie , un poète immortel ,
J' reconnais son prestige ,
Mais qu'on aille chercher dedans son oeuvre pie ,
Un aphrodisiaque , non , ça , c'est d' l'utopie !
Ell' m'emmerde , vous dis-je.
16 - Misoginia aparte
Misoginia aparte, el sabio tenía razón:
Hay las pesadas, hay a montones,
En masa ellas se agolpan.
Hay las latosas, un poco más refinadas,
Y además, con diferencia en lo alto del montón,
Hay las pelmazas.
Mi mujer, por sí sola, las gana todas,
Ella está incluida en el mismo tiempo en las tres categorías,
Verdadero prodigio,
Pesada, latosa, y también pelmaza,
Ella pasa, ella sobrepasa, ella supera todo,
Ella me molesta, os digo.
Mi Dios, perdoneme estos discursos amargos,
Ella me molesta, ella me molesta, ella me molesta, ella me molesta,
Ella abusa, ella exagera.
Ella me molesta, y yo añoro mis amores bonitos con
La pequeña hija de Maria que el obispo me birló,
Ella me molesta, os digo.
Ella me molesta, ella me molesta, y me obliga a cortar mis uñas,
Antes de comprobar su culo,
Ahora bien, ella no es calipigia.
Y apenas la caridad conduce la mano resignada
Hacia ese culo aguafiestas, cónico, enojado,
Ella me molesta, os digo.
Ella me molesta, ella me molesta, lo repito y cuando
Me bate en el vientre, no se quita los guantes,
Y esto me sabe mal.
Más allá de denotar una grande falta de tacto,
Esto no favorece mucho el contacto,
Ella me molesta, os digo.
Ella me molesta, ella me molesta, cuando caigo de rodillas
Por unas devociones que son habituales aquí a nuestra casa
Y que dan vértigo,
Creyendo que sea llegada la hora de cantar el credo,
Ella me abre de par en par su misal en las espaldas,
Ella me molesta, os digo.
Ella se molesta, ella se molesta, en la fornicación
Ella se molesta, ella se molesta, con ostentación,
Ella me molesta, os digo.
En vez de: "¡Otra vez! ¡dale! ¡dale!"
Ella declama Claudel, Claudel, precisamente así,
Entonces esto, esto me hace endurecer.
Ella me molesta, ella me molesta, admito que este Claudel
Sea un hombre de genio, poeta inmortal
Reconozco su prestigio,
¡Pero que se vaya buscar en su obra pía,
Un afrodisiaco, no, esta es una utopía!
Ella me molesta, os digo.
17 - Le vieux Léon
Y'a tout à l'heur'
Quinze ans d' malheur
Mon vieux Léon
Que tu es parti
Au paradis
D' l'accordéon
Parti bon train
Voir si l' bastringue et la java
Avaient gardé
Droit de cité
Chez Jéhovah
Quinze ans bientôt
Qu' musique au dos
Tu t'en allais
Mener le bal
A l'amical'
Des feux follets
En cet asile
Par saint' Cécile
Pardonne-nous
De n'avoir pas
Su faire cas
De ton biniou.
C'est une erreur
Mais les joueurs
D'accordéon
Au grand jamais
On ne les met
Au Panthéon
Mon vieux tu as dû
T' contener du
Champ de navets ,
Sans grandes pompe'
et sans pompons
Et sans ave
Mais les copains
Suivaient l' sapin
Le coeur serré
En rigolant
Pour fair' semblant
De n' pas pleurer
Et dans nos coeurs
Pauvre joueur d'accordéon
Il fait ma foi
Beaucoup moins froid
Qu'au Panthéon.
Depuis mon vieux
Qu'au fond des cieux
Tu' as fait ton trou
Il a coulé
De l'eau sous les
Ponts de chez nous.
Les bons enfants
D' la ru' de Vanve à la Gaîté
L'un comme l'autre au gré des flots
Fur'nt emportés
Mais aucun d'eux
N'a fait fi de
Son temps jadis
Tous sont restés
Du parti des Myosotis
Tous ces pierrots
Ont le coeur gros
Mon vieux Léon
En entendant
Le moindre chant
D'accordéon.
Quel temps fait-il
Chez les gentils
De l'au delà
Les musiciens
Ont-ils enfin
Trouvé le la
Et le p'tit bleu
Est-c' que ça n' le
Rend pas meilleur
D'être servi
Au sein des vignes' du Seigneur
Si d' temps en temps
Un' dam' d'antan
S' laisse embrasser
Sûr'ment papa
Que tu r'grett's pas
D'être passé
Et si l' bon Dieu
Aim' tant soit peu
L'accordéon
Au firmament
Tu t' plais sûr'ment
Mon vieux Léon.
17 - El viejo Leon
Habrán dentro de poco
Quince años de infelicidad
Mi viejo Leon
Desde cuando te fuiste
Hacia el paraíso
Del acordeón
Partido a buen paso
Para ver si la Bastringue y la Java
Habían guardado
Derecho de ciudadanía
Cerca de Jehová
Quince años dentro de poco
Desde cuando, tu música a hombros
Te fuiste
Llevar las danzas
En el bailadero
De los fuegos fatuos
En ese asilo
Por santa Cecilia
Perdónenos
De no haber
Sabido hacer caso
A tu gaita
Es un error
Pero los tocadores
De acordión
Jamás de los jamases
Se entierran
En el panteón
Mi viejo amigo tuviste que
Contentarte con
El campo de nabos,
Sin gran pompa
Y sin pompón
Y sin avemaría
Pero los amigos
Seguían el ataúd
Con el corazón afligido
Bromeando
Para fingir
De no llorar
Y en nuestros corazones
Pobre tocador de acordeón
Hace, te lo aseguro,
Mucho menos frío
Que en el panteón.
Después de que, mi viejo amigo
En el fondo de los cielos
Hiciste tu agujero
Ha pasado
Mucha agua debajo de los
Puentes de aquí abajo
Los buenos muchachos
Desde la rue de Vanve hasta la Gaîté
Todos a merced de las olas
Fueron arrastrados
Pero nadie de ellos
Nunca se desinteresó
De su tiempo pasado
Todos se quedaron
En el partido de los miosotis
Todos estos pierrots
Tienen el corazón afligido
Mi viejo Leon
Cuando oyen
El mínimo canto
De acordeón
¿Qué tiempo hace
Cerca de los gentiles
Del más allá?
¿Los músicos
Finalmente
Encontraron el la?
Y el vinillo barato
Quizá esto no lo
Hace mejor
Para ser servido
En las viñas del Señor.
Si de vez en cuando
Una dama de antaño
Se deja besar,
Sin falta mi viejo amigo
Tu no añoras
De ser fallecido.
Y si el buen Señor
Ama, tanto o poco,
El acordeón
En el firmamento
Tu te agradas seguramente
Mi viejo Léon.
18 - Le petit cheval (Paul FORT)
Le p'tit ch'val dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courrage !
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière , tous derrière
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant !
Il n'y avait jamais d' beau temps
Dans ce pauvre paysage !
Il n'y avait jamais d' printemps
Ni derrière , ni derrière ,
Il n'y avait jamais d' printemps
Ni derrière ni devant !
Mais toujours il était content
Menant les gars du village
A travers la pluie noire des champs
Tous derrière , tous derrière
A travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant !
C'est alors qu'il était content
Tous derrière , tous derrière
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et lui devant !
Tous derrière et lui devant !
Sa voiture allait poursuivant
Sa bell' petit' queue sauvage
C'est alors qu'il était content
Tous derrière , tous derrière
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et lui devant !
Mais un jour dans le mauvais temps,
Un jour qu'il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière , tous derrière
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant !
Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courrage !
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière , ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière , ni devant
18 - El caballito (Paul FORT)
El caballito en el mal tiempo
¡Qué valor que tenía!
Era un caballito blanco
Todos detrás, todos detrás
Era un caballito blanco
¡Todos detrás y él delante!
¡Nunca había buen tiempo
En ese pobre paisaje!
Nunca había primavera
Ni detrás, ni detrás
¡Nunca había primavera
Ni detrás, ni delante!
Pero estaba siempre contento
Llevando a los muchachos de la aldea
A través de la lluvia negra de los campos
¡Todos detrás, todos detrás!
A través de la lluvia negra de los campos
¡Todos detrás y él delante!
Y era entonces que estaba contento
Todos detrás, todos detrás
Y era entonces que estaba contento
¡Todos detrás y él delante!
¡Todos detrás y él delante!
Su carroza iba persiguiendo
Su bonita pequeña cola salvaje
Y era entonces que estaba contento
Todos detrás, todos detrás
Y era entonces que estaba contento
¡Todos detrás, y él delante!
Pero un día en el mal tiempo
Un día que era sabio
Se murió por un relámpago blanco
Todos detrás, todos detrás
Se murió por un relámpago blanco
¡Todos detrás, y él delante!
Se murió sin ver el buen tiempo
¡Qué valor que tenía!
Se murió sin ver la primavera
Ni detrás, ni detrás
Se murió sin ver el buen tiempo
¡Todos detrás, y él delante!
 19 - Ballade des dames du temps jadis François Villon
Dites moy ou , n'en quel pays
Est Flora la belle Romaine ,
Archipiades , né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine ,
Echo parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sur estan
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan ?
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan ?
Ou est très sage Hélloïs ,
Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis ?
Pour son amour ot ceste essoyne.
Semblablement , ou est royne
Qui commanda que buridan
Fut geté en ung sac en Saine ?
Mais ou sont les neiges d'antan ?
Fut geté en ung sac en Saine ?
Mais ou sont les neiges d'antan ?
La royne blanche comme lis
Qui chantoit a voix de seraine ,
Berte au grand pié , Bietris,
Alis Haremburgis qui tient le Maine ,
Et Jehanne la bonne Lorraine
Qu'Englois brûlèrent a Rouen ;
Où sont ils , ou Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Où sont ils ou Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Prince , n'enquérez de sepmaine
Ou elles sont , ne de cest an ,
Qu'a ce refrain ne vous remaine :
Mais ou sont les neiges d'antan ?
Qu'a ce refrain en vous remaine;
Mais ou sont les neiges d'antan ?
19 - Balada de las damas de antaño François Villon
Decidme dónde, en qué país
Está Flora la hermosa romana,
Archipiades, o Tais
Que fue su prima hermana,
Eco, que habla cuando ruido se hace
En los ríos o en las charcas
Cuya belleza fue demasiado sobrehumana.
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
Cuya belleza fue demasiado sobrehumana.
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
¿Donde está la más sabia Eloísa,
Por quién fue castrado y luego hecho monje
Pedro Abelardo en Saint-Denis?
Por su amor tuvo este tormento.
Y semejantemente, donde está la reina
Que mandó que Buridan
Fuese echado en un saco en el Sena?
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
¿Fuera echado en un saco en el Sena?
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
La reina blanca como un lirio
Que cantaba con voz de sirena,
Berta la del pie grande, Beatriz,
Alicia, Eremburga que reinó en el Maine
Y Juana, la buena lorenesa,
Que los ingleses quemaron en Ruan;
¿Dónde están, oh Virgen soberana?
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
¿Dónde están, oh Virgen soberana?
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
Príncipe, no busquéis por esta semana
Dónde están, ni por este año,
Ya que sólo este estribillo os queda:
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
Ya que sólo este estribillo os queda;
¿Pero dónde están las nieves de antaño?
20 - Une jolie fleur (Dans une peau de vache)
Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux
Plus aveugle que moi dans tous les âges
Mais faut dir' qu' je m'était crevé les yeux
En regardant de trop près son corsage.
(Refrain)
Un' jolie fleur dans une peau d' vache
Un' jolie vach' déguisée en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis , qui vous mèn' par le bout du coeur.

Le ciel l'avait pourvue des mille appas
Qui vous font prendre feu dès qu'on y touche
L'en avait tant que je ne savais pas
Ne savais plus où donner de la bouche. (Refrain)
Ell' n'avait pas de tête , ell' n'avait pas
L'esprit beaucoup plus grand qu'un dé à coudre
Mais pour l'amour on ne demande pas
Aux fille d'avoir inventé la poudre. (Refrain)
Puis un jour elle a pris la clef des champs
En me laissant à l'âme un mal funeste
Et toutes les herbes de la Saint-Jean
N'ont pas pu me guérir de cette peste.
J' lui en ai bien voulu mais à présent
J'ai plus d' rancune et mon coeur lui pardonne
D'avoir mis mon coeur à feu et à sang
Pour qu'il ne puisse plus servir à personne. (Refrain)
20 - Una flor hermosa (En una piel de vaca)
Nunca en la tierra hubo un enamorado
Más ciego que mí en todas las épocas
Pero se debe decir que me había jodido los ojos
Mirando su corsé demasiado de cerca.
(Estribillo)
Una flor hermosa en una piel de vaca
Una vaca hermosa disfrazada de flor
Que hace fiestas y que os encadena
Y luego, que os arrastra por la punta del corazón.

El cielo la abasteció de mil seducciones
Que os hacen encender cuando la tocáis
Ella tenía tan muchas que yo no sabía más
Dónde poner mi boca. (Estribillo)
Ella no tenía cabeza, ella no tenía
Mucho más espíritu que un cubito para el caldo
Pero por amor no se pide
A las muchachas de haber inventado el polvo. (Estribillo)
Entonces un día ella levantó el vuelo
Dejandome en el alma un mal funesto
Y todas las hierbas de San Juan
No pudieron sanarme de esta peste.
La tenía mucho tomada con ella pero ahora
No guardo más rencor y mi corazón les perdona
De haber puesto mi corazón a hierro y fuego
De modo que no pueda servir más a nadie. (Estribillo)
 21 - Brave Margot
Margonton la jeune bergère
Trouvant dans l'herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L'adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
c'était tout c' quelle avait pauvrette
Comm' coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Emue , Margot le laissa faire
Brav' Margot
Un croquant passan à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S'en alla le dire à tout l' monde
Et le lendemain
Refrain
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars , tous les gars du village
Etaient là , la la la la la la
Etaient là , la la la la la

Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu' c'était pour voir son chat
qu'les gars , tous les gars du village
Etaient là , la la la la la la
Etaient là , la la la la la.
L' maitre d'école et ses potaches
Le mair' , le bedeau , le bougnat
Négligeaient carrément leur tache
Pour voir ça
Le facteur d'ordinair' si preste
Pour voir ça , n' distribuait plus
Les lettre que personne au reste
N'aurait lues.
Pour voir ça , Dieu le pardonne ,
Les enfants de coeur au milieu
Du Saint Sacrifice abondonnent
Le Saint lieu.
Les gendarmes , mem' les gendarmes
Qui sont par natur' si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau.
(au refrain)
Mais les autr's femm's de la commune
Privé's d'leurs époux , d'leurs galants ,
Accumulèrent la rancune
Patiemment …
Puis un jour , ivres de colère ,
Elles s'armèrent de bâtons
Et , farouch's , elles immolèrent
Le chaton …
La bergère , après bien des larmes
Pour s'consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui …
Le temps passa sur les mémoires ,
On oublia l'événement ,
Seuls des vieux racontent encore
A leurs p'tits enfants …
(au refrain)
 21 - ¡Bravo Margot!
La pequeña Margot la joven pastora
Encontró un gatito en la hierba
Quién había perdido a su madre
Lo adoptó
Entreabrió el cuello de su camisa
Y lo acostó en su pecho
Era todo lo que tenía, pobrecita,
Como almohadilla.
El gato, tomándola para su madre
Comenzó chupar muy tranquilo
Conmovida, Margot lo dejó hacer
¡Bravo Margot!
Un patán pasando en los alrededores
Hallando la escena no tan común
Fue contarla a todos
Y el día siguiente
(Estribillo)
Cuando Margot se desabrochó el corsé
Para dar la teta a su gato
Todos los muchachos, todos los muchachos de la aldea
Eran allá, la la la la la la
Eran allá, la la la la la

Y Margot que era simple y muy sabia
Pensaba que era para ver a su gato
Que los muchachos, todos los muchachos de la aldea
Eran allá, la la la la la la
Eran allá, la la la la la
El maestro de la escuela y sus alumnos
El alcalde, el sacristán, el carbonero
Descuidabam decididamente su deber
Para verla
El cartero normalmente tan rápido
Para verla, no distribuía más
Las cartas que nadie por otra parte
Habría leído
Para verla, Dios los perdone,
Los monaguillos justo en el medio
Del santo sacrificio abandonaban
El lugar santo.
Los gendarmes, aun los gendarmes
Que por naturaleza son tan tontos
Se dejaban atañer por el encanto
De la hermosa escena.
(Estribillo)
Las otras mujeres de la comuna
Privadas de sus maridos, de sus cortejadores,
Acumularon su resentimiento
Con paciencia …
Entonces un día, ebrias de rabia,
Se armaron con palos
Y, feroces, inmolaron
El gatito …
La pastora, después de muchas lágrimas
Para consolarse se casó
Y no reveló más sus gracias
Si no a él …
El tiempo pasó sobre las memorias,
El hecho fue olvidado,
Apenas algunos viejos todavía lo narran
A sus nietos …
(Estribillo)
 22 - Les funerailles d'antan
Jadis , les parents des morts vous mettaient dans le bain ,
De bonne grâce ils en f'saient profiter les copains
"Y' a un mort à la maison, si le coeur vous en dit ,
Venez l' pleurer avec nous sur le coup de midi ..."
Mais les vivants aujourd'hui n' sont plus si généreux ,
Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux .
C'est la raison pour laquelle , depuis quelques années ,
Des tas d'enterrements vous passent sous le nez. (bis)
(Refrain)
Mais où sont les funéraill's d'antan ?
Les petits corbillards , corbillards , corbillards , corbillards de nos grands-pères ,
Qui suivaient la route en cahotant ,
Les petits macchabées , macchabées , macchabées , macchabées , ronds et prospères ...

Quand les héritiers étaient contents ,
Au fossoyeur , au croque-mort , au curé , aux chevaux même ,
Ils payaient un verre.
Elles sont révolu's ,
Elles ont fait leur temps ,
Les belles pom , pom , pom , pom , pom , pompes funèbres ,
On ne les r'verra plus ,
Et c'est bien attristant ,
Les belles pompes funèbres de nos vingt ans.
Maintenant , les corbillards à tombeau grand ouvert
Emportent les trépassés jusqu'au diable vau-vent ,
Les malheureux n'ont mêm' plus le plaisir enfantin
D' voir leurs héritiers marron marcher dans le crottin.
L'autre semain' des salauds , à cent quarante à l'heur' ,
Vers un cimetière minable emportaient un des leurs ...
Quand , sur un arbre en bois dur , ils se sont aplatis
On s'aperçut qu' le mort avait fait des petits. (bis)
(Refrain)

Plutôt qu' d'avoir des obsèqu's manquant de fioritur's ,
J'aim'rais mieux , tout compte fait , m' passer de sépulture ,
J'aim'rais mieux mourir dans l'eau , dans le feu , n'importe où
Et même , à la grand' rigueur , ne pas mourir du tout.
O , que renaisse le temps des morts bouffis d'orgueil ,
L'époque des m'as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil ,
Où , quitte à tout dépenser jusqu'au dernier écu ,
Les gens avaient à coeur d' mourir plus haut qu' leur cul ,
Les gens avaient à coeur de mourir plus haut que leur cul. (Refrain)
22 - Los funerales de antaño
Una vez, los parientes de los muertos os hacían sentir a gusto,
Con buena gracia hacían aprovechar de ello los amigos
"Tenemos un muerto en casa, si tenéis gana,
Vengan llorar en nuestra casa al toque de mediodía ..."
Mas los vivos de hoy no son más tan generosos,
Cuando poseen un muerto lo guardan para sí.
Esta es la razón por la cual, desde algunos años
Un montón de funerales os pasan delante de las narices. (repite)
(Estribillo)
Mas donde están los funerales de antaño?
Los pequeños coches fúnebres, coches fúnebres, coches fúnebres,
De nuestros abuelos,
Que seguían la carretera dando saltos,
Los pequeños fiambres, fiambres, fiambres,
Regordetes y prósperos ...

Cuando los herederos eran felices
Al enterrador, al sepulturero, al cura, aun al caballo,
Invitaban a una copa.
Hoy ya han pasado,
Están fuera de moda
Las hermosas pom, pom, pom, pom, pom, pompas fúnebres,
No las veremos más,
Y es muy triste,
Las hermosas pompas fúnebres de nuestros veinte años.
Ahora, los coches fúnebres, a rienda suelta
Llevan los fallecidos hasta el fin del mundo, viento en popa,
Los desgraciados no tienen ni siquiera el placer infantil
De ver sus herederos embaucados andar en el estiércol.
La semana pasada unos cabrones a ciento cuarenta por hora,
Hacia un cementerio miserable transportaban uno de ellos ...
Cuando, en un árbol de madera dura, se aplastaron
Se enteraron que la muerte había parido sus crías. (repite)
(Estribillo)

Antes que: tener exequias sin florituras,
Preferiría, bien mirado, prescindir de la sepultura,
Preferiría morirme en el agua, en el fuego, no me importa donde,
Y incluso, justo en rigor, no morir del todo.
¡Oh, qué renazca el tiempo de los muertos engreídos de orgullo,
La época del "has-visto-qué-lindo-ataúd-que-tengo",
Cuando, a costa de gastar hasta el último cuarto,
La gente deseaba morir más alto que su propio culo,
La gente deseaban morir más alto que su proprio culo. (Estribillo)
"chansons de Georges Brassens - volume 2"
página creada el: 14 febrero 2010 y puesta al día el: 12 marzo 2010
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