1 - Chanson pour l'Auvergnat Elle est à toi cette chanson Toi l'Auvergnat qui sans façon M'as donné quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid Toi qui m'as donné du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés M'avaient fermé la porte au nez Ce n'était rien qu'un feu de bois Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un feu de joie. Toi l'auvergnat quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. Elle est à toi cette chanson Toi l'hôtesse qui sans façon M'as donné quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim Toi qui m'ouvris ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés S'amusaient a me voir jeûner Ce n'était rien qu'un peu de pain Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un grand festin. Toi l'hôtesse quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. Elle est à toi cette chanson Toi l'étranger qui sans façon D'un air malheureux m'as souri Lorsque les gendarmes m'ont pris Toi qui n'as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés Riaient de me voir emmener Ce n'était rien qu'un peu de miel Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un grand soleil. Toi l'étranger quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. |
1 - Canção para o Auvernês É para ti esta canção Tu, o Auvernês que sem cerimónia Me regalaste quatro cepas de lenha Quando na minha vida estava frio Tu que me donaste um pouco de fogo quando As beatas e os beatos Todas as pessoas bem-intencionadas Tinham batido com a porta na minha cara Não era nada mas que um fogo de lenha Mas tinha esquentado o meu corpo E na minha alma continua a queimar À maneira de um fogo de alegria. Tu, Auvernês, quando morrerás Quando o coveiro te levar Que te leve através do céu Ao lado do Padre Eterno. É para ti esta canção Tu a taberneira que sem cerimónia Me regalaste quatro pedaços de pão Quando na minha vida estava fome Tu que me abriste o louceiro quando As beatas e os beatos Todas as pessoas bem-intencionadas Divertiam-se vendo-me jejuar Não era nada mas que um pouco de pão Mas tinha esquentado o meu corpo E na minha alma continua a queimar À maneira dum grande festim. Tu, taberneira, quando morrerás Quando o coveiro te levar Que te leve através do céu Ao lado do Padre Eterno. É para ti esta canção Tu o estrangeiro que sem cerimónia Com uma expressão infeliz me sorriste Quando os gendarmes tinham-me prendido, Tu que não aplaudiste quando As beatas e os beatos Todas as pessoas bem-intencionadas Riam vendo-me prender Não era nada mas que um pouco de mel Mas tinha esquentado o meu corpo E na minha alma continua a queimar À maneira dum grande sol. Tu, estrangeiro, quando morrerás Quando o coveiro te levar Que te leve através do céu Ao lado do Padre Eterno. |
2 - Les Trompettes de la Renommée Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes |
2 - Trombetas da celebridade Tenho por acaso, para aparecer nas crónicas da imprensa
marrom, Depois desta volta de horizonte de mil e um remédios |
3 - La non-demande en mariage Ma mi' , de grâce , ne mettons Pas sous la gorge à Cupidon Sa propre flèche , Tant d'amoureux l'ont essayé Qui , de leur bonheur, ont payé Ce sacrilège ... (Refrain) J'ai l'honneur de Ne pas te demander ta main , Ne gravons pas Nos noms au bas D'un parchemin. Laissons le champs libre à l'oiseaux , Nous seront tous les deux prisonniers sur parole , Au diable , les maîtresses queux Qui attachent les coeurs aux queu's Des casseroles ! (Refrain) Vénus se fait vielle souvent elle perd son latin devant La lèchefrite A aucun prix, moi je ne veux Effeuiller dans le pot-au-feu La marguerite. (Refrain) On leur ôte bien des attraits , En dévoilant trop les secrets De Mélusine. L'encre des billets doux pâlit Vite entre les feuillets des livres de cuisine. (Refrain) Il peut sembler de tout repos De mettre à l'ombre, au fond d'un pot De confiture , La joli' pomme défendu' , Mais elle est cuite , elle a perdu Son goût "nature". (Refrain) De servante n'ai pas besoin , Et du ménage et de ses soins Je te dispense ... Qu'en éternelle fiancée , A la dame de mes pensée' Toujours je pense ... (Refrain) |
3 - O não-pedido de casamento Minha querida, por favor, não apontemos À garganta a Cupido A sua mesma flecha, Muitos namorados já tentaram isso E, com sua felicidade, pagaram Este sacrilégio ... (Estribilho) Eu tenho a honra de Não pedir a tua mão, Não gravemos Os nossos nomes no fundo Dum pergaminho Deixamos o campo livre ao pássaro, Ambos estaremos em liberdade provisória, Vão para o diabo as chefes de cozinha Que penduram os corações às fileiras De caçarolas! (Estribilho) Vénus envelhece e perde frequentemente seu latino em frente Da grelha. Por nenhum preço, eu quero Desfolhar no cozido A margarida. (Estribilho) Tiram-se lhes muitos atractivos Revelando demasiado os segredos De Melusina. A tinta dos cartões doces esvaece, Logo entre as páginas dos livros de cozinha. (Estribilho) Pode parecer uma coisa tranquila Pôr à sombra, no fundo dum boião De marmelada, A linda maçã proibida Mas está cozida, e perdeu O seu gosto "nature". (Estribilho) Duma serva eu não preciso E dos trabalhos e dos cuidados domésticos Eu te dispenso ... Porque numa eterna noiva, Na dama dos meus pensamentos Sempre eu penso ... (Estribilho) |
4 - J'ai rendez-vous avec vous Monseigneur l'astre solaire , Comm' je n' l'admir' pas beaucoup , M'enlèv' son feu , oui mais , d' son feu , moi j' m'en fous , J'ai rendez-vous avec vous ! La lumièr' que je préfère , C'est cell' de vos yeux jaloux , Tout le restant m'indiffère , J'ai rendez-vous avec vous ! Monsieur mon propriétaire , Comm' je lui dévaste tout , M' chass' de son toit , oui mais , d' son toit , moi je m'en fous J'ai rendez-vous avec vous ! La demeur' que je préfère , C'est votre robe à froufrous , Tout le restant m'indiffère , J'ai rendez-vous avec vous ! Madame ma gargotière , Comm' je lui dois trop de sous , M' chass' de sa tabl', oui mais , d' sa tabl' , moi j'm'en fous , J'ai rendez-vous avec vous ! Le menu que je préfère , C'est la chair de votre cou , Tout le restant m'indiffère , J'ai rendez-vous avec vous ! Sa majesté financière , Comm' je n' fais rien à son goût , Garde son or , or , de son or , moi j' m'en fous , J'ai rendez-vous avec vous ! La fortun' que je préfère , C'est votre cur d'amadou , Tout le restant m'indiffère , J'ai rendez-vous avec vous ! |
4 - Tenho um encontro contigo! Monsenhor o astro solar, Pois que eu não admiro-o bastante, Quer tirar-me o seu fogo, sim mas, Do seu fogo estou-me marimbando, Tenho um encontro contigo! A luz que eu prefiro, É a dos teus olhos ciumentos, Todo o resto para mim é indiferente, Tenho um encontro contigo! Meu senhor dono de casa, Pois que eu devasto tudo, Do seu telhado manda-me embora, sim mas, Do seu telhado, estou-me marimbando, Tenho um encontro contigo! O palácio real que eu prefiro, É o teu vestido que roça, Todo o resto para mim é indiferente, Tenho um encontro contigo! A minha senhora taberneira, Pois que tenho demasiadas contas pendentes Da sua mesa manda-me embora, sim mas, Da sua mesa, estou-me marimbando, Tenho um encontro contigo! O menu que eu prefiro, É a carne do teu pescoço, Todo o resto é indiferente a mim, Tenho um encontro contigo! Sua majestade financeira, Pois que não faço nada segundo o seu gosto Mantem seu ouro, ora, do seu ouro, estou-me marimbando, Tenho um encontro contigo! O tesouro que eu prefiro, É o teu coração de isqueiro, Todo o resto para mim é indiferente, Tenho um encontro contigo! |
5 - Mourir pour des idées Mourir pour des idées , l'idée est excellente. Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu. car tous ceux qui l'avaient , multitude accablante , En hurlant à la mort me sont tombés dessus. Ils ont su me convaicre et ma muse insolente , Abjurant ses erreurs , se rallie à leur foi Avec un soupçon de réserve toutefois : Mourrons pour des idées d'accord , mais de mort lente , D'accord , mais de mort lente . Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure , Allons vers l'autre monde en flânant en chemin Car , à forcer l'allure , il arrive qu'on meure Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain . Or , s'il est une chose amère , désolante, En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater Qu'on a fait fausse rout' , qu'on s'est trompé d'idée , Mourrons pour des idé's d'accord, mais de mort lente , D'accord , mais de mort lente . Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre , Le plus souvent , d'ailleurs , s'attardent ici-bas . Mourir pour des idées , c'est le cas de le dire , C'est leur raison de vivre , ils ne s'en privent pas. Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent Bientôt Mathusalem dans la longévité. J'en conclus qu'ils doivent se dire , en aparté : "Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente , D'accord , mais de mort lente. " Des idé's réclamant le fameux sacrifice , Les sectes de tout poil en offrent des séquelles , Et la question se pose aux victimes novices : Mourir pour des idé's , c'est bien beau mais lesquelles ? Et comme toutes sont entre elles ressemblantes , Quand il les voit venir , avec leur gros drapeau , Le sage , en hésitant , tourne autour du tombeau. Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente , D'accord , mais de mort lente. Encor s'il suffisait de quelques hécatombes Pour qu'enfin tout changeât , qu'enfin tout s'arrangeât ! Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent , Au paradis sur terre on y serait déjà. Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes , Les dieux ont toujours soif , n'en ont jamais assez , Et c'est la mort , la mort toujours recommencée ... Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente , D'accord , mais de mort lente. O vous , les boutefeux , ô vous les bons apôtres , Mourez donc les premiers , nous vous cédons le pas. Mais de grâce , morbleu ! laissez vivre les autres ! La vie est à peu près leur seul luxe ici bas ; Car , enfin , la Camarde est assez vigilante , Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux. Plus de danse macabre autour des échafeauds ! Mourrons pour des idé's d'accord , mais de mort lente , D'accord , mais de mort lente. |
5 - Morrer por umas idéias Morrer por umas idéias, a idéia é excelente. Faltou pouco para que eu morrera para não ter nenhuma Pois que os que tinham-a, multidão esmagadora, Gritando à morte lançaram-se sobre mim. Souberam convencer-me e a minha musa insolente, Abjurando os seus erros, adere à fé deles Com um esboço de reserva de qualquer maneira: Morramos por umas idéias, de acordo, mas de morte lenta, De acordo, mas de morte lenta, Julgando que se fica-se em casa não há nenhum perigo, Vamos para o outro mundo vadiando no caminho Pois que, acelerando o passo, acontece que se morre Por idéias que não têm curso o dia seguinte. Ora, se há uma coisa amarga, desoladora, Entregando a alma a deus é mesmo de constatar Que enganou-se na rua, que enganou-se na idéia, Morramos por umas idéias, de acordo, mas de morte lenta, De acordo, mas de morte lenta, Os são joão boca de ouro que pregam o martírio, As mais das vezes, ao contrário, se atrasam neste mundo, Morrer por umas idéias, é apropriado dizê-lo, É a sua razão de viver, e não se privam disso. Em quase todos campos vêem-se ultrapassar Rapidamente Matusalém na longevidade. Disso eu concluo que devem se dizer, a sós: "Morramos por umas idéias, de acordo, mas de morte lenta, De acordo, mas de morte lenta." De idéias que exijem o grande sacrifício, As seitas de qualquer tipo oferecem em abundância, E a pergunta se põe para às vítimas novatas: Morrer por umas idéias, muito bom, mas quais? E pois que todas se assemelham, Quando ele vê-as chegar, com suas grandes bandeiras O sábio, duvidando, gira ao redor da sepultura. Morramos por umas idéias, de acordo, mas de morte lenta, De acordo, mas de morte lenta, Se pelo menos umas hecatombes fossem bastantes Para que finalmente todo cambiasse, todo se arranjasse! Depois de muitas "grandes noites" naqueles muitas cabeças caiam No paraíso na terra já estaríamos. Mas a era dourada sem cessar é adiada para as calendas gregas, Os deuses sempre têm sede, e nunca têm bastante, E é a morte, a morte que sempre recomeça Morramos por umas idéias, de acordo, mas de morte lenta, De acordo, mas de morte lenta, Oh vocês, os botafogos! Oh vocês, os bons apóstolos, Morrei então primeiros, nós os cedemos o passo. Mas, por favor, caramba! Deixai vivir os outros! A vida é mais ou menos o único luxo que têm cá abaixo, Porque, afinal, a Parca é bastante vigilante, Não precisa de segurar-lhe a gadanha. Chega de danças macabras em torno do patíbulo! Morramos por umas idéias, de acordo, mas de morte lenta, De acordo, mas de morte lenta. |
6 - Les amoureux des bancs publics (Refrain) Quand les mois auront passé |
6 - Os enamorados dos bancos públicos (Estribilho) Quando os meses serão passados |
7 - La femme d'Hector En notre tour de Babel laquelle est la plus belle la plus aimable parmi les femmes de nos amis ? Laquelle est notre vrai nounou La p'tite soeur des pauvres de nous Dans le guignon toujours presente Quelle est cette fée bienfaisante (Refrain) C'est pas la femme de Bertrand Pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile C'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain Ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honoré Ni celle de Désiré Ni celle de Téophile Encore moins la femme de Nestor Non , c'est la femme d'Hector. Comme nous dansons devant Le buffet bien souvent On a toujours peu ou prou Les bas cribles de trous ... Qui raccomode ces malheurs De fils de toutes les couleurs Qui brode , divine cousette , des arcs-en-ciel a nos chaussettes ? (Refrain) Quand on nous prend la main Sacre bon dieu dans un sac Et qu'on nous envoie planter Des choux à la Santé Quelle est celle qui , prenant modele Sur les vertus des chiens fideles Reste a l'arret devant la porte En attendant que l'on ressorte (Refrain) Et quand l'un d'entre nous meurt Qu'on nous met en demeure De debarasser l'hotel De ses restes mortels Quelle est celle qui r'mu tout Paris Pour qu'on lui fasse, au plus bas prix Des funerailles gigantesques Pas nationales, non, mais presque ? (Refrain) Et quand vient le mois de mai Le joli temps d'aimer Que sans echo , dans les cours , Nous hurlons a l'amour Quelle est celle qui nous plaint beaucoup Quelle est celle qui nous saute au cou Qui nous dispense sa tendresse Toutes ses economies d'caresses ? (Refrain) Ne jetons pas les morceaux De nos coeurs aux pourceaux Perdons pas notre latin Au profit des pantins Chantons pas la langue des dieux Pour les balourds , les fess'mathieux Les paltoquets , ni les bobeches Les foutriquets , ni les pimbeches, Ni pour la femme de Bertrand Pour la femme de Gontrand Pour la femme de Pamphile Ni pour la femme de Firmin Pour la femme de Germain Pour celle de Benjamin Ni pour la femme d'Honoré La femme de Désiré La femme de Téophile Encore moins pour la femme de Nestor Mais pour la femme d'Hector. |
7 - A mulher de Hector Na nossa torre de Babel Qual é a mais bonita A mais amável entre As mulheres dos nossos amigos? Qual é a nossa verdadeira ama A nossa pequena freira dos pobres Sempre presente na desventura Quem é esta fada benéfica (Estribilho) Não é a mulher de Bertrand Não é a mulher de Gontrand Não é a mulher de Pamphile Não é a mulher de Firmin Não é a mulher de Germain Não é aquela de Benjamin Não é a mulher de Honoré Nem aquela de Désiré Nem aquela de Téophile Ainda menos a mulher de Nestor Não, é a mulher de Hector. Desde que nós ficamos Sem o almoço muito frequentemente Temos sempre mais ou menos As peúgas cheias de furos Quem repara estes problemas Com fios de todas cores? Quem borda como uma divina costureira Arcos-íris nas nossas peúgas? (Estribilho) Quando nos apanham com a boca Deus! na botija E mandam-nos a plantar Couves na cadeia Quem é que, tomando como modelo As virtudes dum cão fiel Fica à espera em frente da porta Esperando que nós saiamos? (Estribilho) E quando um de nós morre E nós chega a intimação De desimpedir o hotel Dos seus despojos mortais Quem é que põe toda Paris ao revés Para que se celebrem-lhe a preço baixo, Funerais colossais Não de estado, não, mas quase? (Estribilho) E quando chega o mês de maio O lindo tempo de amar Quando sem ruido nos pátios, Gritamos ao amor Quem é aquela que consola-nos tanto? Quem é aquela que nos salta ao pescoço? Quem dispensa-nos a sua ternura Todas as suas poupanças de carícias? (Estribilho) Não jogamos os pedaços Dos nossos corações aos porcos Não esbanjamos o nosso latim Em proveito das marionetas Não cantamos a língua dos deuses Para os tolos, nem para os sovinas Não para os malcriados, nem para os presunçosos Não para os palermas, nem para as dengosas, Nem para a mulher de Bertrand Para a mulher de Gontrand Para a mulher de Pamphile Nem para a mulher de Firmin Para a mulher de Germain Para aquela de Benjamin Nem para a mulher de Honoré Para a mulher de Désiré Para a mulher de Téophile Ainda menos para a mulher de Nestor Mas para a mulher de Hector. |
8 - Auprès de mon arbre J'ai plaqué mon chêne Comme un saligaud Mon copain le chêne Mon alter ego On était du même bois Un peu rustique un peu brute Dont on fait n'importe quoi Sauf naturell'ment les flûtes J'ai maint'nant des frênes Des arbr's de judée Tous de bonne graine De haute futaie Mais toi tu manque à l'appel Ma vieille branche de campagne Mon seul arbre de Noël Mon mât de cocagne. (refrain) Auprès de mon arbre , Je vivais heureux J'aurais jamais dû m'éloigner d' mon arbre Auprès de mon arbre , Je vivais heureux J'aurais jamais dû le quitter des yeux. Je suis un pauvr' type J'aurais plus de joie J'ai jeté ma pipe Ma vieill' pipe en bois Qu'avait fumé sans s' fâcher Sans jamais m'brûlé la lippe L' tabac d' la vache enragée Dans sa bonn' vieill' têt' de pipe J'ai des pip's d'écume Ornées de fleurons De ces pip's qu'on fume En levant le front Mais j' retrouv'rai plus ma foi Dans mon coeur ni sur ma lippe Le goût d' ma vieill' pip' en bois Sacré nom d'un' pipe. (refrain) Le surnom d'infâme Me va comme un gant D'avec ma femme J'ai foutu le camp Parc' que depuis tant d'années C'était pas un' sinécure De lui voir tout l' temps le nez Au milieu de la figure Je bas la campagne Pour dénicher la Nouvelle compagne Valant celles-là Qui , bien sûr, laissait beaucoup Trop de pierr's dans les lentilles Mais se pendait à mon cou Quand j' perdais mes billes. (refrain) J'avais un' mansarde Pour tout logement Avec des lézardes Sur le firmament Je l'savais par coeur depuis Et pour un baiser la course J'emmenais mes bell's de nuits Faire un tour sur la grande ourse J'habit' plus d' mansarde Il peut désormais Tomber des hall'bardes Je m'en bats l'oeil mais , Mais si quelqu'un monte aux cieux Moins que moi j'y paie des prunes Y a cent sept ans qui dit mieux, Qu' j'ai pas vu la lune ! (au refrain) |
8 - Perto da minha árvore Deixei meu carvalho Como um parvalhão Meu velho amigo carvalho Meu alter ego Éramos feitos da mesma madeira Um pouco rústica, um pouco áspera Com quem faz-se qualquer coisa À exceção das flautas, naturalmente Agora tenho uns freixos Umas árvores-de-judas Todos de boa raça De grande porte Mas tu faltas à chamada Meu velho ramo do campo Meu única árvore de Natal Meu mastro de cocanha (Estribilho) Perto da minha árvore, Eu vivia feliz Nunca teria tido que ir longe de minha árvore Perto da minha árvore. Eu vivia feliz Nunca teria tido que perdê-la de vista. Sou um miserável Nunca mais terei alegria Joguei o meu cachimbo Meu velho cachimbo de madeira Que tinha fumado sem cansar-se Sem nunca quemar-me o lábio Com o tabaco duma vida dura Na sua boa velha cabeça de cachimbo Tenho uns cachimbos de meerschaum Decorados com florzinhas O tipo de cachimbo quem fuma-se De cabeça erguida Mas certamente nunca mais reencontrarei No no meu coração nem nos meus lábios O gosto do meu velho cachimbo de madeira Nome sagrado dum cachimbo. (Estribilho) A alcunha de infame Fica-me como uma luva De minha mulher Me pirei Porque depois de muitos anos Não era una bagatela Ver todo o tempo o seu nariz No meio da sua cara Bato o campo Para desaninhar a Nova Companhia À altura de aquela Que, sem dúvida, deixava muitas Demasiadas pedras nas lentilhas Mais saltava ao meu pescoço Quando eu perdia a tramontana. (Estribilho) Tinha uma mansarda Como meu único abrigo Com umas fendas No firmamento Então eu conhecia-o de memória E por um beijo por corrida Levava lá as minhas belezas de noite Para dar uma volta na Ursa Maior Não moro mais numa mansarda Já pode Chover a cántaros Estou-me nas tintas, mas, Si alguém sube ao céu Menos do que eu, ofereço-lhe a ponta dum corno Há cem e sete anos, quém dá mais? Que eu não vejo a lua! (Estribilho) |
9 -Supplique pour être enterré sur une
plage de Sète La camarde qui ne m'a jamais pardonne d'avoir seme des fleurs dans les trous de son nez me poursuit d'un zele imbecile Alors cerne de pres par les enterrements j'ai cru bon de remettre a jour mon testament de me payer un codicile Trempe dans l'encre bleue du golfe du Lion trempe trempe ta plume o mon vieux tabellion et de ta plus belle ecriture Note ce qu'il faudrait qu'il advint de mon corps lorsque mon ame et lui ne seront plus d'accord que sur un seul point la rupture Quand mon ame aura prit son vol a l'horizon vers celles de Gavroche et de Mimi Pinson celles des titis , des grisettes Que vers le sol natal mon corps soit ramene dans un sleeping du Paris-Mediterannee Terminus en gare de Sète Mon caveau de famille , helas n'est pas tout neuf vulgairement parlant il est plein comme un oeuf Et d'ici que quelqu'un n'en sorte Il risque de se faire tard et je ne peux Dire a ces brave gens , poussez vous donc un peu Place aux jeunes en quelque sorte Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus creusez si c'est possible un petit trou moelleux une bonne petite niche Aupres de mes amis d'enfance les dauphins Le long de cette greve ou le sable est si fin sur la plage de la Corniche C'est une plage ou même , a ses moments furieux Neptune ne se prend jamais trop au serieux Ou quand un bateau fait naufrage Le capitaine crie : je suis le maitr a bord Sauve qui peut ! le vin et le pastis d'abord Chacun sa bonbonne et courage ! Et c'est la que jadis , a quinze ans revolus a l'age ou s'amuser tout seul ne suffit plus Je connus la prime amourette Aupres d'une sirene , une femme-poisson Je reçus de l'amour la premiere lecon Avalai la premiere arete Deference gardée envers Paul Valery Moi l'humble troubadour sur lui je rencheris Le bon maitre me le pardonne Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens Mon cimetiere soit plus marin que le sien Et n'en deplaise au autochtones Cette tombe en sandwich , entre le ciel et l'eau Ne donnera pas une ombre triste au tableau Mais un charme indefinissable Les baigneuses s'en serviront de paravent Pour changer de tenue , et les petits enfants diront : Chouette un chateau de sable ! Est-ce trop demander , sur mon petit lopin Plantez , je vous en prie , une espece de pin Pin parasol de preference Qui saura premunir contre l'insolation les bons amis venus faire sur ma concession d'affectueuses reverences Tantot venant d'Espagne , et tantot d'Italie tous charges de parfums , de musiques jolies le mistral et la tramontane Sur mon dernier sommeil verseront les echos de villanelle un jour , un jour de fandango de tarantelle , de sardane ... Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller une ondine viendra gentiment sommeiller Avec moins que rien de costume J'en demande pardon par avance a Jesus si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus pour un petit bonheur posthume Pauvres rois, pharaons ! pauvre Napoleon ! Pauvres grands disparus gisant au Pantheon pauvres cendres de consequence ! Vous envierez un peu l'eternel estivant qui fait du pedalo sur la vague en revant qui passe sa mort en vacances Vous envierez un peu l'eternel estivant qui fait du pedalo sur la vague en revant qui passe sa mort en vacances. |
9 - Súplica para ser enterrado numa praia de Sète A Parca que nunca me perdoou Porque semeei-lhe flores nas narinas Persegue-me com um zelo imbécil Então, cercado de perto por funerais Julguei actualizar o meu testamento Pagar-me um codicilo Molha na tinta azul do golfo de Leão Molha, molha a tua caneta, oh meu velho notário E com a tua mais fina caligrafia Anota o que deverá que acontecer a meu corpo Quando a minha alma e ele não estarão mais de acordo Salvo que num único ponto: a ruptura Quando a minha alma terá levantado vôo no horizonte Para aquelas de Gavroche e de Mimì Pinson As dos marotos, das costureiras Possa o meu corpo ser levado atrás para sua terra nativa Num carruagem-cama do Paris-Mediterrâneo Término da linha estação de Sète O meu jazigo de familia, ai de mím, não é tão novo Vulgarmente falando, é cheio como um ovo E antes que alguém saia daí Arrisca-se de chegar tarde e eu não posso Pedir àquela boa gente que se aperte um pouco Lugar aos jovens! de certo modo Justo à beira-mar, a dois passos das ondas azuis Escavai se é possível um pequeno buraco macio Uma pequena casota bonita Perto dos meus amigos de infância, os golfinhos Nesta beira onde a areia é tão fina Na praia da Corniche É uma praia onde, mesmo nos seus momentos furiosos Neptuno nunca toma-se demasiado a sério Onde, quando um barco naufraga O capitão grita: Sou o senhor a bordo! Salve-se quem puder! Antes de mais o vinho e o pastis Cada um com o seu garrafão e coragem! E foi lá que um dia, tendo quinze anos feitos A idade em que divertir-se sozinho não chega mais Conheci a minha primeira noiva Perto duma sereia, uma mulher-peixe Eu recebi a minha primeira lição de amor Enguli a minha primeira espinha Sendo conservada a deferência para Paul Valery Eu, humilde trovador, lanço sobre dele O bom mestre perdoe-me por isto E, se os seus versos são mais valiosos do que os meus, pelo menos Que o meu cemitério seja mais marinho do que o seu E não desagrade aos autóctones Este túmulo em sande, entre céu e água Não dará uma sombra triste à cena Mas um fascínio indefinível As banhistas a utilizarão como guarda-vento Para mudar de fato de banho, e os meninos dirão: Que lindo, um castelo de areia! Se não peço demasiado, no meu pequeno campo Plantai, peço-lhe por favor, um tipo de pinheiro Um pinheiro de sombrinha preferivelmente Que possa abrigar da insolação Os bons amigos vindos dar na minha concessão Uns cumprimentos carinhosos Quer vindo de Espanha, quer de Itália Carregado com perfumes, com músicas agradáveis O mistral e a tramontana No meu último sono verterão os ecos De villanelas um dia, um dia de fandango De tarantela, de sardana E quando, tomando o meu montículo como almofada Uma ondina virá delicadamente dormitar Com menos-que-nada fato de banho Peço antecipadamente o perdão de Jesus Se a sombra da minha cruz estenderá-se um pouco nela Por uma pequena felicidade póstuma Pobres reis, faraós! Pobre Napoleão! Pobres grandes falecidos jazendo no Panteão Pobres cinzas em conseqüência! Invejareis um pouco o eterno veraneante Quem vai em gaivota nas ondas sonhando De passar a sua morte de férias. Invejareis um pouco o eterno veraneante Quem vai em gaivota nas ondas sonhando De passar a sua morte de férias. |
10 - La mauvaise réputation Au village , sans prétention , J'ai maivaise réputation. Qu' je m' démène ou qu' je reste coi Je pass' pour un je-ne-sais-quoi ! Je ne fait pourtant de tort à personne En suivant mon ch'min de petit bonhomme. Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux , (bis) Tout le monde médit de moi , Sauf les muets, ça va de soi. Le jour du Quatorze Juillet Je reste dans mon lit douillet. La musique qui marche au pas , Cela ne me regarde pas. Je ne fais pourtant de tort à personne , En n'écoutant pas le clairon qui sonne. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux , (bis) Tout le monde me montre du doigt Sauf les manchots , ça va de soi. Quand j' crois' un voleur malchanceux , Poursuivi par un cul-terreux ; j' lance la patte et pourquoi le tair' , Le cul-terreux s' retrouv' par terr' Je ne fait pourtant de tort à personne , En laissant courir les voleurs de pommes. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux , (bis) Tout le monde se rue sur moi , Sauf les culs-d'jatt' , ça va de soi. Pas besoin d'etre Jérémie , Pour d'viner l'sort qui m'est promis , s'ils trouv'nt une corde à leur gout , Ils me la passeront au cou , Je ne fait pourtant de tort à personne , En suivant les ch'mins qui n' mènent pas à Rome , Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux , (bis) Tout l' mond' viendra me voir pendu , Sauf les aveugl's , bien entendu. |
10 - A má reputação Na minha aldeia, sem pretenções, Tenho uma má reputação. Quer me agite quer fique quieto Passo por um quem-sabe-que! Portanto não incomodo ninguém Seguindo o meu caminho de pequeno bom homem. Mais a boa gente não gosta que Alguém siga outro caminho do que eles, (repete) Todos discutem de mím, À exceção dos mudos, é escusado dizer. Em quatorze de julho Eu fico na minha cama macia A música que marcha a passo, Não me diz respeito. Portanto não incomodo ninguém Se não escuto a trombeta que toca. Mas a gente de bem não gosta que Alguém siga outro caminho do que eles, (repete) Todos apontam o dedo para mim À exceção dos mancos, é escusado dizer. Quando encontro um ladrão desgraçado, Perseguido por um rústico; Estico a pata e, porque esconde-lo? O rústico encontra-se no chão Portanto não incomodo ninguém Deixando que os ladrões de maçãs fujam. Mas a gente de bem não gosta que Alguém siga outro caminho do que eles, (repete) Todos me dão pontapés, À exceção dos sem pernas, é escusado dizer. Não é preciso ser Jeremias, Para adivinhar a sorte que espera-me, Se encontraram uma corda do seu gosto, Eles a porão ao meu pescoço, Portanto não incomodo ninguém Seguindo os caminhos que não levam a Roma, Mas a gente de bem não gosta que Alguém siga outro caminho do que eles, (repete) Todos virão ver-me enforcar, À exceção dos cegos, bem entendido. |
11 - La chasse aux papillons Un bon petit diable à la fleur de l'age , La jambe légère et l'oeil polisson , Et la bouche plein' de joyeux ramages , Allait à la chasse aux papillons. Comme il atteignait l'oré du village , Filant sa quenouille , il vit Cendrillon , Il lui dit : " Bonjour , que Dieu te ménage , J' t'emmène à la chasse aux papillons. " Cendrillon , ravi' de quitter sa cage , Met sa robe neuve et ses botillons ; Et bras d'ssus bras d'ssous vers les frais bocages Ils vont à la chasse aux papillons. Ils ne savaient pas que , sous les ombrages , Se cachait l'amour et son aiguillon , Et qu'il transperçait les coeurs de leur âge , Les coeurs des chasseurs de papillons. Quand il se fit tendre , el' lui dit : " J' présage Qu' c'est pas dans les plis de mon cotillon Ni dans l'échancrure de mon corsage , Qu'on va-t-à la chasse aux papillons. " Sur sa bouche en feu qui criait : " Sois sage ! " Il posa sa bouche en guis' de bâillon , Et c' fut l' plus charmant des remu'-ménage Qu'on ait vu d' mémoire de papillon. Un volcan dans l'âme , i' r'vinr'nt au village , En se promettant d'aller des millions , Des milliards de fois , et mêm' d'avantage , Ensemble à la chasse aux papillons. Mais tant qu'ils s'ai'ront , tant que les nuages Porteurs de chagrins , les épargneront , I' f'ra bon voler dans les frais bocages , I f'ront pas la chasse aux papillons. |
11 - A caça às borboletas Um pequeno bonacheirão na flor da juventude, Com a perna ligeira e o olho maroto, E a boca cheia de chilros alegres, Ia caçando borboletas. Como alcançou a entrada da aldeia, Viu Cinderela que fiava a roca, E disse-lhe: "Bom día, que Deus te preserve, Levo-te a caçar borboletas!" Cinderela, feliz de deixar sua gaiola, Pôs-se o seu vestido novo e as botinas; E de braço dado para os frescos bosquetes Foram a caça de borboletas. Não sabiam que, debaixo da folhagem, Escondia-se o amor com o seu aguilhão, E que trespassava os corações da su idade, Os corações dos caçadores de borboletas. Quando ele tornou-se terno, ela disse-lhe: "Imagino Que não seja entre as pregas da minha saia Nem no descolamento do meu espartilho. Que se vai à caça de borboletas." Na sua boca em chamas que gritava: "Seja sábio!" Ele pôs a boca como mordaça, E este foi o mais encantador dos desordens Nunca visto desde que uma borboleta guarda memória Com um vulcão nas almas voltaram à aldeia, Prometendo-se ir milhões, Biliões de vezes e ainda mais, Juntos à caça de borboletas Mas até que se amarão, até que as nuvens Portadoras de penas os poupar Será agradável voar nos frescos bosquetes E não irão à caça de borboletas |
12 - Les Copains d'abord Non ce n'était pas le radeau De la méduse ce bateau Qu'on se le dise au fond des ports Dise au fond des ports Il navigait en père peinard Sur la grand'mare des canards Et s'app'lait "Les copains d'abord" Les copains d'abord Ses fluctuat nec mergitur C'était pas d'la litteratur' , N'en déplaise aux jeteurs de sort , Aux jeteurs de sort , Son capitaine et ses mat'lots N'étaient pas des enfants d'salauds , Mais des amis franco de port , Des copains d'abord. C'étaient pas des amis de lux' , Des petits Castor et Pollux , Des gens de Sodome et Gomorrh' , Sodome et Gomorrh' , C'étaient pas des amis choisis Par Montaigne et La Boéti' , Sur le ventre ils se tapaient fort , Les copains d'abord. C'étaient pas des anges non plus , L'Evangile , ils l'avaient pas lu , Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors , Tout's voil's dehors , Jean , Pierre , Paul et compagnie , C'était leur seule litanie Leur Credo , leur Confitéor , Aux copains d'abord. Au moindre coup de Trafalgar , C'est l'amitié qui prenait l'quart , C'est elle qui leur montrait le nord , Leur montrait le nord. Et quand ils étaient en détresse , Qu'leur bras lancaient des S.O.S. , On aurait dit les sémaphores , Les copains d'abord. Au rendez-vous des bons copains , Y'avait pas souvent de lapins , Quand l'un d'entre eux manquait a bord , C'est qu'il était mort. Oui , mais jamais , au grand jamais , Son trou dans l'eau n'se refermait , Cent ans après , coquin de sort ! Il manquait encor. Des bateaux j'en ai pris beaucoup , Mais le seul qui'ait tenu le coup , Qui n'ai jamais viré de bord , Mais viré de bord , Naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards , Et s'app'lait les Copains d'abord Les Copains d'abord. |
12 - Os Amigos antes de mais Não era a balsa Da Medusa, este barco Seja o que for que disserem no fundo dos portos Disserem no fundo dos portos E navegava duma maneira bonacheirã Na grande lagoa dos patos E seu nome era "Os Amigos antes de mais" Os Amigos antes de mais Os seus "flutua mas não afunda-se" Não eram literatura, Esto não desagrade aos enguiçadores, Aos enguiçadores, O capitão e os marinheiros Não eram filhos duma cadela Mas amigos isento de franquia, Amigos antes de mais. Não eram amigos de luxo, Uns pequenos Castor e Pólux, Uns tipos de Sodoma e Gomorra, Sodoma e Gomorra, Não eram amigos escolhidos Por Montaigne e La Boétie, Se estalavam com riso, Os Amigos antes de mais. Tampouco eram anjos, Não tinham lido o Evangelho Mas se amavam com velas desfraldadas Com velas desfraldadas João, Pedro, Paulo e companhía Era a sua única litania, O seu Credo, o seu Confiteor, Para os Amigos antes de mais Ao mínimo golpe de Trafalgar, Era a amizade que montava a guarda, Era ela que mostrava-lhe o norte, Mostrava-lhe o norte. E quando encontravam-se em dificuldades E seus braços mandavam uns SOS, Teria-se dito que eram semáforos, Os Amigos antes de mais. Ao local de encontro dos bons amigos, Não davam-se amiúde aldrabices, Quando um deles faltava a bordo, Era porque tinha falecido. Sim, mas nunca por nunca, Seu buraco na água fechava-se, Cem anos mais tarde, sorte ingrata! Ainda estava faltando. Eu tomei muitos navios, Mas o único que resistiu, Que nunca virou de bordo, Nunca virou de bordo, E navegava duma maneira bonacheirã Na grande lagoa dos patos E seu nome era "Os Amigos antes de mais" Os Amigos antes de mais |
13 - Le pornographe Autrefois, quand j'étais marmot , J'avais la phobi' des gros mots , Et si j' pensais "merde" tout bas , Je ne le disais pas ... Mais Aujourd'hui que mon gagne-pain C'est d' parler comme un turlupin , Je n' pense plus "merde" , pardi ! Mais je le dis. (Refrain) J'suis l' pornographe , Du phonographe , Le polisson De la chanson. Afin d'amuser la gal'rie Je crache des gauloiseries , Des pleines bouches de mots crus Tout à fait incongrus ... Mais En m' retrouvant seul sous mon toit , Dans ma psyché j' me montre au doigt. Et m' cri' : " Va t'faire, homme incorrect Voir par les Grecs. " (Refrain) Tous les sam'dis j' vais à confess' M'accuser d'avoir parlé d' fess's Et j'promets ferme au marabout De les mettre tabou ... Mais Craignant , si je n'en parle plus , D' finir à l'Armée du Salut , Je r'mets bientôt sur le tapis Les fesses impies. (Refrain) Ma femme est , soit dit en passant , D'un naturel concupiscent Qui l'incite à se coucher nu' Sous le premier venu ... Mais M'est-il permis , soyons sincèr', D'en parler au café-concert Sans dire qu'elle a , suraigu , Le feu au cul ? (Refrain) J'aurais sans doute du bonheur , Et peut-être la Croix d'honneur , A chanter avec décorum L'amour qui mène à Rom' ... Mais Mon ang' m'a dit: " Turlututu ! Chanter l'amour t'est défendu S'il n'éclôt pas sur le destin D'une putain. " (Refrain) Et quand j'entonne , guilleret , A un patron de cabaret Une adorable bucolique , Il est mélancolique ... Et me dit , la voix noyé' de pleurs : " S'il vous plaît de chanter les fleurs , Qu'ell's poussent au moins rue Blondel Dans un bordel." (Refrain) Chaque soir avant le dîner , A mon balcon mettant le nez , Je contemple les bonnes gens Dans le soleil couchant ... Mais N' me d'mandez pas d' chanter ça , si Vous redoutez d'entendre ici Que j'aime à voir , de mon balcon , Passer les cons. (Refrain) Les bonnes âmes d'ici bas Comptent ferme qu'à mon trépas Satan va venir embrocher Ce mort mal embouché ... Mais , Mais veuille le grand manitou , Pour qui le mot n'est rien du tout , Admettre en sa Jérusalem , A l'heure blême , Le pornographe Du phonographe , Le polisson De la chanson. |
13 - O pornógrafo Uma vez, quando era garoto, Tinha a fobia dos palavrões, E se pensava "merda" baixinho, Não dizia-o ... Mas Hoje que o meu trabalho É de falar como um palhaço, Eu não penso mais "merda" puxa! Mas eu digo-o (Estribilho) Eu sou o pornógrafo, Do fonógrafo, O porcalhão Da canção. Para entreter a galeria Eu cuspo obscenidades, Uns bocados cheios de palavras sujas Absolutamente impróprias Mas Encontrandome sozinho baixo do meu telhado, Na minha psique aponto-me a dedo. E grito-me: "Vá fazer-te, homem incorrecto Ver pelos gregos." (Estribilho) Todos os sábados vou confessar-me E acuso-me de ter falado de nádegas E prometo solenemente ao marabuto De torna-las tabu ... Mas Tendo medo, se não disser-as mais, De acabar no Exército de Salvação, Eu já ponho de novo na mesa As nádegas ímpias. (Estribilho) Minha esposa tem, diga-se de passagem, Uma concupiscência natural Que leva-a a deitar-se nua Debaixo do primeiro vindo Mas Por acaso permite-se a mim, sejamos sinceros, Falar dela num café-concerto Sem dizer que ela tem, muito intenso O fogo ao cu? (Estribilho) Teria sem dúvida felicidade Talvez uma Cruz da Honra, Se cantasse com decoro O amor que leva a Roma Mas Meu anjo disse-me: "nhanhanhá! O canto de amor para ti é proibido Se não entreabre-se no destino Duma puta." (Estribilho) E quando entoo pimpão, A um proprietário de cabaré Uma adorável bucólica Ele torna-se melancólico E diz-me, com a voz afogada em choro: "Se gostas de cantar das flores, Pelo menos que floresçam na rua Blondel Num bordel." (Estribilho) Todas noites antes do jantar, Do meu balcão eu meto o nariz, E contemplo a boa gente Ao pôr do sol ... Mas Não me perguntem de cantar deles, se Têm medo de escutar aqui Que gosto de ver do meu balcão, Passar os tolos. (Estribilho) As boas almas de cá abaixo Contam que sem dúvida ao meu trespasse Satanás virá trespassar Este morto desbocado ... Mas, Mas queira o grande manitu, Para quem as palavras são nada de nada, Admitir na sua Jerusalém, Na hora lívida, O pornógrafo, Do fonógrafo, O porcalhão Da canção. |
14 - Fernande Une manie de vieux garçon Moi j'ai pris l'habitude D'agrémnter ma solitude Aux accents de cette chanson (Refrain) Quand je pense à Fernande Je bande, je bande Quand j' pense à Felicie Je bande aussi Quand j' pense à Léonor Mon dieu je bande encore Mais quand j' pense à Lulu Là je ne bande plus La bandaison papa Ca n' se commande pas. C'est cette mâle ritournelle Cette antienne virile Qui retentit dans la guérite De la vaillante sentinelle. (Refrain) Afin de tromper son cafard De voir la vie moins terne Tout en veillant sur sa lanterne Chante ainsi le gardien de phare (Refrain) Après la prière du soir Comme il est un peu triste Chante ainsi le séminariste A genoux sur son reposoire. (Refrain) A l'Etoile où j'était venu Pour ranimer la flamme J'entendis émus jusqu'au larmes La voix du soldat inconnu. (Refrain) Et je vais mettre un point final A ce chant salutaire En suggérant au solitaire D'en faire un hymme national. |
14 - Fernande Como mania de velho menino Adquiri o hábito De enfeitar a minha solidão Com os tons desta canção (Estribilho) Quando penso em Fernande Me excito, me excito Quando penso em Felicie Me excito mesmo lá Quando penso em Léonor Meu deus me excito mais outra vez Mas quando penso em Lulu Lá não excito-me mais A excitação papá Não pode-se comandar É este macho refrão Este estribilho viril Que ressona na guarita Da valente sentinela (Estribilho) Para enganar a melancolia E ver a vida menos insossa Velando o seu farol Canta mesmo o faroleiro (Estribilho) Depois da oração vespertina Sentindo-se um pouco triste Canta mesmo o seminarista De joelhos no seu repositório (Estribilho) Na Etoile onde eu tinha ido Para avivar a flama Ouvi, comovido até às lágrimas A voz do soldado desconhecido (Estribilho) E vou põr um ponto final A este canto saudável Sugerindo ao solitário De fazer dela um hino nacional. |
15 - Je me suis fait tout petit Je n'avait jamais ôté mon chapeau Devant personne Maintenant je rampe et je fait le beau Quand ell' me sonne J'étais chien méchant ell' me fait manger Dans sa menotte J'avais des dents d' loup , je les ai changées Pour des quenottes ! Refrain Je m' suis fait tout p'tit devant un' poupée Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m' suis fait tout p'tit devant un' poupée Qui fait Maman quand on la touche. J'était dur à cuire ell' m'a converti La fine mouche Et je suis tombé tout chaud , tout rôti Contre sa bouche Qui a des dents de lait quand elle sourit Quand elle chante Et des dents de loup , quand elle est furie Qu'elle est méchante. (refrain) Je subis sa loi , je file tout doux Sous son empire Bien qu'ell' soit jalouse au-delà de tout Et même pire Un' jolie pervench' qui m'avait paru Plus joli' qu'elle Un' jolie pervench' un jour en mourut A coup d'ombrelle. (refrain) Tous les somnambules , tous les mages m'ont Dit sans malice Qu'en ses bras en croix , je subirais mon Dernier supplice Il en est de pir's li en est d' meilleur's Mais à tout prendre Qu'on se pende ici , qu'on se pende ailleurs S'il faut se pendre. (refrain) |
15 - Eu fiz-me todo pequeno Eu nunca tinha tirado o chapéu Diante de ninguém Agora rastejo e faço-lhe festa Quando ela me chama Era um cão feroz, ela faz-me comer Nas suas mãozinhas Eu tive colmilhos de lobo, e mudei-os Com dentes de leite! (Estribilho) Eu fiz-me todo pequeno diante duma boneca Quem fecha seus olhos quando deitas-a Eu fiz-me todo pequeno diante duma boneca Que diz "mãe!" quando tocas nela. Era duro de cozinhar, ela converteu-me A velha raposa E eu caí todo quente e todo assado Na sua boca Que tem dentes de leite quando sorri E quando canta E colmilhos de lobo quando está furiosa Que má é ela. (Estribilho) Sofro a sua lei, e quieto, vou direito Sob o seu domínio Se bem que ela seja ciumenta para além de qualquer límite E mesmo pior Uma linda pervinca que tinha-me parecido Mais linda que ela Uma linda pervinca, um dia morreu por isso Por guarda-chuvadas. (Estribilho) Todos os sonâmbulos, todos os Magos Disseram-me sem malícia. Que em seus braços cruzados sofrerei o meu Último tormento Há piores e há melhores Mais feitas as contas Que te enforques aqui, ou te enforques lá Se é preciso fazerse enforcar. (Estribilho) |
16 - Misogynie à part Misogynie à part , le sage avait raison : il y a les emmerdant's , on en trouve à foison , En foule elles se pressent. Il y a les emmerdeus's , un peu plus raffiné's , Et puis , très nettement au-dessus du panier , Y'a les emmerderesses. La mienne , à elle seul' , sur tout's surenchérit , Ell' relève à la fois des trois catégori's , Véritable prodige , Emmerdante , emmerdeuse , emmerderesse itou , Elle passe , ell' dépasse , elle surpasse tout , Ell' m'emmerde , vous dis-je. Mon Dieu , pardonnez-moi ces propos bien amers , ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , elle abuse , elle attige. Ell' m'emmerde et j' regrett' mes bell's amours avec La p'tite enfant d' Mari que m'a soufflé' l'évêque , Ell' m'emmerde , vous dis-je. Ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , et m'oblige à me curer les ongles Avant de confirmer son cul , Or , c'est pas callipyge. Et la charité seul' pouss' sa main résigné' Vers ce cul rabat-joi' , conique , renfrogné , Ell' m'emmerde , vous dis-je. Ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , je le répète et quand Ell' me tape sur le ventre , elle garde ses gants , Et ça me désoblige. Outre que ça dénote un grand manque de tact , Ca n' favorise pas tellement le contact , Ell' m'emmerde , vous dis-je. Ell' m'emmerde , ell' m'emmerd' , quand je tombe à genoux Pour certain's dévotions qui sont bien de chez nous Et qui donn'nt le vertige , Croyant l'heure venu' de chanter le credo , Elle m'ouvre tout grand son missel sur le dos, Ell' m'emmerde , vous dis-je. Ell' m'emmerde , ell' m'emmerde , à la fornication Ell' s'emmerde , ell' s'emmerde avec ostentation , Ell' s'emmerde , vous dis-je. Au lieu de s'écrier : " Encor ! Hardi ! Hardi ! " Ell' déclam' du Claudel , du Claudel , j'ai bien dit , Alors ça , ça me fige. Ell' m'emmerde , ell' m'emmerd' , j'admets que ce Claudel Soit un homm' de génie , un poète immortel , J' reconnais son prestige , Mais qu'on aille chercher dedans son oeuvre pie , Un aphrodisiaque , non , ça , c'est d' l'utopie ! Ell' m'emmerde , vous dis-je. |
16 - Misoginia à parte Misoginia à parte, o sábio tinha razão: Há as maçadoras, há aos montes En masa elas apinham-se. Há as maçantes, um pouco mais refinadas, E além disso, de longe em cima do cesto, Há as maçadas. Minha mulher, sozinha, bate-as todas, Ela está incluida no mesmo tempo nas três categorias, Verdadeiro prodígio, Maçadora, maçante e também maçada, Ela passa, ela ultrapassa, ela supera todo, Ela maça-me, digo-vos. Meu deus, perdoa-me para estes discursos amargos, Ela maça-me, ela maça-me, ela maça-me, ela maça-me, Ela abusa, ela exagera. Ela maça-me, e eu lamento meus lindos amores com A pequena filha de Maria que o bispo me roubou, Ela maça-me, digo-vos. Ela maça-me, ela maça-me, e obriga-me a cortar minhas unhas, Antes de confirmar seu cu, Ora, ela não é calipígia. E apenas a caridade conduz uma mão resignada Para este cu estraga-prazeres, cónico, amuado, Ela maça-me, digo-vos. Ela maça-me, ela maça-me, eu repito e quando Bate-me na barriga, não tira as luvas, E isto desagrada-me. Além de denotar uma grande falta do tacto, Isto não favorece muito o contacto, Ela maça-me, digo-vos. Ela maça-me, ela maça-me, quando caio de joelhos Para umas devoções que estão de costume aqui em nossa casa E que dão vertigem, Crendo que tenha chegada a hora de cantar o credo, Ela abre-me de par en par o seu missal nas costas, Ela maça-me, digo-vos. Ela maça-se, ela maça-se, na fornicação Ela maça-se, ela maça-se, com ostentação, Ela maça-me, digo-vos. Em vez de: "Outra vez! Anda! Anda!" Ela declama Claudel, Claudel, mesmo assim, Então esto, esto faz-me entesar. Ela maça-me, ela maça-me, eu admito que este Claudel Seja um homem de génio, poeta imortal Reconheço o seu prestígio, Mas que vá-se buscar na sua obra pia, Um afrodisíaco, não, esta é uma utopia! Ela maça-me, digo-vos. |
17 - Le vieux Léon Y'a tout à l'heur' Quinze ans d' malheur Mon vieux Léon Que tu es parti Au paradis D' l'accordéon Parti bon train Voir si l' bastringue et la java Avaient gardé Droit de cité Chez Jéhovah Quinze ans bientôt Qu' musique au dos Tu t'en allais Mener le bal A l'amical' Des feux follets En cet asile Par saint' Cécile Pardonne-nous De n'avoir pas Su faire cas De ton biniou. C'est une erreur Mais les joueurs D'accordéon Au grand jamais On ne les met Au Panthéon Mon vieux tu as dû T' contener du Champ de navets , Sans grandes pompe' et sans pompons Et sans ave Mais les copains Suivaient l' sapin Le coeur serré En rigolant Pour fair' semblant De n' pas pleurer Et dans nos coeurs Pauvre joueur d'accordéon Il fait ma foi Beaucoup moins froid Qu'au Panthéon. Depuis mon vieux Qu'au fond des cieux Tu' as fait ton trou Il a coulé De l'eau sous les Ponts de chez nous. Les bons enfants D' la ru' de Vanve à la Gaîté L'un comme l'autre au gré des flots Fur'nt emportés Mais aucun d'eux N'a fait fi de Son temps jadis Tous sont restés Du parti des Myosotis Tous ces pierrots Ont le coeur gros Mon vieux Léon En entendant Le moindre chant D'accordéon. Quel temps fait-il Chez les gentils De l'au delà Les musiciens Ont-ils enfin Trouvé le la Et le p'tit bleu Est-c' que ça n' le Rend pas meilleur D'être servi Au sein des vignes' du Seigneur Si d' temps en temps Un' dam' d'antan S' laisse embrasser Sûr'ment papa Que tu r'grett's pas D'être passé Et si l' bon Dieu Aim' tant soit peu L'accordéon Au firmament Tu t' plais sûr'ment Mon vieux Léon. |
17 - O velho Léon Farão daqui a pouco Quinze anos de infelicidade Meu velho Léon Desde quando partiste Para o paraíso Do acordeão Partido a bom passo Para ver se a bastringue e a java Tinham guardado Direito de cidadania Perto de Jeová Quinze anos daqui a pouco Desde quando, com a tua música às costas Partiste Para conduzir as danças No salão de baile Dos fogos-fátuos Neste asilo Por santa Cecília Perdoai-nos De não termos Sabido fazer caso Da tua gaita É um erro Mas os tocadores De acordeão Nunca por nunca Sepultam-se No Panteão Meu velho amigo tiveste que Contentar-te com Um campo do nabo, Sem grande pompa E sem pompons E sem Ave Maria, Mas os amigos Seguiam o caixão Com o coração aflito Brincando Para fingir De não chorar E nos nossos corações Pobre tocador de acordeão Faz, asseguro-te disso, Muito menos frio Que no Panteão. Depois de que, meu velho amigo No fundo dos céus Fizeste o teu furo Passou Muita água debaixo das Pontes de cá abaixo Os bons meninos Dà rue de Vanve até a Gaîté Todos à mercé das ondas Foram arrastados Mas ninguém deles Nunca desinteressou-se Do seu tempo passado Todos ficaram No partido dos Myosotis Todos estos pierrôs Têm o coração aflito Meu velho Léon Quando ouvem O mínimo canto De acordeão Que tiempo está Perto dos gentios Do além? Os músicos Finalmente Encontraram o Lá? E o água-pé barato Talvez isto não Faz-o melhor Para ser servido Nas vinhas do Senhor. Se de vez em quando Uma dama de antanho Deixa-se beijar, Com certeza meu velho amigo Tu não lamentarás De ser falecido. E se o bom Senhor Ama, muito ou pouco, O acordeão No firmamento Tu gostas de ti seguramente Meu velho Léon. |
18 - Le petit cheval (Paul FORT) Le p'tit ch'val dans le mauvais temps Qu'il avait donc du courrage ! C'était un petit cheval blanc Tous derrière , tous derrière C'était un petit cheval blanc Tous derrière et lui devant ! Il n'y avait jamais d' beau temps Dans ce pauvre paysage ! Il n'y avait jamais d' printemps Ni derrière , ni derrière , Il n'y avait jamais d' printemps Ni derrière ni devant ! Mais toujours il était content Menant les gars du village A travers la pluie noire des champs Tous derrière , tous derrière A travers la pluie noire des champs Tous derrière et lui devant ! C'est alors qu'il était content Tous derrière , tous derrière C'est alors qu'il était content Tous derrière et lui devant ! Tous derrière et lui devant ! Sa voiture allait poursuivant Sa bell' petit' queue sauvage C'est alors qu'il était content Tous derrière , tous derrière C'est alors qu'il était content Tous derrière et lui devant ! Mais un jour dans le mauvais temps, Un jour qu'il était si sage Il est mort par un éclair blanc Tous derrière , tous derrière Il est mort par un éclair blanc Tous derrière et lui devant ! Il est mort sans voir le beau temps Qu'il avait donc du courrage ! Il est mort sans voir le printemps Ni derrière , ni derrière Il est mort sans voir le beau temps Ni derrière , ni devant. |
18 - O cavalinho (Paul FORT) O cavalinho no mau tempo Que coragem que tinha! Era um cavalinho branco Todos atrás, todos atrás Era um cavalinho branco Todos atrás e ele à frente! Nunca havia bom tempo Nessa pobre paisagem! Nunca tinha Primavera Nem atrás, nem atrás Nunca havia Primavera Nem atrás, nem à frente! Mas estava sempre contente Levando aos meninos da aldeia Através da chuva negra dos campos Todos atrás, todos atrás! Através da chuva negra dos campos Todos atrás e ele à frente! E era então que estava contente Todos atrás, todos atrás E era então que estava contente Todos atrás e ele à frente! Todos atrás e ele à frente! Seu carruagem ia perseguindo Seu bonito pequeno rabo selvagem E era então que estava contente Todos atrás, todos atrás E era então que estava contente Todos atrás, e ele à frente! Mas um dia no mau tempo Um dia que era sábio Morreu por um relâmpago branco Todos atrás, todos atrás Morreu por um relâmpago branco Todos atrás, e ele à frente! Morreu sem ver o bom tempo Que coragem que tinha! Morreu sem ver a Primavera Nem atrás, nem atrás Morreu sem ver o bom tempo Todos atrás, e ele à frente! |
19 - Ballade des dames du temps jadis François Villon Dites moy ou , n'en quel pays Est Flora la belle Romaine , Archipiades , né Thaïs Qui fut sa cousine germaine , Echo parlant quand bruyt on maine Dessus rivière ou sur estan Qui beaulté ot trop plus qu'humaine. Mais ou sont les neiges d'antan ? Qui beaulté ot trop plus qu'humaine. Mais ou sont les neiges d'antan ? Ou est très sage Hélloïs , Pour qui chastré fut et puis moyne Pierre Esbaillart a Saint Denis ? Pour son amour ot ceste essoyne. Semblablement , ou est royne Qui commanda que buridan Fut geté en ung sac en Saine ? Mais ou sont les neiges d'antan ? Fut geté en ung sac en Saine ? Mais ou sont les neiges d'antan ? La royne blanche comme lis Qui chantoit a voix de seraine , Berte au grand pié , Bietris, Alis Haremburgis qui tient le Maine , Et Jehanne la bonne Lorraine Qu'Englois brûlèrent a Rouen ; Où sont ils , ou Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d'antan ? Où sont ils ou Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d'antan ? Prince , n'enquérez de sepmaine Ou elles sont , ne de cest an , Qu'a ce refrain ne vous remaine : Mais ou sont les neiges d'antan ? Qu'a ce refrain en vous remaine; Mais ou sont les neiges d'antan ? |
19 - Balada das damas de antanho François
Villon Dizei-me onde, em que país Está Flora a bonita romana, Archipiades, ou Thaís Que foi a sua prima direita, Eco, que fala quando ruido se faz Nos rios ou nos charcos Cuja beleza foi demasiado sobre-humana. Mas onde estão as neves de antanho? Cuja beleza foi demasiado sobre-humana. Mas onde estão as neves de antanho? Onde está a mais sábia Heloísa, Por quem foi castrado e depois forçado a fazer-se frade Pedro Abelardo em Saint-Denis? Pelo seu amor teve este tormento. E similarmente, onde está a rainha Que mandou que Buridan For jogado num saco no Sena? Mas onde estão as neves de antanho? For jogado num saco no Sena? Mas onde estão as neves de antanho? A rainha branca como um lírio Que cantava com voz de sereia, Berta pés grandes, Beatriz, Alice, Eremburga que reinou no Maine E Joana, a boa lorena, Que os ingleses quemaram em Ruão; Onde estão, oh Virgem soberana? Mas onde estão as neves de antanho? Onde estão, oh Virgem soberana? Mas onde estão as neves de antanho Príncipe, não procurai por esta semana Onde estão, nem por este ano, Pois que só este estribilho vos fica: Mas onde estão as neves de antanho? Pois que só este estribilho vos fica; Mas onde estão as neves de antanho |
20 - Une jolie fleur (Dans une peau de vache) Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux Plus aveugle que moi dans tous les âges Mais faut dir' qu' je m'était crevé les yeux En regardant de trop près son corsage. (Refrain) Un' jolie fleur dans une peau d' vache Un' jolie vach' déguisée en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis , qui vous mèn' par le bout du coeur. Le ciel l'avait pourvue des mille appas Qui vous font prendre feu dès qu'on y touche L'en avait tant que je ne savais pas Ne savais plus où donner de la bouche. (Refrain) Ell' n'avait pas de tête , ell' n'avait pas L'esprit beaucoup plus grand qu'un dé à coudre Mais pour l'amour on ne demande pas Aux fille d'avoir inventé la poudre. (Refrain) Puis un jour elle a pris la clef des champs En me laissant à l'âme un mal funeste Et toutes les herbes de la Saint-Jean N'ont pas pu me guérir de cette peste. J' lui en ai bien voulu mais à présent J'ai plus d' rancune et mon coeur lui pardonne D'avoir mis mon coeur à feu et à sang Pour qu'il ne puisse plus servir à personne. (Refrain) |
20 - Uma linda flor (Numa pele de vaca) Nunca na terra houve um namorado Mais cego do que mim em todas as épocas Mas é preciso dizer que tinha-me fodido os olhos Olhando seu espartilho demasiado de perto. (Estribilho) Uma linda flor numa pele de vaca Uma linda vaca disfarçada de flor Que faz festa e que encadena-vos E depois, que arrasta-vos pela ponta do coração. O céu abasteceu-a de mil seduções Que fazem-vos incendiar quando tocais-a Ela tinha assim muitas que eu não sabia mais Onde pôr minha boca. (Estribilho) Ela não tinha cabeça, ela não tinha Muito mais espírito do que um cubo de caldo Mas por amor não pede-se Às raparigas de ter inventado a poeira. (Estribilho) Então um dia tomou o vôo Deixando na minha alma um mal funesto E todas as ervas-de-são-joão Não puderam curar-me deste praga Eu gostei muito dela mais agora Não guardo mais rancor e meu coração perdoo-a De ter posto meu coração a ferro e fogo De modo que não possa servir mais a ninguém. (Estribilho) |
21 - Brave Margot Margonton la jeune bergère Trouvant dans l'herbe un petit chat Qui venait de perdre sa mère L'adopta Elle entrouvre sa collerette Et le couche contre son sein c'était tout c' quelle avait pauvrette Comm' coussin Le chat la prenant pour sa mère Se mit à téter tout de go Emue , Margot le laissa faire Brav' Margot Un croquant passan à la ronde Trouvant le tableau peu commun S'en alla le dire à tout l' monde Et le lendemain Refrain Quand Margot dégrafait son corsage Pour donner la gougoutte à son chat Tous les gars , tous les gars du village Etaient là , la la la la la la Etaient là , la la la la la Et Margot qu'était simple et très sage Présumait qu' c'était pour voir son chat qu'les gars , tous les gars du village Etaient là , la la la la la la Etaient là , la la la la la. L' maitre d'école et ses potaches Le mair' , le bedeau , le bougnat Négligeaient carrément leur tache Pour voir ça Le facteur d'ordinair' si preste Pour voir ça , n' distribuait plus Les lettre que personne au reste N'aurait lues. Pour voir ça , Dieu le pardonne , Les enfants de coeur au milieu Du Saint Sacrifice abondonnent Le Saint lieu. Les gendarmes , mem' les gendarmes Qui sont par natur' si ballots Se laissaient toucher par les charmes Du joli tableau. (au refrain) Mais les autr's femm's de la commune Privé's d'leurs époux , d'leurs galants , Accumulèrent la rancune Patiemment Puis un jour , ivres de colère , Elles s'armèrent de bâtons Et , farouch's , elles immolèrent Le chaton La bergère , après bien des larmes Pour s'consoler prit un mari Et ne dévoila plus ses charmes Que pour lui Le temps passa sur les mémoires , On oublia l'événement , Seuls des vieux racontent encore A leurs p'tits enfants (au refrain) |
21 - Bravo Margot! A pequena Margot a jovem pastora Encontrou um gatinho na relva Quem tinha perdido sua mãe Adoptou-o Abreu um pouco o colarinho da sua blusa E deitou-o no seu peito Era tudo o que teve, pobre alma Como almofada. O gato, trocando-a por sua mãe Começou sugar todo tranquilo Comovida, Margot deixou-o fazer Bravo Margot! Um parolo passando nos arredores Encontrando a cena não tão comum Foi contar-la a todos E o dia seguinte (Estribilho) Quando Margot desapertou-se o espartilho Para dar a teta a seu gato Todos os rapazes, todos os rapazes da aldeia Estavam lá, la la la la la la Estavam lá, la la la la la E Margot que era simples e muito sábia Pensava que era para ver seu gato Que os rapazes, todos os rapazes da aldeia Estavam lá, la la la la la la Estavam lá, la la la la la O mestre-escola e sus alunos O presidente da câmara, o sacristão, o carvoeiro Descuravam decididamente dos seus deveres Para vê-la O carteiro, geralmente tão rapido Para vê-la, não distribuía mais O correio que ninguém de resto Teria lido Para vê-la, Deus perdoe-os, Os meninos do coro mesmo no meio Do santo sacrifício abandonavam O lugar santo. Os gendarmes, mesmo os gendarmes Quem por natureza são tão tolos Deixavam-se tocar pelo fascínio Da linda cena. (Estribilho) As outras mulheres da comuna Privadas de seus maridos, de seus pretendentes, Acumularam seu ressentimento Com paciência Então um dia, ébrias de raiva, Armaram-se com paus E, ferozes, imolaram O gatinho A pastora, depois de muitas lágrimas Para consolar-se casou E não desevelou mais seus encantos Se não a ele O tempo passou sobre as memórias, O fato foi esquecido, Apenas alguns velhos ainda contam-o A seus netos (Estribilho) |
22 - Les funerailles d'antan Jadis , les parents des morts vous mettaient dans le bain , De bonne grâce ils en f'saient profiter les copains "Y' a un mort à la maison, si le coeur vous en dit , Venez l' pleurer avec nous sur le coup de midi ..." Mais les vivants aujourd'hui n' sont plus si généreux , Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux . C'est la raison pour laquelle , depuis quelques années , Des tas d'enterrements vous passent sous le nez. (bis) (Refrain) Mais où sont les funéraill's d'antan ? Les petits corbillards , corbillards , corbillards , corbillards de nos grands-pères , Qui suivaient la route en cahotant , Les petits macchabées , macchabées , macchabées , macchabées , ronds et prospères ... Quand les héritiers étaient contents , Au fossoyeur , au croque-mort , au curé , aux chevaux même , Ils payaient un verre. Elles sont révolu's , Elles ont fait leur temps , Les belles pom , pom , pom , pom , pom , pompes funèbres , On ne les r'verra plus , Et c'est bien attristant , Les belles pompes funèbres de nos vingt ans. Maintenant , les corbillards à tombeau grand ouvert Emportent les trépassés jusqu'au diable vau-vent , Les malheureux n'ont mêm' plus le plaisir enfantin D' voir leurs héritiers marron marcher dans le crottin. L'autre semain' des salauds , à cent quarante à l'heur' , Vers un cimetière minable emportaient un des leurs ... Quand , sur un arbre en bois dur , ils se sont aplatis On s'aperçut qu' le mort avait fait des petits. (bis) (Refrain) Plutôt qu' d'avoir des obsèqu's manquant de fioritur's , J'aim'rais mieux , tout compte fait , m' passer de sépulture , J'aim'rais mieux mourir dans l'eau , dans le feu , n'importe où Et même , à la grand' rigueur , ne pas mourir du tout. O , que renaisse le temps des morts bouffis d'orgueil , L'époque des m'as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil , Où , quitte à tout dépenser jusqu'au dernier écu , Les gens avaient à coeur d' mourir plus haut qu' leur cul , Les gens avaient à coeur de mourir plus haut que leur cul. (Refrain) |
22 - Os enterros de antanho Uma vez, os parentes dos mortos faziam-vos estar à vontade, Com boa graça deixavam os amigos aproveitar dele "Temos um morto em casa, se tendes vontade, Venham chorar na nossa casa ao toque de meio-dia ..." Mas os vivos de hoje não são mais tão generosos, Quando possuem um morto guardam-o para si. Esta é a razão pela qual, desde alguns anos Um montão de enterros passam-vos debaixo do nariz. (repete) (Estribilho) Mas onde estão os enterros de antanho? Os pequenos carros fúnebres, carros fúnebres, carros fúnebres, De nossos avôs, Que seguiam a estrada aos saltos, Os pequenos cadáveres, cadáveres, cadáveres, Gorduchos e prósperos ... Quando o herdeiro estava feliz, Ao coveiro, ao cangalheiro, ao padre, mesmo ao cavalo, Ofereciam um copo. Hoje já passaram, Estão fora de moda As lindas pom, pom, pom, pom, pom, pompas fúnebres, Não veremos-as mais, E é muito triste, As lindas pompas fúnebres de nossos vinte anos. Agora, os carros fúnebres, a rédea solta Levam os falecidos até o diabo, de vento em popa, Os desgraçados não tem nem o prazer infantil De ver seus herdeiros aldrabados andar no estrume. Na semana pasada uns sacanas a cem quarenta por hora, Para um cemitério miserável transportavam um deles ... Quando, contra uma árvore de madeira dura, esmagaram-se Deram-se conta que a morte había parido umas crias. (repete) (Estribilho) Antes que ter exéquias sem florações, Preferiria, feitas as contas, passar sem uma sepultura, Preferiria morrer na água, no fogo não importa-me onde, E mesmo, justo de rigor, não morrer de todo. Oh, que renasça o tempo dos mortos empolados de orgulho, A idade do "viste-que-lindo-caixão-tenho?", Quando, à custa de gastar até o último tostão, A gente desejava morrer mais alto do que seu próprio cu, A gente desejava morrer mais alto do que seu próprio cu. (Estribilho) |