Georges Brassens
letras de: "chansons de Georges Brassens - volume 2"

(As traduções são minhas, os erros também. Por qualquer insulto podeis escrever-me).
(Les traductions sont les miennes, les erreurs aussi. Pour éventuels insultes
écrivez-moi).
obrigado a Roland Vibert pela sua ajuda

 1 - Les croquants
Les croquants vont en v ille à cheval sur leur sous ,
Acheter des pucelles aux saintes bonnes gens ,
Les croquants leur mettent à prix d'argent
La main dessus , la main dessous ... ,
Mais la chair de Lisa , la chair fraîche de Lison
(Que les culs cousus d'or se fassent une raison !)
C'est pour la bouche du premier venu
Qui a les yeux tendres et les mains nues.

(Refrain)
Les croquants , ça les attriste , ça les étonne , les étonne ,
Qu'une fille , une fille belle comme ça, s'abandonne , s'abandonne ,
Au premier ostrogoth venu : les croquants , ça tombe des nues.

Les filles de bonnes mœurs , les filles de bonne vie ,
Qui ont vendu leur fleurette à la foire à l'encan ,
Vont se vautrer dans la couche des croquants ,
Quand les croquants en ont envie ... ,
Mais la chair de Lisa , la chair fraîche de Lison ,
(Que les culs cousus d'or se fassent une raison !)
N'a jamais accordé ses faveurs ,
A contre-sous , à contrecœur ...

(Refrain)
Les croquants , ça les attriste , ça les étonne, les étonne ,
Qu'une fille , une fille belle comme ça , s'abandonne , s'abandonne ,
Au premier ostrogoth venu : les croquants , ça tombe des nues.


Les filles de bonne vie ont le cœur consistant ,
Et la fleur qu'on y trouve est garantie longtemps ,
Comme les fleurs en papiers des chapeaux ,
Les fleurs en pierre des tombeaux ...
Mais le cœur de Lisa , le grand cœur de Lison ,
Aime faire peau neuve avec chaque saison :
Jamais deux fois la même couleur ,
Jamais deux fois la même fleur ...

(Refrain)
Les croquants , ça les attriste , ça les étonne , les étonne ,
Qu'une fille , une fille belle comme ça , s'abandonne , s'abandonne,
Au premier ostrogoth venu : les croquants , ça tombe des nues.

  1 - Os parolos
Os parolos vão para a cidade a cavalo de seus tostões,
Para comprar as donzelas à santa boa gente,
Os parolos põem-as, por uns tostões
A mão em cima, a mão por abaixo ...,
Mas a carne de Lisa, a carne fresca de Lizinha
(Que os cus estofados de tostões resignem-se!)
É para a boca do primeiro vindo
Com os olhos doces e as mãos nuas.

(Estribilho)
Os parolos, entristecem-se, e surpreendem-se, e surpreendem-se,
Que uma rapariga tão bonita, abandone-se, abandone-se,
Ao primeiro pateta que chega: aos parolos isto maravilha-os.

As raparigas de boa virtude, as raparigas de boa vida,
Que venderam suas graças à feira em leilão,
Deitam-se nas camas dos parolos,
Quando os parolos têm vontade ...
Mas a carne de Lisa, a carne fresca de Lizinha
(Que os cus estofados de tostões resignem-se!)
Nunca concedeu seus favores,
Contra dinheiro, contra a vontade ...

(Estribilho)
Os parolos, entristecem-se, e surpreendem-se, e surpreendem-se,
Que uma rapariga tão bonita, abandone-se, abandone-se,
Ao primeiro pateta que chega: aos parolos isto maravilha-os.

As raparigas de boa vida têm um coração consistente,
E a flor que encontra-se lá tem uma garantia longa,
Como as flores de papel nos chapéus,
As flores de pedra nas sepulturas …
Mas o coração de Liza, o coração grande de Lizinha,
Gostam mudar seu guarda-roupa em cada estação;
Nunca duas vezes a mesma cor,
Nunca duas vezes a mesma flor…

(Estribilho)
Os parolos, entristecem-se, e surpreendem-se, e surpreendem-se,
Que uma rapariga tão bonita, abandone-se, abandone-se,
Ao primeiro pateta que chega: aos parolos isto maravilha-os.

 2 - La Guerre de 14-18
Depuis que l'homme écrit l'Histoire ,
Depuis qu'il bataille à coeur joie
Entre mille et une guerr' notoires ,
Si j'étais t'nu de faire un choix ,
A l'encontre du vieil Homère ,
Je déclarais tout de suit' :
" Moi , mon colon , cell' que j' préfère ,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! (bis)
" Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis ,
Que je m' souci' comm' d'un' cerise
De celle de soixante-dix ?
Au contrair' , je la révère
Et lui donne un satisfecit
Mais , mon colon , celle que j' préfère ,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! (bis)
Je sais que les guerriers de Sparte
Plantaient pas leurs epé's dans l'eau ,
Que les grognards de Bonaparte
Tiraient pas leur poudre aux moineaux ...
Leurs faits d'armes sont légendaires ,
Au garde-à-vous , je les félicit' ,
Mais , mon colon , celle que j' préfère ,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! (bis)
Bien sûr , celle de l'an quarante
Ne m'as pas tout a fait déçu ,
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus ,
Mais à mon sens , elle ne vaut guère ,
Guèr' plus qu'un premier accessit ,
Moi , mon colon , celle que j' préfère ,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! (bis)
Mon but n'est pas de chercher noise
Au guérillas , non , fichtre ! non ,
Guerres saintes , guerres sournoises ,
Qui n'osent pas dire leur nom ,
Chacune a quelque chos' pour plaire ,
Chacune a son petit mérit' ,
Mais , mon colon , celle que j' préfère ,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! (bis)
Du fond de son sac à malices ,
Mars va sans doute , à l'occasion ,
En sortir une - un vrai délice ! -
Qui me fera grosse impression ...
En attendant je persévère
A dir' que ma guerr' favorit' ,
Cell' , mon colon , que j' voudrais faire ,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! (bis)
 2 - A Guerra de catorze-dezoito
Desde que o homem escreve a História,
Desde que combate com coração alegre
Entre mil e uma guerras notórias,
Se eu fora forçado a fazer uma escolha,
Pelo contrário do velho Homero
Imediatamente declararia:
A que, meu coronel, que eu prefiro,
É a guerra de catorze-dezoito! (repete)
Por acaso significa que eu desdenho
As guerras nobres do antanho?
Que estou-me marimbando
Daquela do setenta?
Pelo contrário, apresento-lhe os meus respeitos
E passo-lhe um atestado de mérito
Mas a que, meu coronel, eu prefiro
É a guerra de catorze-dezoito! (repete)
Eu sei que os guerreiros de Esparta
Não cravavam suas espadas na água
Que a velha guarda de Bonaparte
No disparava a sua pólvora aos espantalhos
Seus feitos de armas são legendários,
E pondo-me em sentido, me felicito,
Mas a que, meu coronel, eu prefiro
É a guerra de catorze-dezoito! (repete)
Claro, a do ano quarenta
Não desiludiu-me nem um pouco,
Foi longa e arrasante
E eu não cuspo nela,
Mas em minha opinião, não vale muito
Muito mais do que o segundo lugar,
A que, meu coronel, eu prefiro
É a guerra de catorze-dezoito! (repete)
Meu fim não é de procurar erros com a lupa
Às guerrilhas, não, caramba!, não,
Guerras santas, guerras manhosas,
Que não ousam dizer seu nome,
Cada uma delas tem algo que eu gosto,
Cada uma delas tem seu pequeno mérito,
Mas a que, meu coronel, eu prefiro
É a guerra de catorze-dezoito! (repete)
Do fundo da sua cartola dos truques,
Marte certamente, quando a ocasião se presentar,
Tirará outra - uma verdadeira delícia! -
Que fará-me uma grande impressão ...
Na espera eu persevero
Dizendo que minha guerra favorita,
A que, meu coronel, gostaria de fazer,
É a guerra de catorze-dezoito! (repete)
3 - Oncle Archibald
O vous, les arracheurs de dents ,
Tous les cafards , les charlatans ,
Les prophètes ,
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
A vos fêtes ... (bis)
En courant sus à un voleur
Qui venait de lui chiper l'heure
A sa montre , Oncle Archibald ,
coquin de sort !
Fit , de Sa Majesté la Mort ,
La rencontre ... (bis)
Telle un' femm' de petit' vertu ,
Elle arpentait le trottoir du Cimetière ,
Aguichant les homm's en troussant
Un peu plus haut qu'il n'est décent
Son suaire ... (bis)
Oncle Archibald, d'un ton gouailleur ,
Lui dit : " Va-t'en fair' pendre ailleurs
Ton squelette ...
Fi ! des femelles décharnées !
Vive les bell's un tantinet
Rondelettes ! " (bis)
Lors , montant sur ses grands chevaux ,
La Mort brandit la longue faux
D'agronome
Qu'elle serrait dans son linceul ,
Et faucha d'un seul coup , d'un seul ,
Le bonhomme ... (bis)
Comme il n'avait pas l'air content,
Elle lui dit : "Ça fait longtemps
Que je t'aime ...
Et notre hymen à tous les deux
Était prévu depuis l' jour de
Ton baptême ... (bis)
" Si tu te couches dans mes bras ,
Alors la vi' te semblera
Plus facile ...
Tu y seras hors de portée
Des chiens , des loups ,
des homm's et des Imbéciles ... (bis)
"Nul n'y contestera tes droits ,
Tu pourras crier : Viv' le roi !
Sans intrigue ...
Si l'envi' te prend de changer ,
Tu pourras crier sans danger
Viv' la Ligue ! (bis)
" Ton temps de dupe est révolu ,
Personne ne se payera plus
Sur ta tête ...
Les " Plaît-il , maître ? " auront plus cours ,
Plus jamais tu n'auras à courber la tête ... " (bis)
Et mon oncle emboîta le pas
De la bell' , qui ne semblait pas ,
Si féroce ...
Et les voilà , bras d'ssus , bras d'ssous ,
Les voilà partis je n' sais où
Fair' leurs noces ... (bis)
O vous , les arracheurs de dents ,
Tous les cafards , les charlatans ,
Les prophètes ,
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
A vos fêtes ... (bis)
3 - Tío Archibald
Oh você, os arranca-dentes,
Todos os beatos, os charlatães,
Os profetas,
Não contai mais com tio Archibald
Para pagar os violinos de baile
Por vossas festas … (repete)
Enquanto perseguia um ladrão
Que acabava de arrancar-lhe a hora
Do relógio, tio Archibald,
Sorte infame!
Teve, com Sua Majestade a Morte,
O encontro … (repite)
Como uma mulher da virtude fácil,
Ela media o passeio do Cemitério,
E provocava os homens levantando
Um pouco mais alto do que seja decente
Su sudário ... (repete)
Tío Archibald, com tom galhofeiro,
Disse-lhe: " Vá fazer enforcar algures
Teu esqueleto ...
Fu! As mulheres ossudas!
Vivam as mulheres um tantinho
Rechonchudas!" (repete)
Então, montando seus grandes cavalos,
A Morte brandiu a sua longa gadanha
De agrônoma
Que apertava na sua mortalha,
E ceifou de um só golpe, um só,
O bom homem … (repete)
E desde que ele não tinha um ar contente,
Ela disse-lhe: "Faz muito tempo
Que te amo ...
E nosso casamento a ambos nós
Foi previsto desde o dia de
Teu baptismo … (repete)
"Si te estenderas nos meus braços,
Então a vida te parecerá
Mais fácil …
Aqui serás fora do alcance
Dos cães e dos lobos,
Dos homens e dos imbeciles … (repete)
"Ninguém aqui contestará teus direitos,
Poderás gritar: Viva o rei!
Sem problemas …
Se terás vontade de mudar,
Poderás gritar sem perigo
Viva a Liga! (repete)
"Teu tempo de tolo acabou,
Ninguém fará mais pouco
De ti …
Os "Posso, amo? " não terão mais curso,
Nunca mais terás que abaixar a cabeça ... " (repete)
E meu tio seguiu os passos
Da sua noiva, que não parecia,
Tão feroz …
Aí estão, de braço dado,
Aí estão, partidos não sei para onde
Fazer seu casamento ... (repete)
Oh você, os arranca-dentes,
Todos os beatos, os charlatães,
Os profetas,
Não contai mais com tio Archibald
Para pagar os violinos de baile
Por vossas festas … (repete).
4 - Gastibelza (L'homme à la carabine)
Gastibelza , l'homme à la carabine ,
Chantait ainsi :
" Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ?
Quelqu'un d'ici ?
Chantez , dansez , villageois ! la nuit gagne
Le mont Falu ... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
" Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine ,
Ma señora ?
Sa mère était la vieille maugrabine
D'Antequera ,
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne
Comme un hibou ...
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
" Vraiment , la reine eût près d'elle été laide
Quand , vers le soir ,
Elle passait sur le pont de Tolède
En corset noir.
Un chapelet du temps de Charlemagne
Ornait son cou ...
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
Le roi disait , en la voyant si belle ,
A son neveu :
" Pour un baiser , pour un sourire d'elle ,
Pour un cheveu ,
Infant don Ruy , je donnerai l'Espagne
Et le Pérou !
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
" Je ne sais pas si j'aimais cette dame ,
Mais je sais bien
Que , pour avoir un regard de son âme ,
Moi , pauvre chien ,
J'aurai gaîment passé dix ans au bagne
Sous les verrous ...
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
" Quand je voyais cette enfant , moi le pâtre
De ce canton ,b
Je croyais voir la belle Cléopâtre ,
Qui , nous dit-on ,
Menait César , empereur d'Allemagne ,
Par le licou ... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
" Dansez , chantez , villageois , la nuit tombe
Sabine , un jour ,
A tout vendu , sa beauté de colombe ,
Tout son amour ,
Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne ,
Pour un bijou ...
Le vent qui vient à travers la montagne
M'a rendu fou.
 4 - Gastibelza (O homem com a carabina)
Gastibelza, o homem com a carabina,
Cantava assim:
"Alguém conheceu a Senhora Dona Sabine?
Alguém de aqui?
Cantai, dançai, aldeões! A noite ganha
O monte Falu… -
O vento que vem através da montanha
Porá-me doido.
"Alguém de vocês conheceu Sabine,
A minha senhora?
Sua mãe era a velha magrebi
De Antequera,
Que cada noite gritava na torre Magne
Como um corujão …
O vento que vem através da montanha
Porá-me doido."
"Na verdade, a rainha, comparada a ela teria parecido feia
Quando, à noitinha,
Passava na ponte de Toledo
Com um espartilho preto.
Um rosário da época de Carlos Magno
Ornava seu pescoço …
O vento que vem através da montanha
Porá-me doido.
O rei dizia, vendo-a tão bonita,
A seu sobrinho:
Por um beijo, por um sorriso dela,
Por um cabelo,
O Infante dom Ruy, eu daria Espanha
E Peru!
O vento que vem através da montanha
Porá-me doido."
"Eu não sei se amava essa dama,
Mas eu sei bem
Que, para receber uma olhada da sua alma,
Eu, pobre cão,
Teria alegremente passado dez anos na cadeia
Debaixo de chave
O vento que vem através da montanha
Porá-me doido."
"Quando via essa rapariga, eu o pastor
Deste bairro,
Cria de ver a bonita Cleópatra
Quem, como dizem,
Arrastava César imperador de Alemanha,
Com o cabresto ... -
O vento que vem através da montanha
Porá-me doido."
Cantai, dançai, aldeões! A noite cai
Sabine, um dia,
Vendeu tudo, sua beleza de pomba
Todo seu amor,
Pelo anel de ouro do conde de Saldanha,
Por uma jóia ...
El viento que viene a través de la montaña
Pôs-me doido."
 5 - Il suffit de passer le pont
Il suffit de passer le pont ,
C'est tout de suite l'aventure !
Laisse-moi tenir ton jupon ,
J' t'emmèn' visiter la nature !
L'herbe est douce à Pâques fleuri's ...
Jetons mes sabots , tes galoches ,
Et , légers comme des cabris ,
Courons après les sons de cloches !
Dinn din don ! les matines sonnent
En l'honneur de notre bonheur ,
Ding ding dong ! faut l' dire à personne :
J'ai graissé la patte au sonneur.
Laisse-moi tenir ton jupon ,
Courons , guilleret , guillerette ,
Il suffit de passer le pont ,
Et c'est le royaum' des fleurettes ...
Entre tout's les bell's que voici ,
Je devin' cell' que tu préfères ...
C'est pas l' coquelicot ,
Dieu merci !
Ni l' coucou , mais la primevère.
J'en vois un' blotti' sous les feuilles ,
Elle est en velours comm' tes jou's.
Fais le guet pendant qu' je la cueille :
" Je n'ai jamais aimé que vous ! "
Il suffit de trois petits bonds ,
C'est tout de suit' la tarantelle ,
Laisse-moi tenir ton jupon ,
J'saurai ménager tes dentelles ...
J'ai graissé la patte au berger
Pour lui fair' jouer une aubade.
Lors , ma mi' , sans croire au danger ,
Faisons mille et une gambades ,
Ton pied frappe et frappe la mousse ...
Si l' chardon s'y pique dedans ,
Ne pleure pas , ma mi' qui souffre :
Je te l'enlève avec les dents !
On n'a plus rien à se cacher ,
On peut s'aimer comm' bon nous semble ,
Et tant mieux si c'est un péché :
Nous irons en enfer ensemble !
Il suffit de passer le pont ,
Laisse-moi tenir ton jupon.
Il suffit de passer le pont ,
Laisse-moi tenir ton jupon.
 5 - Chega passar a ponte
Chega passar a ponte,
E de repente é a aventura!
Deixa-me segurar tua saia,
E levo-te a visitar a natureza!
A erva é doce no Domingo de Ramos ...
Tiremos meus tamancos, tuas galochas,
E, ligeiros como cabritos,
Corramos atrás do repique dos sinos!
Tão-balalão! Dobram as matinas
Na honra de nossa felicidade,
Tão-balalão! Não temos que dize-lo a ninguém
Dei uma gorjeta ao sineiro.
Deixa-me segurar tua saia,
Corramos, vivo, viva,
Chega passar a ponte,
E é o reino das florzinhas…
Entre todas as lindas flores que estão aqui,
Adivinho a que preferes …
Não é a papoula,
Por amor de Deus!
Nem a prímula, mas a primavera
Vejo uma delas agachada debaixo das folhas,
Está aveludada como tuas bochechas.
Faze guarda enquanto colho-a:
"Nunca amei outra afora de ti!"
Chegam três saltinhos,
E de repente é a tarantela,
Deixa-me segurar tua saia,
Saberei ter cuidado com tuas rendas ...
Dei uma gorjeta ao pastor
Para fazer-lhe tocar uma serenata.
Então, minha querida, não acreditando no perigo,
Fazemos mil e uma cambalhotas,
Que teu pé bata e bata o musgo ...
Se o cardo pica-te-o,
Não chora, minha querida que sofres
Tiro-te-o com os dentes!
Não temos mais que esconder-nos,
Podemos amar-nos como mais nos agrada,
E tanto melhor se é pecado :
Iremos ao infierno juntos!
Chega passar a ponte,
Deixa-me segurar tua saia.
Chega passar a ponte,
Deixa-me segurar tua saia.
 6 - La marche nuptiale
Mariage d'amour , mariage d'argent ,
J'ai vu se marier toutes sortes de gens :
Des gens de basse source et des grands de la terre ,
Des prétendus coiffeurs , des soi-disant notaires ...
Quand même je vivrai jusqu'à la fin des temps ,
Je garderais toujours le souvenir content
Du jour de pauvre noce où mon père et ma mère
S'allèrent épouser devant Monsieur le Maire.
C'est dans un char à boeufs , s'il faut parler bien franc ,
Tiré par les amis , poussé par les parents ,
Que les vieux amoureux firent leurs épousailles
Après long temps d'amour , long temps de fiançailles.
Cortège nuptial hors de l'ordre courant ,
La foule nous couvait d'un oeil protubérant :
Nous étions contemplés par le monde futile
Qui n'avait jamais vu de noces de ce style.
Voici le vent qui souffle emportant , crève-coeur !
Le chapeau de mon père et les enfants de choeur ...
Voilà la plui' qui tombe en pesant bien ses gouttes ,
Comme pour empêcher la noc' , coûte que coûte.
Je n'oublierai jamais la mariée en pleurs
Berçant comme un' poupé' son gros bouquet de fleurs ...
Moi , pour la consoler , moi , de toute ma morgue ,
Sur mon harmonica jouant les grandes orgues.
Tous les garçons d'honneur , montrant le poing aux nues ,
Criaient : " Par Jupiter , la noce continue ! "
Par les homm's décrié' , par les dieux contrariés ,
La noce continue et Viv' la mariée !
 6 - A marcha nupcial
Casamentos de amor, casamentos de conveniência,
Vi casar-se gente de todas classes:
Gente de baixa condição e grandes da terra,
Supostos cabeleireiros, pretensos notários …
Mas mesmo se viverei até o fim do tempo,
Sempre guardarei a lembrança contente
Do dia da pobres núpcias quando meu pai e minha mãe,
Foram a casar-se diante do Senhor Presidente da Câmara.
Foi num carro de bois, se é preciso falar bem franco,
Puxado pelos amigos, empurrados pelos parentes,
Que os velhos enamorados tiveram suas núpcias
Depois de muito tempo de amor, muito tempo de noivado.
Cortejo nupcial fora da ordem corrente,
A multidão olhava-nos com olhos protuberantes:
Éramos contemplados pelo mundo frívolo
Quem nunca tinha visto casamentos de tal tipo ;
Aquí está o vento que sopra levando, caramba!
O chapéu de meu pai e os meninos do coro ...
Aquí está a chuva que cai pesando bem suas gotas,
Como para impedir as núpcias, a todo o custo.
Eu nunca esquecerei a noiva chorando
Ninando como uma boneca seu grande ramo de flores …
E eu para consolá-la, eu com todo meu orgulho,
Em minha harmónica eu tocava o grande órgão.
Todos los pagens de honra, mostrando os punhos às nuvens,
Gritavam: "por Júpiter, as bodas continuam!"
Pelos homens denegridos, pelos deuses contrariados,
As bodas continuam, e viva a noiva!
7 - Corne d'Aurochs
Il avait nom corne d'Aurochs , au gué , au gué
Tout l' mond' peut pas s'app'ler Durand , au gué , au gué
En le regardant avec un oeil de poète ,
On aurait pu croire à son frontal de prophète ,
Qu'il avait les grand's eaux de Versaill's dans la tête
Corne d'Aurochs.
Mais que le bon dieu lui pardonne , au gué , au gué
C'étaient celles du robinet ; au gué , au gué (bis)
On aurait pu croire en l' voyant penché sur l'onde
Qu'il se plongeait dans des méditations profondes ,
Sur l'aspect fugitif des choses de se monde
Corne d'Aurochs.
C'étaient hélas pour s'assurer , au gué , au gué
Qu' le vent n' l'avait pas décoiffé , au gué , au gué
Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours
" Il n'y a qu' les imbéciles qui sachent bien faire l'amour ,
La virtuosité c'est une affaire de balourds ! "
Corne d'Aurochs.
Il potassait à la chandelle , au gué , au gué
Des traités de maintien sexuel , au gué , au gué
Et sur les femm's nues des musées , au gué , au gué
Faisait l' brouillon de ses baisers , au gué , au gué
Et bientôt petit à petit , au gué , au gué
On a tout su , tout su de lui , au gué , au gué
On a su qu'il était enfant de la Patrie
Qu'il était incapable de risquer sa vie
Pour cueillir un myosotis à une fille
Corne d'Aurochs.
Qu'il avait un p'tit cousin , au gué , au gué
Haut placé chez les argousins , au gué , au gué
Et que les jours de pénurie , au gué , au gué
Il prenait ses repas chez lui , au gué , au gué (bis)
C'est même en revenant d' chez cet antipathique
Qu'il tomba victime d'une indigestion critique
Et refusa l' secours de la thérapeutique
Corne d'Aurochs.
Parce que c'était à un All'mand , au gué , au gué
Qu'on devait le médicament , au gué , au gué (bis)
Il rendit comm' il put son âme machinale
Et sa vie n'ayant pas été originale
L'Etat lui fit des funérailles nationales
Corne d'Aurochs.
Alors sa veuve en gémissant , au gué , au gué
Coucha avec son remplaçant , au gué , au gué. (bis)
7 - Chifre de Auroque
Seu nome era Chifre de Auroque, hurra! hurra!
Não podem chamarse todos Durand, hurra! hurra!
Mirando-o com olho de poeta,
Teria podido-se crer por seu frontal de profeta,
Que tivesse as grandes águas de Versailles na cabeça
Chifre de Auroque.
Mas que o bom Deus perdoe-lhe, hurra! hurra!
Eram águas de torneira; hurra! hurra! (repete)
Teria podido-se crer vendo-o abaixar-se na onda
Que fosse imerso em meditações profundas,
Sobre a naturaza fugaz das coisas do mundo
Chifre de Auroque.
Mas era, ai de mim!, para assegurar-se, hurra! hurra!
Que o vento não tivesse-o despenteado, hurra! hurra!
Ele proclamava a toque de trombeta em todos os cruzamentos
"Não há que os imbeceis que saibam fazer bem amor,
A virtuosidade é uma coisa de tolos!"
Chifre d'Auroque.
Ele marrava à luz duma vela, hurra! hurra!
Sobre tratados de educação sexual, hurra! hurra!
E sobre as mulheres nuas dos museus, hurra! hurra!
Fazia o rascunho de suas fodas, hurra! hurra!
E depressa pouco a pouco, hurra! hurra!
Soube-se todo, todo dele, hurra! hurra!
Soube-se que era filho da Pátria
Que era incapaz de arriscar a sua vida
Para colher um myosotis à uma rapariga
Chifre d'Auroque.
Que tinha um primozinho, hurra! hurra!
Que era um truta dos esbirros, hurra! hurra!
E que nos dias de escassez, hurra! hurra!
Ele iba tomar suas refeições na sua casa, hurra! hurra! (repete)
Foi mesmo regressando da casa deste antipático
Que caiu vítima duma indigestão crítica
E recusou o socorro da terapêutica
Chifre d'Auroque.
Porque era a um alemão, hurra! hurra!
Que devia-se o medicamento,, hurra! hurra! (repete)
Ele entregou como pôde sua alma maquinal
E não tendo sido a sua vida original
O Estado fez-lhe funerais nacionais
Chifre d'Auroque.
Então a sua viúva gemendo, hurra! hurra!
Deitou-se com o seu substituto, hurra! hurra! (repete)
 8 - La mauvaise herbe
Quand l' jour de gloire est arrivé ,
Comm' tous les autr's étaient crevés ,
Moi seul connus le déshonneur
De n' pas êtr' mort au champ d'honneur.
Je suis d'la mauvaise herbe ,
Braves gens , braves gens ,
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbe ...
La mort faucha les autres
Braves gens, braves gens,
Et me fit grâce à moi ,
C'est immoral et c'est comm' ça !
La la la la la la la la.
La la la la la la la la
Et je m' demand'
Pourquoi , Bon Dieu ,
Ca vous dérange
Que j' vive un peu ... (bis)
La fille à tout l' monde a bon coeur ,
Ell' me donne , au petit bonheur ,
Les p'tits bouts d' sa peau , bien cachés ,
Que les autres n'ont pas touchés.
Je suis d' la mauvaise herbe ,
Braves gens , braves gens ,
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbe ...
Elle se vend aux autres ,
Braves gens , braves gens ,
Elle se donne à moi ,
C'est immoral et c'est comme ça !
La la la la la la la la
La la la la la la la la
Et je m' demand'
Pourquoi, Bon Dieu ,
Ca vous dérange
Qu'on m'aime un peu ... (bis)
Les hommes sont faits , nous dit-on ,
Pour vivre en band' , comm' les moutons.
Moi , j' vis seul , et c'est pas demain
Que je suivrai leur droit chemin.
Je suis d' la mauvaise herbe ,
Braves gens , braves gens ,
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbe ...
Je suis d' la mauvaise herbe ,
Braves gens , braves gens ,
Je pousse en liberté
Dans les jardins mal fréquentés !
La la la la la la la la
La la la la la la la la
Et je m' demand'
Pourquoi , Bon Dieu ,
Ca vous dérange
Que j' vive un peu ... (bis).
 8 - A erva ruim
Quando o dia de glória chegou,
Cuando todos os outros morreram,
Só eu conheço a desonra
De não ser morrido ao campo da honra.
Eu sou a erva ruim,
Boa gente, boa gente,
Não é mim que rumina-se
E não é mim que põe-se em gabelas ...
A morte segou os outros
Boa gente, boa gente,
E concedeu o indulto a mim,
É immoral e é assim!
La la la la la la la la
La la la la la la la la
E pergunto-me,
Porque, Bom Deus,
Incomoda-vos
Que eu viva um pouco ... (repete)
A rapariga de todos tem bom coração,
Ofrece-me, à aventura,
Os cantinhos da sua pele, bem escondidos,
Que os outros nunca tocaram.
Eu sou a erva ruim,
Boa gente, boa gente,
Não é mim que rumina-se
E não é mim que põe-se em gabelas ...
Ela vende-se aos outros,
Boa gente, boa gente,
Ela ofrece-se a mim,
É immoral e é assim!
La la la la la la la la
La la la la la la la la
E pergunto-me,
Porque, Bom Deus,
Incomoda-vos
Que eu seja amado um pouco ... (repete)
Os homens são feitos, diz-nos-se,
Para viver em grupo, como as ovelhas.
Eu vivo sozinho, e não será amanhã
Que seguirei o seu caminho direito.
Eu sou a erva ruim,
Boa gente, boa gente,
Não é mim que rumina-se
E não é mim que põe-se em gabelas ...
Eu sou a erva ruim,
Boa gente, boa gente,
Nasço em liberdade
Nos jardins mal frequentados!
La la la la la la la la
La la la la la la la la
E pergunto-me,
Porque, Bom Deus,
Incomoda-vos
Que eu viva um pouco ... (repete).
 9 - Marinette (J'avais l'air d'un con)
Quand j'ai couru chanter ma p'tite chanson pour Marinette
La belle , la traîtresse était allée à l'opéra
Avec ma p'tit chanson , j'avais l'air d'un con ma mère ,
Avec ma p'tit chanson , j'avais l'air d'un con.
Quand j'ai couru porte mon pot d' moutarde à Marinette
La belle , la traîtresse avait déjà fini d' dîner
Avec mon petit pot , j'avais l'air d'un con ma mère ,
Avec mon petit pot , j'avais l'air d'un con.
Quand j'offris pour étrennes un' bicyclette à Marinette
La belle , la traîtresse avait acheté une auto ,
Avec mon p'tit vélo , j'avais l'air d'un con ma mère ,
Avec mon p'tit vélo , j'avais l'air d'un con.
Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette
La bell' disait : " J' t'adore " à un sal' typ' qui l'embrassait
Avec mon bouquet d' fleurs , j'avais l'air d'un con ma mère ,
Avec mon bouquet d' fleurs , j'avais l'air d'un con.
Quand j'ai couru brûler la p'tit' cervelle à Marinette
La belle etait déjà morte d'un rhume mal placé ,
Avec mon révolver , j'avais l'air d'un con ma mère ,
Avec mon révolver , j'avais l'air d'un con
Quand j'ai couru lugubre à l'enterr'ment de Marinette
La belle , la traîtresse était déjà réssuscitée
Avec ma p'tit couronn' , j'avais l'air d'un con ma mère ,
Avec ma p'tit couronn' , j'avais l'air d'un con.
9 - Marinette (Tinha ar dum pateta)
Quando corri cantar minha pequena canção por Marinette,
A beleza, a traiçoeira tinha ido para a Ópera
Com minha pequena canção, tinha ar dum pateta, minha mãe,
Com minha pequena canção, tinha ar dum pateta.
Quando corri levar meu boião de mostarda à casa de Marinette,
A beleza, a traiçoeira já tinha acabado de cear.
Com meu pequeno boião, tinha ar dum pateta, minha mãe,
Com meu pequeno boião, tinha ar dum pateta.
Quando ofrecí como prenda uma bicicleta a Marinette
A beleza, a traiçoeira já tinha comprado um carro,
Com minha bicicletinha, tinha ar dum pateta, minha mãe,
Com minha bicicletinha, tinha ar dum pateta.
Quando corri perturbado a um encontro com Marinette
A beleza dizia: "te adoro" a um sacana que abraçava-a
Com meu raminho de flores, tinha ar dum pateta, minha mãe,
Com meu raminho de flores, tinha ar dum pateta,
Quando corri queimar o cerebrinho a Marinette
A beleza já morrera por um resfriado mal arranjado,
Com meu revólver, tinha ar dum pateta, minha mãe,
Com meu revólver, tinha ar dum pateta,
Quando corri lúgubre ao enterro de Marinette
A beleza, a traiçoeira já tinha ressuscitado
Com minha pequena coroa, tinha ar dum pateta, minha mãe,
Com minha pequena coroa, tinha ar dum pateta.
 10 - Il n'y a pas d'amour heureux
Rien n'est jamais acquis à l'homme
Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur.
Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix.
Et quand il veut serrer son bonheur il le broye
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux.
Sa vie
Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désarmés incertains ,
Dites ces mots
Ma vie
Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux.
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau bléssé
Et ceux-là sans savoir nous regarde passer
Répétant après moi ces mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux.
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux.
 10 - Não há amores felizes.
Nada é nunca adquirido para o homem,
Nem a sua força
Nem a sua fraqueza nem o seu coração.
E quando crê
Abrir seus braços a sua sombra é a duma cruz.
E quando quer apertar a sua felicidade, ele sufoca-a
A sua vida é um estranho e doloroso divórcio
Não há amores felizes.
A sua vida
Assemelha-se a estes soldados sem armas
Que tinham sido vestidos para um outro destino
De que pode servir-lhes levantar-se de manhã
A eles que reencontram-se pela noite desarmados incertos,
Dize estas palavras
Meu amor
E retêm tuas lágrimas
Não há amores felizes.
Meu lindo amor meu querido amor meu rasgão
Levo-te em mim como um pássaro ferido
E aqueles sem saber nos olham passar
Repetindo depois de mím estas palavras que entrancei
E que por teus grandes olhos já morreram.
Não há amores felizes.
O tempo de aprender a viver é já demasiado tarde
Já que choram na noite os nossos corações ao uníssono
Quantas saudades precisam para pagar um arrepio?
Quanta infelicidade precisa para a mínima canção?
Quantos soluços precisam para uma ária de guitarra?
Não há amores felizes.
11 - La cane de Jeanne
La cane
De Jeanne
Est morte au gui l'an neuf ,
Elle avait fait, la veille ,
Merveille !
Un oeuf !
La cane
De Jeanne
Est morte d'avoir fait ,
Du moins on le présume ,
Un rhume ,
Mauvais !
La cane
De Jeanne
Est morte sur son oeuf
Et dans son beau costume
De plumes ,
Tout neuf !
La cane
De Jeanne ,
Ne laissant pas de veuf ,
C'est nous autres qui eumes
Les plumes ,
Et l'oeuf !
Tous , toutes ,
Sans doute ,
Garderons longtemps le
Souvenir de la cane
de Jeanne
Morbleu !
 11 - A pata de Jeanne
A pata
De Jeanne
Morreu, bom ano novo,
Tinha posto, a véspera,
Maravilha!
Um ovo!
A pata
De Jeanne
Morreu por ter feito,
Pelo menos presume-o-se
Um resfriado,
maligno!
A pata
De Jeanne
Morreu no seu ovo
E no seu lindo traje
De plumas,
Todo novo!
A pata
De Jeanne,
Não deixando um viúvo
Somos nós que recebemos
As plumas,
E o ovo!
Todos, todas,
Sem dúvida,
Guardaremos por muito tempo
A lembrança da pata
De Jeanne
Caramba!
 12 - Le Gorille
C'est à travers de larges grilles ,
Que les femelles du canton ,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on ;
Avec impudeur , ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que , rigoureusement ma mère
M'a défendu d'nommer ici ...
Gare au gorille ! ...
Tout à coup , la prison bien close ,
Où vivait le bel animal ,
S'ouvre on n'sait pourquoi (je suppose
Qu'on avait du la fermer mal) ;
Le singe , en sortant de sa cage
Dit " c'est aujourd'hui que j'le perds ! "
Il parlait de son pucelage ,
Vous avez deviné , j'espère !
Gare au gorille ! ...
L'patron de la ménagerie
Criait , éperdu : " Nom de nom !
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon ! "
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau ,
Au lieu de profiter de la chance
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille ! ...
Celles là même qui , naguère ,
Le couvaient d'un oeil décidé,
Fuirent , prouvant qu'ell's n'avaient guère
De la suite dans les idées ;
D'autant plus vaine était leur crainte ,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte ,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille ! ...
Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut ,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut ;
Voyant que toutes se dérobent ,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vielle et du magistrat !
Gare au gorille ! ...
" Bah ! soupirait la centenaire ,
Qu'on puisse encore me désirer ,
Ce serait extraordinaire ,
Et, pour tout dire , inespéré ! "
Le juge pensait, impassible ,
" Qu'on me prenne pour une guenon ,
C'est complètement impossible... "
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille ! ...
Supposez que l'un de vous puisse être ,
Comme le singe , obligé de
Violer un juge ou une ancètre ,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille ,
Un de ces quatres jours , m'échoie ,
C'est , j'en suis convaicu , la vielle
Qui sera l'objet de mon choix !
Gare au gorille ! ...
Mais , par malheur , si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix ,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût , ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vielle,
Comme aurait fait n'importe qui ,
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis !
Gare au gorille ! ...
La suite serait délectable ,
Malheureusement , je ne peux
Pas la dire , et c'est regrettable ,
Ca nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge , au moment suprême ,
Criait : " Maman ! " , pleurait beaucoup ,
Comme l'homme auquel , le jour même ,
Il avait fait trancher le cou. Gare au gorille ! ...
12 - O Gorila
Foi através das largas grades,
Que as fêmeas do bairro,
Contemplavam um potente gorila,
Sem cuidar de o-que-dirá-a-gente;
Com impudicicia estas comadres
Piscavam mesmo um lugar preciso
Que, rigorosamente a minha mãe
Proibiu-me de nomear aqui …
Cuidado com o gorila! …
De repente, a prisão bem fechada,
Onde vivia o bonito animal,
Abriu-se, não sabe-se porque (suponho
Que tivessem-a fechada mal);
O grande símio, saindo da sua gaiola
Disse "É hoje que vou-a perder!"
Falava da sua virgindade,
Voçes adivinharam, espero!
Cuidado com o gorila! …
O proprietário do circo de feras
Gritava, perdido: "diabo dum diabo!
Isto chateia-me porque o gorila
Nunca conheceu uma macaca!"
Logo que o género feminino
Soube que o símio era virgem,
Em vez aproveitar da possibilidade
Fez centelhas das duas pernas!
Cuidado com o gorila! …
Mesmo aquelas que, há pouco,
Cravavam-o com olho decidido,
Fujiram, provando de não ser
Tão coerentes com suas mesmas ideias;
Tanto mais vão era o seu temor,
Pois que o gorila é um zangalho
Superior ao homem quanto ao abraço,
Muitas mulheres poderiam confirma-lo!
Cuidado com o gorila! …
Todos precipitam-se
Fora do alcance do mono com cio
Excepto uma velha decrépita
E um jovem juiz duma palavra só;
Vendo que todos tinham fugido,
O quadrúmano acelerou
Seu baloiço para as saias
Da velha e do magistrado!
Cuidado com o gorila! …
"Ah!” suspirou a centenária,
Que pudesse-se ainda desejar-me,
Seria extraordinário,
E, para dizer todo, inesperado!"
O juiz pensava, impassível,
"Que tome-me-se por uma macaca,
É completamente impossível …"
A continuação provou-lhe que não era!
Cuidado com o gorila! …
Suponham que um de vocês possa ser,
Como o grande símio, forçado a
Violar um juiz ou uma antepassada,
O qual escolheria dos dois?
Se uma alternativa similar,
Um destes quatro dias, aconteceria a mím,
Seria, estou convencido disso, a velha
O objecto da minha escolha!
Cuidado com o gorila! …
Mas, por desgraça, se o gorila
Aos jogos de amor vale o seu preço,
Sabe-se que pelo contrário ele não brilha
Nem pelo gosto, nem pelo espírito
Então, em lugar de eleger a velha,
Como teria feito quem quer,
Agarra o juiz pela orelha
E arrasta-o no mato!
Cuidado com o gorila! …
A continuação seria deleitável,
Desgraçadamente, não posso
Dize-la, e é deplorável,
Nos teria feito rír um pouco
Porque o juiz, ao momento supremo,
Gritava: "Mamãe!", chorava muito,
Como o homem a quem, no mesmo dia,
Tinha feito cortar o pescoço. Cuidado com o gorila! …
13 - Le parapluie
Il pleuvait fort sur la grand-route ,
Ell' cheminait sans parapluie ,
J'en avait un , volé sans doute
Le matin meme à un ami.
Courant alors à sa rescousse ,
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse ,
D'un air très doux ell' m'a dit oui.
(Refrain) Un p'tit coin d' parapluie ,
Contre un coin d' Paradis.
Elle avait quelque chos' d'un ange ,
Un p'tit coin d' Paradis ,
Contre un coin d' parapluie.
Je n' perdait pas au change , Pardi !

Chemin faisant que se fut tendre
D'ouir à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie.
J'aurais voulu comme au déluge ,
voir sans arret tomber la pluie ,
Pour la garder sous mon refuge ,
Quarante jours , quarante nuits.
(au refrain)
Mais betement , meme en orage ,
Les routes vont vers des pays.
Bientot le sien fit un barrage
A l'horizon de ma foli.
Il a fallut qu'elle me quitte ,
Après m'avoir dit grand merci.
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli. (au refrain)
13 - O guarda-chuva
Chovia a cántaros na estrada mestra,
Ela andava sem guarda-chuva,
Eu tinha um, roubado sem dúvida
A mesma manhã a um amigo.
Correndo então em ajuda dela,
Eu propos-lhe um pouco de abrigo
Ela, secando-se a cara bonita,
Com ar muito suave disse-me sim.
(Estribilho) Um cantinho de guarda-chuva,
Contra um canto de Paraíso.
Ela tinha algo dum anjo,
Um cantinho de Paraíso,
Contra um canto de guarda-chuva.
Não perdia na troca, caramba!
No caminho quanto foi terno
Ouvír os dois a cancão agradável
Que a água do céu fazia ouvir
No telhado do meu guarda-chuva!
Teria desejado como no dilúvio,
Ver a chuva cair sem cessar,
Para guarda-la sob o meu abrigo,
Quarenta dias, quarenta noites.
(Estribilho)
Mas estupidamente, mesmo na tempestade,
As estradas levam para aldeias.
E logo o seu fez uma barragem
Ao horizonte da minha loucura.
Ela teve que deixar-me,
Depois de apresentar-me muitos agradecimentos.
E eu vi-a toda pequena
Partir alegremente para meu olvido ... (Estribilho)
14 - Les Philistins (Poème de Jean Richepin)
Philistins , épiciers
Tandis que vous caressiez ,
Vos femmes
En songeant , aux petits
Que vos grossiers appétits
Engendrent
Vous pensiez ,
Ils seront
Menton rasé , ventre rond
Notaires
Mais pour bien vous punir
Un jour vous voyez venir
Sur terre
Des enfants non voulus
Qui deviennent chevelus
Poètes.
14 - Os lojistas (poesia de Jean Richepin)
Lojistas, especieiros
Enquanto acariciais,
As vossas esposas
Pensando, aos miúdos
Que os vossos grosseiros apetites
Gerarão
Vos pensais que,
Serão
Queixo barbeado, ventre redondo
Notários
Mas para bem puni-los
Um dia vereis vir
Na terra
Crianças não queridas
Que virão a ser cabeludos
Poetas.
15 - Le mauvais sujet repenti
Elle avait la taill' faite au tour ,
Les hanches pleines ,
Et chassait l' mâle aux alentours
De la Mad'leine ...
A sa façon d' me dir' : "Mon rat ,
Est-c' que j' te tente ? "
Je vis que j'avais affaire à
Un' débutante ...
L'avait l' don , c'est vrai , j'en conviens ,
L'avait l' génie ,
Mais sans technique , un don n'est rien
Qu'un' sal' manie ...
Certes , on ne se fait pas putain
Comme on s' fait nonne.
C'est du moins c' qu'on prêche , en latin ,
A la Sorbonne ...
Me sentant rempli de pitié
Pour la donzelle ,
J' lui enseigna i, de son métier ,
Les p'tit's ficelles ...
J' lui enseignai l' moyen d' bientôt
Faire fortune ,
En bougeant l'endroit où le dos
R'ssemble à la lune ...
Car, dans l'art de fair' le trottoir ,
Je le confesse ,
Le difficile est d' bien savoir
Jouer des fesses ...
On n' tortill' pas son popotin
D' la mêm' manière ,
Pour un droguiste , un sacristain ,
Un fonctionnaire ...
Rapidement instruite par
Mes bons offices ,
Elle m'investit d'une part
D' ses bénéfices ...
On s'aida mutuellement ,
Comm' dit l' poète.
Ell' était l' corps , naturell'ment ,
Puis moi la tête ...
Un soir , à la suite de
Manoeuvres douteuses ,
Ell' tomba victim' d'une
Maladie honteuses ...
Lors , en tout bien , toute amitié ,
En fille probe ,
Elle me passa la moitié
De ses microbes ...
Après des injections aiguës
D'antiseptique ,
J'abandonnai l' métier d' cocu
Systématique ...
Elle eut beau pousser des sanglots ,
Braire à tu'-tête ,
Comme je n'étais qu'un salaud ,
J' me fis honnête ...
Sitôt privé' de ma tutell' ,
Ma pauvre amie
Courrut essuyer du bordel
Les infamies ...
Paraît qu'ell' s' vend même à des flics ,
Quell' décadence !
Y'a plus d' moralité publiqu'
Dans notre France ...
15 - O mau sujeito arrependido
Tinha a cinta feita em roda,
Os quadris cheias,
E caçava o macho nos arredores
Da Madeleine ...
Pela sua maneira de dizer-me: "Meu ratinho,
Te tento?"
Vi que tenha que tratar com
Uma debutante ...
Tinha o dom, é verdade, estou de acordo,
Tinha o talento,
Mas sem técnica, um dom não é nada mais
Que uma maldita mania ...
Decerto, uma mulher não faz-se puta
Como faz-se freira.
Pelo menos esto é o que prega-se, em latím,
À Sorbonne ...
Sentindo-me cheio de piedade
Para a donzela
Ensinei-lhe do seu oficio
Os pequenos truques
Ensinei-lhe a maneira de fazer
Depressa fortuna
Meneando o lugar onde o dorso
Pareçe-se com a lua …
Porque, na arte de andar na vida,
Confesso-o,
A dificuldade é saber bem
Jogar de nádegas ...
Não menea-se o bumbum
Da mesma maneira.
Por um especeiro, um sacristão,
Um funcionário …
Rapidamente instruída pelos
Meus bons serviços,
Investiu-me duma parte
Dos seus benefícios …
Nos ajudávamos recíprocamente
Como diz o poeta.
Ela era o corpo, naturalmente,
E eu a cabeça …
Uma noite, em consequência de
Manobras discutíveis,
Ela caiu vítima duma
Doença vergonhosa …
Então, em todo bem, em toda amizade,
Sendo uma rapariga honesta,
Passou-me a metade
Dos seus micróbios …
Depois de injecções agudas
De antisséptico,
Abandonei o ofício de cornudo
Sistemático …
E mesmo se ela soluçou muito,
E berrou a toda a força,
Pois que eu não era nada mais que um sacana
Fez-me honesto …
Logo que foi privada da minha tutela
A minha pobre amiga
Correu a padecer do bordel
As infâmias ...
Parece que ela venda-se mesmo aos esbirros,
Que decadência!
Não há mais moralidade pública
Na nossa França …
16 - La première fille
J'ai tout oublié des campagnes
D'Austerlitz et de Waterloo
D'Itali' , de Prusse et d'Espagne ,
De Pontoise et de Landerneau
Jamais de la vie
On ne l'oubliera ,
La première fill'
Qu'on a pris' dans ses bras ,
La première étrangère
A qui l'on a dit "tu "
Mon coeur , t'en souviens-tu ?
Comme ell' nous était chère ...
Qu'ell' soit fille honnête
Ou fille de rien ,
Qu'elle soit pucelle
Ou qu'elle soit putain ,
On se souvient d'elle ,
On s'en souviendra ,
D'la première fill'
Qu'on a pris' dans ses bras.
Ils sont partis à tire-d'aile
Mes souvenirs de la Suzon ,
Et ma mémoire est infidèle
A Juli' , Rosette ou Lison
Jamais de la vie on ne l'oubliera ,
La première fill'
Qu'on a pris' dans ses bras ,
C'était un' bonne affaire
Mon coeur , t'en souviens-tu ?
J'ai changé ma vertu
Contre une primevère ...
Qu' ce soit en grand' pompe
Comme les gens " bien " ,
Ou bien dans la ru' ,
Comm' les pauvre' et les chiens ,
On se souvient d'elle ,
On s'en souviendra ,
D'la première fill'
Qu'on a pris' dans ses bras.
Toi , qui m'as donné le baptême
D'amour et de septième ciel ,
Moi , je te garde et , moi, je t'aime ,
Dernier cadeau du Pèr' Noël !
Jamais de la vie
On ne l'oubliera ,
La première fill'
Qu'on a pris' dans ses bras ,
On a beau fait' le brave ,
Quand ell' s'est mise nue
Mon coeur , t'en souviens-tu ?
On n'en menait pas large ...
Bien d'autres , sans doute ,
Depuis , sont venues ,
Oui , mais , entre tout's
Celles qu'on a connues ,
Elle est la dernière
Que l'on oubliera ,
La première fill'
Qu'on a pris' dans ses bras.
16 - A primeira rapariga
Todo esqueci das campanhas
De Austerlitz e de Waterloo
De Itália, de Prússia e de Espanha,
De Pontoise e de Landerneau
Nunca por nunca
Esquecerá-se,
A primeira rapariga
Quem apertamos entre os braços,
A primeira estrangeira
Que tratou-se por tu
Lembras, meu coração?
Como era querida para nós! ...
Quer que fosse uma rapariga honesta
Quer uma rapariga de nada,
Quer que fosse virgem
Quer que fosse puta,
Nós lembramos dela
Nós lembraremos
Da primeira rapariga
Quem apertamos entre os braços,
Voaram embora como um raio
As minhas lembranças de Suzon,
E minha memória é infiel
A Julie, Rosette ou Lison
Nunca por nunca esquecerá-se,
A primeira rapariga
Quem apertamos entre os braços,
Era um bom negócio
Lembras, meu coração?
Troquei minha virtude
Por uma primavera …
Quer que tenha acontecido com grande pompa
Como a gente "bem",
Ou na estrada,
Como os pobres e os cães,
Nós lembramos dela
Nós lembraremos
Da primeira rapariga
Quem apertamos entre os braços,
Tu que deste-me o baptismo
De amor e de sétimo céu,
Eu te olho e, eu te amo
Última prenda de Papai Noel!
Nunca por nunca
Esquecerá-se,
A primeira rapariga
Quem apertamos entre os braços,
Fizéramos mesmo boa figura
Quando ela pôr-se nua
Lembras, meu coração?
Éramos embaraçados ...
Outras melhores, sem dúvida,
Depois, vieram,
Sim, mais, entre todas
Aquelas que temos conhecido,
Ela é a última
Que se esquecerá,
A primeira rapariga
Quem apertamos entre os braços,
17 - Dans l'eau de la claire fontaine
Dans l'eau de la claire fontaine
Elle se baignait toute nue.
Une saute de vent soudaine
Jeta ses habits dans les nues.
En détresse , elle me fit signe ,
Pour la vêtir , d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne ,
Fleurs de lis ou fleurs d'oranger.
Avec des pétales de roses ,
Un bout de corsage lui fis.
La belle n'était pas bien grosse :
Une seule rose a suffi
Avec le pampre de la vigne ,
Un bout de cotillon lui fis.
Mais la belle était si petite
Qu'une seule feuille a suffi.
Elle me tendit ses bras, ses lèvres ,
Comme pour me remercier ...
Je les pris avec tant de fièvre
Qu'ell' fut toute déshabillée.
Le jeu dut plaire à l'ingénue ,
Car, à la fontaine souvent ,
Ell' s'alla baigner toute nue
En priant qu'il fit du vent ,
Qu'il fit du vent ...
17 - Na água da clara fonte
Na água da clara fonte
Ela banhava-se toda nua.
Uma rajada de vento repentina
Lançou a sua roupa nas nuvens.
Agitada, ela fiz-me sinal,
Para vesti-la, de ir procurar
Uns montões de folhas de videira,
Flores de lírio ou flores de laranjeira.
Com uns pétalas de rosa,
Uma blusa fiz para ela.
Mas a beleza não estava tão grossa
Apenas uma rosa foi bastante
Com os pâmpanos da vinha,
Uma saia fiz para ela.
Mas a beleza era tão pequena
Que apenas uma folha foi bastante.
Ela estendeu-me seus braços, seus lábios,
Como para agradecer-me…
Eu possuí-a com tanta paixão
Que ela ficou toda despida.
O jogo teve que agradar à ingénua,
Pois que ela amiúde à fonte,
Foi banhar-se toda nua
Rezando para que soprar o vento,
Soprar o vento ...
18 - Les amours d'antan
Moi , mes amours d'antan c'était de la grisette
Margot , la blanche caille , et Fanchon, la cousette ...
Pas la moindre noblesse , excusez-moi du peu ,
C'étaient , me direz-vous , des grâces roturières ,
Des nymphes de ruisseau , des Vénus de barrière ...
Mon prince , on a les dam's du temps jadis qu'on peut ...
Car le coeur à vingt ans se pose où il se pose ,
Le premier cotillon venu vous en impose ,
La plus humble bergère est un morceau de roi.
Ça manquait de marquise , on connut la soubrette ,
Faute de fleur de lys on eut la pâquerette ,
Au printemps Cupidon fait flèche de tout bois ...
On rencontrait la belle aux Puces, le dimanche :
" Je te plais, tu me plais ... " et c'était dans la manche ,
Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur.
" Je te plais , tu me plais , viens donc mon militaire " ...
Dans un train de banlieue on partait pour Cythère ,
On n'était pas tenu même d'apporter son coeur ...
Mimi , de prime abord , payait guère de mine ,
Chez son fourreur sans doute on ignorait l'hermine ,
Son habit sortait point de l'atelier d'un dieu ...
Mais quand , par-dessus le moulin de la Galette ,
Elle jetait pour vous sa parure simplette ,
C'est Psychée tout entier' qui vous sautait aux yeux.
Au second rendez-vous y'avait parfois personne ,
Elle avait fait faux bond , la petite amazone ,
Mais l'on ne courait pas se pendre pour autant ...
La marguerite commencé avec Suzette ,
On finissait de l'effeuiller avec Lisette
Et l'amour y trouvait quand même son content.
C'étaient , me direz-vous , des grâces roturières ,
Des nymphes de ruisseau , des Vénus de barrière ,
Mais c'étaient mes amours , excusez-moi du peu ,
Des Manon , des Mimi , des Suzon , des Musette ,
Margot la blanche caille , et Fanchon , la cousette ,
Mon prince , on a les dam's du temps jadis qu'on peut ...
18 - Os amores de antanho
Eu, meus amores de antanho eram meninas singelas
Margot a branca codorniz, e Fanchon, o chiço,
Nem a mínima nobreza, desculpem se lhes parece pouco,
Eram, diréis vocês, graças plebeias,
Ninfas de riacho, Vénus de periferia,
Meu príncipe, cada um tem as damas de antanho que pode ...
Porque o coração à vinte anos pousa onde pousa,
A primeira saia que chega impõe-se a vocês,
A mais humilde pastora é um petisco de rei.
Pois que faltava a marquesa, conheci a soubrette,
Faltando os lírios tive a margarida,
Na Primavera Cupido faz flechas com qualquer madeira ...
Encontrava-se a beleza ao Mercado das Pulgas, no Domingo:
"Gosto de ti, gostas de mim ..." e a coisa estava feita,
E os grandes sentimentos não eram de rigor.
"Gosto de ti, gostas de mim, vem então meu militar" ...
Num comboio de subúrbio partia-se para Citera,
Nem éramos forçados a levar conosco o coração ...
Mimi, à primeira vista, não tinha um bom aspecto,
Seu peleiro sem dúvida ignorava o arminho,
O seu vestido não saía do atelier dum deus ...
Mas quando, atrás do moulin de la Galette,
Tirava-se para vocês a sua roupa interior singela,
Era Psiquê toda inteira que saltava-vos à vista.
Ao segundo encontro às vezes não tinha ninguém,
Tinhaa dado o cano, a pequena amazona,
Mas não corria-se enforcar-se por isto ...
A margarita começada com Suzette,
Terminava-se de desfolha-la com Lisette
E o amor lá encontrava mesmo assim o seu contentamento.
Eram, diréis vocês, graças plebeias,
Ninfas de riacho, Vénus de periferia,
Mas eram meus amores, desculpem se lhes parece pouco,
As Manon, as Mimi, as Suzon, as Musette,
Margot a branca codorniz, e Fanchon, o chiço,
Meu príncipe, cada um tem as damas de antanho que pode ...
19 - Les sabots d'Hélène
Les sabots d'Hélène
Etaient tout crottés
Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Hélène
Etait comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps la fontaine
Toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus , aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau
Moi j'ai pris la peine
De les déchausser
Les sabots d'Hélèn' moi qui ne suis pas capitaine
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée.
Dans les sabots de la pauvre Hélène
Dans ses sabots crottés
Moi j'ai trouve les pieds d'une reine
Et je les ai gardés.
Son jupon de laine
Etait tout mité
Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Hélène
Etait comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps la fontaine
Toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus, aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau
Moi j'ai pris la peine
De le retrousser
Le jupon d'Hélèn' moi qui ne suis pas capitaine
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée.
Sous les jupons de la pauvre Hélène
Sous son jupon mité
Moi j'ai trouve des jambes de reine
Et je les ai gardés.
Et le coeur d'Hélène
N'savait pas chanter
Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Hélène
Etait comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps la fontaine
Toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus , aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau
Moi j'ai pris la peine
De m'y arreter
Dans le coeur d'Hélèn' moi qui ne suis pas capitaine
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée.
Et dans le coeur de la pauvre Hélène
Qu'avait jamais chanté
Moi j'ai trouve l'amour d'une reine
Et je l'ai gardé
19 - Os tamancos de Hélène
Os tamancos de Hélène
Eram todos enlameados
Os três capitães teriam-os chamado feios
E a pobre Hélène
Era como uma alma penada
Acaba de procurar por muito tempo a fonte
Tu que precisas de água
Não procura-la mais, com as lágrimas de Hélène
Vá encher teu balde
Eu tomei a pena
De tirar
Os tamancos de Hélène eu que não sou capitão
E eu vi minha pena
Bem recompensada.
Nos tamancos da pobre Hélène
Nos seus tamancos enlameados
Encontrei os pés duma rainha
E guardei-os.
A sua saia de lã
Era toda traçada
Os três capitães teriam-a chamado feia
E a pobre Hélène
Era como uma alma penada

Acaba de procurar por muito tempo a fonte
Tu que precisas de água
Não procurar mais, com as lágrimas de Hélène
Vá encher teu balde
Eu tomei a pena
De arregaçar
A saia de Hélène eu que não sou capitão
E eu vi minha pena
Bem recompensada.
Debaixo da saia da pobre Hélène
Debaixo da sua saia traçada
Encontrei as pernas duma rainha
E guardei-as.

E o coração de Hélène
Não sabia cantar
Os três capitães teriam chamado-o feio
E a pobre Hélène
Era como uma alma penada
Acaba de procurar por muito tempo a fonte.
Tu que precisas de água
Não procurar mais, com as lágrimas de Hélène
Vá encher teu balde
Eu tomei a pena
De parar lá
No coração de Hélène eu que não sou capitão
E eu vi minha pena
Bem recompensada.
E no coração da pobre Hélène
Que nunca tinha cantado
Encontrei o amor duma rainha
E guardei-o.
20 - L'orage
Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps ,
Le beau temps me dégoute et m' fait grincer les dents ,
Le bel azur me met en rage ,
Car le plus grand amour qui m' fut donné sur terr'
Je l' dois au mauvais temps , je l' dois à Jupiter ,
Il me tomba d'un ciel d'orage.
Par un soir de novembre , à cheval sur les toits ,
Un vrai tonnerr' de Brest , avec des cris d' putois ,
Allumait ses feux d'artifice.
Bondissant de sa couche en costume de nuit ,
Ma voisine affolé' vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices.
" Je suis seule et j'ai peur , ouvrez-moi , par pitié ,
Mon époux vient d' partir faire son dur métier ,
Pauvre malheureux mercenaire ,
Contraint d' coucher dehors
quand il fait mauvais temps , pour la bonne raison
qu'il est représentant
D'un' maison de paratonnerre. "
En bénissant le nom de Benjamin Franklin ,
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras calins ,
Et puis l'amour a fait le reste !
Toi qui sèmes des paratonnerre' à foison ,
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison ?
Erreur on ne peut plus funeste.
Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs ,
La belle , ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage ,
Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari
En m' donnant rendez-vous les jours d'intempéri' ,
Rendez-vous au prochain orage.
A partir de ce jour j' n'ai plus baissé les yeux ,
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux ,
A regarder passer les nues ,
A guetter les stratus , à lorgner les nimbus ,
A faire les yeux doux aux moindres cumulus ,
Mais elle n'est pas revenue.
Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's ,
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer ,
Qu'il était dev'nu millionnaire.
Et l'avait emmené' vers des cieux toujours bleus ,
Des pays imbécile' où jamais il ne pleut ,
Où l'on ne sait rien du tonnerre.
Dieu fass' que ma complainte aille , tambour battant ,
Lui parler de la plui' , lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble ,
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon coeur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble.
20 - A tempestade
Fale-me da chuva e não do bom tempo ,
O bom tempo desgosta-me e faz-me chiar os dentes,
O belo azul faz-me raiva,
Porque o mais grande amor que foi-me dado na terra
Devo-o ao mau tempo, devo-o a Júpiter,
Caiu para mim dum céu em tempestade
Porque numa noite de novembro, às cavaleiras dos telhados,
Um verdadeiro trovão de Brest, com berros de possesso,
Acendia os seus fogos d' artifício
Saltando de cama em camisa de noite,
A minha vizinha chocada veio tocar à minha porta
Reclamando os meus bons serviços.
"Sou sozinha e tenho medo, abra-me, por piedade,
Meu esposo teve que partir para fazer o seu duro ofício,
Pobre infeliz mercenário,
Forçado a dormir fora
Quando faz mau tempo, pela boa razão
Que ele é representante
Duma firma de pararraios."
Abençoando o nome de Benjamin Franklin,
Eu pus-a a salvo nos meus braços carinhosos,
E então o amor fez o resto!
Tu que semeias pararraios com profusão,
Porqué não plantaste um deles na tua casa?
Nunca um erro foi tão funesto.
Quando Júpiter foi fazer-se entender noutro lugar,
A beleza, tendo por fim exorcizado o seu pânico
E tindo recuperado toda sua coragem,
Voltou a seus lares para fazer secar o seu marido
Dando-me encontro pelos dias de intempérie
Um encontro à próxima tempestade.
A partir daquele dia não baixei mais os olhos,
Consagrei o meu tempo a contemplar os céus,
A olhar passar as nuvens,
A espiar os stratus, a piscar os nimbos,
A fazer olhos ternos ao mínimo cumulus,
Mas ela nunca voltou.
Aquele bom homem de seu marido tinha tão feito bons negócios,
Tão vendido aquela noite uns pauzinhos de ferro,
Que tinha vindo a ser millonário.
E tinha-a levada para céus sempre azuis,
Para países imbecis onde nunca chove,
Onde não sabe-se nada do trovão.
Faça Deus que mi queixa vá, a toque de tambor,
Falar-lhe da chuva, falar-lhe do mau tempo
Aos quais fizemos frente juntos,
Para contar-lhe que certa flechada assassina
No meio do meu coração deixou o desenho
Duma pequena flor que parece-se com ela.
21 - La ronde des jurons
Voici la ronde des jurons
Qui chantaient clair , qui dansaient rond ,
Quand les Gaulois
De bon aloi
Du franc-parler suivaient la loi ,
jurant par-là , jurant par-ci ,
jurant à langue raccourci' ,
Comme des grains de chapelet
Les joyeux jurons défilaient :
(Refrain)
Tous les morbleus , tous les ventrebleus ,
Les sacrebleus et les cornegidouilles ,
Ainsi , parbleu , que les jarnibleus
Et les palsambleus ,
Tous les cristis , les ventres saint-gris ,
Les par ma barbe et les noms d'une pipe ,
Ainsi , pardi , que les sapristis
Et les sacristis ,
Sans oublier les jarnicotons ,
Les scrogneugneus et les bigre' et les bougre' ,
Les saperlott's , les cré nom de nom ,
Les peste , et pouah , diantre , fichtre et foutre,
Tous les Bon Dieu ,
Tous les vertudieux ,
Tonnerr' de Brest et saperlipopette ,
Ainsi , pardieu , que les jarnidieux
Et les pasquedieux.

Quelle pitié ! Les charretiers
Ont un langage châtié !
Les harengères
Et les mégère's
Ne parlent plus à la légère !
Le vieux catéchisme poissard
N'a guèr' plus cours chez les hussards ...
Ils ont vécu , de profundis ,
Les joyeux jurons de jadis. (Au refrain)
21 - A ronda das pragas
Aqui está a ronda das pragas
Quem cantavam claro, que dançavam em círculo,
Quando os Gauleses
De boa massa
Seguiam a lei do falar com franqueza,
Praguejando aqui, praguejando lá,
Praguejando sem perifrases,
Como contas de rosário
As alegres pragas desfilavam:
(Estribilho)
Todos os diacho, todos os maldito seas,
Os puta merda e os maldição,
Além de, dianho, os por Júpiter
E os vai para o diabo,
Todos os poxa, os cáspite,
Os raios te partam e os puta que pariu,
Além de, irra!, os porra
E os bolas,
Sem esquecer os cos demónios,
Os caramba e os puxa e os bola,
Os apre, os vá à merda,
Os diabo, e safa!, dialho, poça e ena,
Todos os Bom Senhor,
Todo os arre,
Os caralho e coa breca,
Além de, por Deus, os ora essa
E os que o diabo te leve.

Que pena! Os carreteiros
Têm uma linguagem morigerado!
As peixeiras
E as megeras
Não falam mais à ligeira!
O velho catecismo popular
Não tem mais curso entre os hussardos ...
Viveram, de profundis,
As velhas pragas de antanho. (Estribilho)
 22 - Le petit joueur de flûteau
Le petit joueur de flûteau
Menait la musique au château
Pour la grâce de ses chansons
Le roi lui offrit un blason
Je ne veux pas être noble
Répondit le croque-note
Avec un blason à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi
Et mon pauvre petit clocher
Me semblerait trop bas perché
Je ne plierais plus les genoux
Devant le bon
Dieu de chez nous
Il faudrait à ma grande âme
Tous les saints de Nôtre-Dame
Avec un évêque à la clé
Mon la se metrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi
(Et la chambre où j'ai vu la jour
Me serait un triste séjour
Je quitterai mon lit mesquin
Pour une couche à baldaquin
Je changerais ma chaumière
Pour une gentilhommière
Avec un manoir à la clé
Mon la se metrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi)

Je serai honteux de mon sang
Des aïeux de qui je descends
On me verrait bouder dessus
La branche dont je suis issu
Je voudrais un magnifique
Arbre généalogique
Avec du sang bleu a la clé
Mon la se mettrait a gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi
Je ne voudrais plus épouser
Ma promise ma fiancée
Je ne donnerais pas mon nom
A une quelconque Ninon
Il me faudrait pour compagne
La fille d'un grand d'Espagne
Avec un' princesse à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi
Le petit joueur de flûteau
Fit la révérence au château
Sans armoiries sans parchemin
Sans gloire il se mit en chemin
Vers son clocher sa chaumine
Ses parents et sa promise
Nul ne dise dans le pays
Le joueur de flûte a trahi
Et Dieu reconnaisse pour sien
Le brave petit musicien
 22 - O pequeno tocador de pífaro
O pequeno tocador de pífaro
Tocava a música ao castelo
Pela graça das suas canções
O rei ofereceu-lhe um brasão
Não quero ser nobre
Respondeu o traga-notas
Com um brasão a mais
Meu lá poria-se a gabar
Diria-se por todo o país
Que o tocador de pífaro traiu
E meu pobre pequeno campanário
Pareceria-me empoleirado demasiado em baixo
E não dobraria mais o joelho
Em frente do nosso
Bom Senhor
Seriam precisos para a minha grande alma
Todos os santos de Nôtre-Dame
Com um bispo a mais
Meu lá poria-se a gabar
Diria-se por todo o país
Que o tocador de pífaro traiu
(E o quarto onde vi a luz
Sería para mím uma triste morada
Deixaría a minha cama mesquinha
Por uma cama com baldaquím
Trocaria o meu casebre
Por uma vivenda no campo
Com um solar a mais
Meu lá poria-se a gabar
Diria-se por todo o país
Que o tocador de pífaro traiu)
Teria vergonha do meu sangue
Dos antepassados de quem descendo
Ver-me-ia-se desdenhar
O ramo donde provenho
E quereria uma magnífica
Árvore genealógica
Com um pouco de sangue azul a mais
Meu lá poria-se a gabar
Diria-se por todo o país
Que o tocador de pífaro traiu
Não quereria mais casar
Com minha prometida, minha noiva
Não daria o meu nome
A uma Ninon qualquer
Precisaria como companheira
Da filha dum Grande de Espanha
Com uma princesa a mais
Meu lá poria-se a gabar
Diria-se por todo o país
Que o tocador de pífaro traiu
O pequeno tocador de pífaro
Fez uma reverência ao castelo
Sem brasão, sem pergaminho
Sem glória pôs-se em caminho
Para o seu campanário e o seu casebre
Os seus pais e a sua noiva
Ninguém na aldeia disse
Que o tocador de pífaro tinha traído
E Deus reconheça como seu
O bom pequeno músico.
23 - La prière
Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre ;
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent
Je vous salue , Marie.
Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre ,
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié ,
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée ,
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue , Marie.
Par la vieille qui , trébuchant sous trop de poids ,
S'écrie : " Mon Dieu ! "
Par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne
Je vous salue , Marie.
Par les quatre horizons qui crucifient le Monde ,
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe ,
Par ceux qui sont sans pieds par ceux qui sont sans mains ,
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins
Je vous salue , Marie.
Par la mère apprenant que son fils est guéri ,
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid ,
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée ,
Par le baiser perdu par l'amour redonné ,
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie :
Je vous salue , Marie.
23 - A oração
Pelo menino que morre perto da sua mãe
Enquanto as crianças divertem-se nos canteiros;
E pelo pássaro ferido que não sabe como
A sua asa de repente ensanguenta-se e desce
Pela sede e a fome e o delírio ardente
Ave Maria.
Pelas crianças batidas pelo beberrão voltando,
Pelo burro que apanha pontapés na barriga
E pela humilhação do inocente punido,
Pela virgem vendida que tem sido despida
Pelos filhos cuja mãe foi insultada
Ave Maria.
Pela velha que, cambaleando sob demasiado peso,
Grita: "O meu Deus!"
Pelos infelizes cujos braços
Não puderam apoiar-se num amor humano
Como a Cruz do Filho em Simão de Cirene
Pelo cavalo caído sob o carro quem puxa
Ave Maria.
Pelos quatro horizontes que crucificam o Mundo,
Todos os cuja carne rasga-se ou succombe,
Por os sem pés por os sem mãos,
Pelo doente que opera-se e geme
E pelo justo posto à classe dos assassinos
Ave Maria.
Pela mãe que sabe que o seu filho é curado,
Pelo pássaro chamando o pássaro caído do ninho,
Pela erva que tem sede e recolhe o aguaceiro,
Pelo beijo perdido pelo amor devolvido,
E pelo mendigo que reencontra a sua moeda:
Ave Maria.
24 - Jeanne
Chez Jeanne , la Jeanne ,
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu ,
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu
S'il n'en existait deja une ,
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper , sans montrer patte blanche ...
Chez Jeanne , la Jeanne ,
On est n'importe qui , on vient n'importe quand ,
Et , comme par miracle , par enchantement ,
On fait parti' de la famille ,
Dans son coeur , en s' poussant un peu ,
Reste encore une petite place ...
La Jeanne , la Jeanne ,
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie ,
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie ,
Par la façon qu'elle le donne ,
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comm' deux gouttes d'eau ...
La Jeanne , la Jeanne ,
On la pai' quand on peut des prix mirobolants
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs ,
Un semblant d'accord de guitare ,
L'adresse d'un chat échaudé
Ou d'un chien tout crotté comm' pourboire ...
La Jeanne , la Jeanne ,
Dans ses rose' et ses choux n'a pas trouvé d'enfant ,
Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents ,
Et qu'on accroche à son corsage ,
Et qu'on arrose avec son lait ...
D'autres qu'elle en seraient tout' chagrines ...
Mais Jeanne , la Jeanne ,
Ne s'en souci' pas plus que de colin-tampon ,
Etre mère de trois poulpiquets , à quoi bon
Quand elle est mère universelle ,
Quand tous les enfants de la terre ,
De la mer et du ciel sont à elle ...
24 - Jeanne
A pousada de Jeanne, a Jeanne,
Sua albergaria está aberta pela gente sem lar nem lugar,
Poderia-se chamar a albergaria do Bom Deus
Se já não existisse uma,
A última onde pode-se entrar
Sem tocar, sem dizer senha …
A pousada de Jeanne, a Jeanne,
Não importa quem sejas, não importa quando chegas,
E, como por milagre, como por encanto,
Faz parte da família,
No seu coração, apertando-se um pouco,
Ainda fica um cantinho ...
A Jeanne, a Jeanne,
É pobre e a sua mesa frequentemente é mal servida,
Mas o pouco que encontra-se lá sacia por toda a vida,
Pela maneira naquele ela dá-o,
O seu pão parece-se a um bolo
E a sua água parece-se ao vinho como duas gotas de água …
A Jeanne, a Jeanne,
Pagas-a quando podes por preços mirabolantes
Um beijo na sua testa ou nos seus cabelos brancos,
Uma sombra de acorde de guitarra,
O endereço dum gato escaldado
Ou dum cão todo enlameado como gorjeta ...
A Jeanne, a Jeanne,
Entre as suas rosas e as suas couves não encontrou crianças,
Quem amar e defender contra os quatro ventos,
Quem pegar-se à blusa,
E quem irrigar com o seu leite ...
Outras mulheres seriam afligidas por isso ...
Mas Jeanne, a Jeanne,
Não preocupa-se nem um pouco,
Ser mãe de três garotos, de que serviria
Quando ela é mãe universal,
Quando todas as crianças da terra,
Do mar e o céu são as suas …
 25 - Le vent
(Refrain)
Si , par hasard ,
Sur l' pont des Arts ,
Tu crois's le vent , le vent fripon ,
Prudenc' , prends garde à ton jupon !
Si , par hasard ,
Sur l' pont des Arts ,
Tu crois's le vent , le vent maraud ,
Prudent , prends garde à ton chapeau !

Les jean-foutre et les gens probes
Médis'nt du vent furibond
Qui rebrousse les bois ,
Détrouss' les toits ,
Retrouss' les robes ...
Des jean-foutre et des gens probes ,
Le vent , je vous en réponds ,
S'en soucie , et c'est justic' ,
comm' de colin-tampon
(Refrain)
Bien sûr , si l'on ne se fonde
Que sur ce qui saute aux yeux ,
Le vent semble une brut'
raffolant de nuire à tout l' monde
Mais une attention profonde
Prouv' que c'est chez les fâcheux
Qu'il préfèr' choisir les victim's de ses petits jeux
(Refrain)
 25 - O vento
(Estribilho)
Se, por acaso,
Na pont des Arts,
Encontras o vento, o vento maroto,
Prudência, cuidado com tua saia!
Se, por acaso,
Na pont des Arts,
Encontras o vento, o vento malandro,
Prudência, cuidado com teu chapeu!
Os tolos e a gente proba
Dizem mal, do vento furibundo
Que escova os bosques,
Assalta os telhados,
Arregaça a roupa ...
Dos tolos e da gente proba
O vento, asseguro-lhe,
Está-se, e tem razão,
Marimbando
(Estribilho)
Claro, se alguém baseia-se
Só no que salta à vista,
O vento parece uma besta
Fanático em prejudicar todos
Mas uma atenção profunda
Prova que é entre os maçadores
Que ele prefere escolher as vítimas das suas brincadeiras
(Estribilho)
 26 - Pauvre Martin
Avec une bêche à l'épaule ,
Avec , à la lèvre , un doux chant ,
Avec , à la lèvre , un doux chant ,
Avec , à l'âme , un grand courage ,
Il s'en allait trimer aux champs
Pauvre Martin , pauvre misère ,
Creuse la terr' , creuse le temps
Pour gagner le pain de sa vie ,
De l'aurore jusqu'au couchant ,
De l'aurore jusqu'au couchant ,
Il s'en allait bêcher la terre
En tous les lieux , par tous les temps !
Pauvre Martin , pauvre misère ,
Creuse la terr' , creuse le temps
Sans laisser voir , sur son visage ,
Ni l'air jaloux ni l'air méchant ,
Ni l'air jaloux ni l'air méchant ,
Il retournait le champ des autres ,
Toujours bêchant , toujours bêchant !
Pauvre Martin , pauvre misère ,
Creuse la terr' , creuse le temps
Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ ,
De labourer son dernier champ ,
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite , en se cachant ...
Pauvre Martin , pauvre misère ,
Creuse la terr' , creuse le temps
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite , en se cachant ,
En faisant vite , en se cachant ,
Et s'y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens ...
Pauvre Martin , pauvre misère ,
Dors sous la terr' , dors sous le temps !
 26 - Pobre Martin
Com uma enxada no ombro,
Com, nos lábios, um suave canto,
Com, nos lábios, um suave canto,
Com, na alma, uma grande coragem,
Ia a estafar-se no campo
Pobre Martin, pobre miséria,
Cava a terra, cava o tempo
Para ganhar o pão pela sua vida,
Desde a aurora até o pôr do sol
Desde a aurora até o pôr do sol
Ia a cavar a terra
Em todos os lugares, por todo o tempo!
Pobre Martin, pobre miséria,
Cava a terra, cava o tempo
Sem mostrar, na sua cara,
Nem um ar ciumento nem um ar mau,
Nem um ar ciumento nem um ar mau,
Revolvia os campos dos outros,
Sempre cavando, sempre cavando!
Pobre Martin, pobre miséria,
Cava a terra, cava o tempo
E quando a morte fez-lhe sinal
De lavrar o seu último campo,
De lavrar o seu último campo,
Cavou ele mesmo o seu túmulo
Fazendo-o com pressa, escondendo-se …
Pobre Martin, pobre miséria,
Cava a terra, cava o tempo
Cavou ele mesmo o seu túmulo
Fazendo-o com pressa, escondendo-se …
Fazendo-o com pressa, escondendo-se …
Morreu sem dizer nada
Para não incomodar a gente ...
Pobre Martin, pobre miséria,
Dorme debaixo a terra, dorme debaixo o tempo!

três canções mais (todo gratuito!)
(Texto francês fornecido por Primula pela e-mail)

Putain de toi

Vai para o diabo

En ce temps-là , je vivais dans la lune
Les bonheurs d´ici-bas m´étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus
R:
Ah ah ah ah putain de toi
Ah ah ah ah ah ah pauvre de moi

Un soir de pluie v´là qu´on gratte à ma porte
Je m´empresse d´ouvrir , sans doute un nouveau chat
Nom de dieu l´beau félin que l´orage m´apporte
C´était toi , c´était toi , c´était toi
Les yeux fendus et couleur pistache
T´as posé sur mon cœur ta patte de velours
Fort heureus´ment pour moi t´avais pas de moustache
Et ta vertu ne pesait pas trop lourd
Au quatre coins de ma vie de bohème
T´as prom´né , t´as prom´né le feu de tes vingt ans
Et pour moi , pour mes chats , pour mes fleurs , mes poèmes
C´était toi la pluie et le beau temps
Mais le temps passe et fauche à l´aveuglette
Notre amour mûrissait à peine que déjà
Tu brûlais mes chansons , crachais sur mes violettes
Et faisais des misères à mes chats
Le comble enfin , misérable salope
Comme il n´restait plus rien dans le garde-manger
T´as couru sans vergogne , et pour une escalope
Te jeter dans le lit du boucher
C´était fini , t´avais passé les bornes
Et , r´nonçant aux amours frivoles d´ici-bas
J´suis r´monté dans la lune en emportant mes cornes
Mes chansons , et mes fleurs , et mes chats

Naqueles tempos, eu vivia na lua
As alegrias de cá abaixo eram todas proibidas para mim
Eu semeava violetas e cantava por uma códea
E estendia a pata aos gatos perdidos
R:
Ah ah ah ah vai para o diabo!
Ah ah ah ah ah ah pobre de mim!

Uma noite de chuva eis que raspam à minha porta
Apresso-me a abrir: sem dúvida um novo gato
Céus, que lindo felino levou-me a tempestade!
Eras tu, eras tu, eras tu
Com os olhos a fenda e de cor pistache
Puseste no meu coração a tua patinha aveludada
Por minha grande sorte não tinhas bigodes
E a tua virtude não pesava demasiado
Nos quatro cantos da minha vida de boémia
Passeaste, passeaste o fogo dos teus vinte anos
E para mim, meus gatos, minhas flores, meus poemas
Eras tu a chuva e o bom tempo
Mas o tempo passa e sega às cegas
O nosso amor apenas amadurecia que já
Queimavas as minhas canções, cuspias nas minhas violetas
E despeitavas os meus gatos
O cúmulo por fim, miserável porcalhona
Pois que no ficava mais nada no guarda-louça
Correste sem vergonha e por um escalope
A mergulhar na cama do açougueiro.
Tinha-se acabado, tinhas passado as medidas
E, renunciando aos amores frívolos de cá abaixo
Voltei na lua, levando comigo os meus chifres
Minhas canções, e as minhas flores, e os meus gatos.

texto francés de: http://fr.lyrics-copy.com/ proveído pela e-mail por Mr Google (quem agradeço)

Stances a un cambrioleur

Estâncias para um arrombador

Prince des monte-en-l'air et de la cambriole
Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Cependant que je colportais mes gaudrioles
En ton honneur j'ai composé cette chanson

Sache que j'apprécie à sa valeur le geste
Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n'emportassent le reste
Des voleurs comme il faut c'est rare de ce temps

Tu ne m'as dérobé que le stricte nécessaire
Délaissant dédaigneux l'exécrable portrait
Que l'on m'avait offert à mon anniversaire
Quel bon critique d'art mon salaud tu ferais

Autre signe indiquant toute absence de tare
Respectueux du brave travailleur tu n'as
Pas cru décent de me priver de ma guitare
Solidarité sainte de l'artisanat

Pour toutes ces raisons vois-tu , je te pardonne
Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m'as volé , mon vieux , je te le donne
Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

D'ailleurs moi qui te parle , avec mes chansonnettes
Si je n'avais pas dû rencontrer le succès
J'aurais tout comme toi , pu virer malhonnête
Je serais devenu ton complice , qui sait

En vendant ton butin , prends garde au marchandage
Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l'adage
Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs

Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes
Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme
Laisse-moi je t'en prie , sur un bon souvenir

Monte-en-l'air , mon ami , que mon bien te profite
Que Mercure te préserve de la prison
Et pas trop de remords , d'ailleurs nous sommes quittes
Apres tout ne te dois-je pas une chanson

Post-Scriptum , si le vol est l'art que tu préfères
Ta seule vocation , ton unique talent
Prends donc pignon sur rue , mets-toi dans les affaires
Et tu auras les flics même comme chalands.

Príncipe dos escala-prédios e do arrombamento
Tu que tiveste o bom gosto de escolher a minha casa
Enquanto eu colocava em redor as minhas grosserias
Na tua honra eu compôs esta canção

Fica sabendo que dou o justo valor à tua gesta
Quem fez-te bem fechar a porta saindo daí
Por medo que uns vagabundos levassem o resto
Uns ladrões como se deve são raros nestes tempos.

Tu me roubaste apenas o estritamente necessário
Abandonando desdenhoso o execrável retrato
Que tinham-me oferecido pelo meu aniversário
Que bom crítico de arte serias, o meu malandro.

Outro sinal que indica uma total falta de taras:
Respeitoso do valente trabalhador tu
Não julgaste decente privar-me da minha guitarra
Solidariedade santa do artesanato

Por todas estas razões, sabes, perdôo-te
Sem pensamentos escondidos, depois de madura reflexão
O que me roubaste, meu velho amigo, ofereço-te-o
Não podia cair em mãos melhores.

Por outro lado eu que te falo, com as minhas cançonetas
Se não tivesse encontrado o êxito
Teria podido ficar desonesto, precisamente como ti
Teria ficado teu cúmplice, quem sabe.

Vendendo tua presa, peço-te, regateia!
Não desbaratar todo por meia dúzia de tostões aos receptadores
Deixa-os esticar o pescoço, recordando o provérbio
Que diz que estas pessoas são piores que os ladrões

Fazendo-te forte no feito que eu não chamei os gendarmes
Não julgar-te de modo nenhum em obrigação de regressar
Mesmo a tua mínima reincidência abuliria o encanto
Deixa-me, peço-te, com uma boa lembrança.

Arrombador, meu amigo, que meus bens façam-te bom proveito
Que Mercúrio te guarde da prisão
E não tenhas demasiados remorsos, por outro lado nos temos deixado,
Afinal, não devo-te uma canção?

Pós-escrito, se o roubo é a arte que preferes
A tua única vocação, o teu único talento
Compra uma loja, põe-te nos negócios
E terás mesmo os esbirros como clientes habituais.

 

 Hécatombe

Hecatombe

 (Texto francés de: www.paroles.net)

Au marché de Briv'-la-Gaillarde,
A propos de bottes d'oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes, mal inspirés,
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffouré'.

Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C'est un usag' bien établi,
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout l'monde se réconcili'.
Ces furi's, perdant tout' mesure,
Se ruèrent sur les guignols,
Et donnèrent, je vous l'assure,
Un spectacle assez croquignole.

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber,
Moi, j'bichais, car je les adore
Sous la forme de macchabé's.
De la mansarde où je réside,
J'excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides,
En cri ant: "Hip, hip, hip, hourra!"

Frénétiqu' l'une d'ell's attache
Le vieux maréchal des logis,
Et lui fait crier: "Mort aux vaches!
Mort aux lois! Vive l'anarchi'!"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau.

La plus grasse de ces femelles,
Ouvrant son corsag' dilaté,
Matraque à grands coups de mamelles
Ceux qui passent à sa porté'.
Ils tombent, tombent, tombent, tombent,
Et, s'lon les avis compétents,
Il paraît que cett' hécatombe
Fut la plus bell' de tous les temps.

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur comptant de gnons,
Ces furi's, comme outrage ultime,
En retournant à leurs oignons,
Ces furi's, à peine si j'ose
Le dire, tellement c'est bas,
Leur auraient mêm' coupé les choses:
Par bonheur ils n'en avaient pas!
Leur auraient mêm' coupé les choses:
Par bonheur ils n'en avaient pas!

No mercado de Brive-la-Gaillarde,
A golpes de tranças de cebola,
Algumas dúzias de galhardas
Se agarravam pelos cabelos um dia
A pé, a cavalo, de carro,
Os gendarmes, mal inspirados
Vieram para tentar a aventura
De interromper a altercação.

Contudo, sob todos os céus sem nenhuma vergonha,
É um uso bem estabelecido,
Que quando se trata de surrar os esbirros
Todos estão reconciliados.
Essas fúrias, perdendo toda a medida,
Se lançaram sobre esses palhaços,
E deram, posso garantir,
Um espetáculo bastante adorável.

Vendo aqueles valentes esbirros
Estar a um passo de sucumbir,
Eu, estava satisfeito, porque os adoro
Na forma de presunto.
Do sótão onde resido,
Eu incitava os ferozes braços
Das megeras gendarmicidas,
Gritando: "¡Hip, hip, hip hurra!"

Frenética, uma delas briga
O velho sargento,
E faz-o gritar: "Morte aos esbirros!
Morte às leis! Viva a anarquia! "
Outra empurra com rudeza
O crânio dum daqueles bastardos
Entre suas nádegas gigantescas
Que ela aperta como um torno.

A mais gorda dessas fêmeas,
Abrindo sua blusa dilatada,
Caceteia a grandes golpes de mamas
Aqueles que passam ao seu alcance
Eles caem, caem, caem, caem,
E, de acordo com as opiniões competentes,
Parece que esta hecatombe
Foi a mais linda de todos os tempos.

Finalmente julgando que suas vítimas
Tiveram sua dose de pancadas,
Essas fúrias, como ultraje final,
Voltando às suas cebolas,
Essas fúrias, quase não ouso
Dize-lo, tanto é baixo,
Eles teriam até cortado suas coisas:
Felizmente não tinham!
Eles teriam até cortado suas coisas:
Felizmente não tinham!

esta não é de Brassens mas pediu hospitalidade
(texto francés de: http://membres.lycos.fr/sullens/chanson.htm)

J'ai la kekette qui colle !!!

Tenho o pinto pegadiço !!!

G la kekette qui colle
G les bonbons qui font des bonds
G le kekette qui colle
Dansons sur le pont d'Avignon

Viens avec moi ds la clairiere
Tu veras de quoi elle a l'air
Si tu montes jusqu'au grenier
Tu pourras la toucher
Joyeuse comptine et farandole
G la kekette qui colle

G les arpions qui fouettent
Et des morpions plein les roupettes
Des pellicules sur le crane
Comme tous le gars de la campagne

Si tu me suis au presbitaire
J'te debalerai toute mes affaires
Si tu veux que j'te montre mon cul
Allons nagez au ru

Faisons la ronde jolie juliette
Danses avec moi la gigolette
G les arpions qui fouettent

G le claque merde qui refoule
Et du pelage ds les esgourdes
Des bubons sur les boules
L'arriere boule qui fleure la palourde

Allons butiner la fleurette
Tu m'epuiellera de mes bebetes
Et si c propre et si c net
Je te ferai la brouette

Chantes avec moi la peche aux moules
G le claque merde qui refoule

G la kekette qui colle
G les bonbons qui font des bonds
G le kekette qui colle
Dansons sur le pont d'Avignon

Tenho o pinto pegadiço
Tenho os tomates que dançaricam
Tenho o pinto pegadiço
Dançamos na ponte de Avinhão.

Vem comigo na clareira
E verás que aspecto tem
Se sobes no feneiro
Poderás toca-lo
Alegre cantilena e farândola
Tenho o pinto pegadiço

Tenho as patas que tresandam
E tenho os colhões cheios de piolhos-caranguejos
A caspa no crânio
Como todos os rapazes do campo

Se me segues ao presbitério
Te desembalarei todas minhas coisas
Se queres que te mostre o cu
Vamos a nadar ao fosso

Fazemos a ronda linda Juliette
Dança comigo a gigolette
Tenho as patas que tresandam

Tenho a bocaça que fede
E os pelaços nas orelhas
Uns bubões nos colhões
O detrás do tomate que perfuma a amêijoas

Vamos a forragear as florzinhas
Tu me espiolharás de meus bichinhos
E se está limpo e se está asseado
Farei-te o carrinho

Canta comigo a pesca dos mexilhões
Tenho a bocaça que fede

Tenho o pinto pegadiço
Tenho os tomates que dançaricam
Tenho o pinto pegadiço
Dançamos na ponte de Avinhão.

"chansons de Georges Brassens - volume 1"
página criada em: 3 de março de 2010 e modificada pela última vez em: 16 de novembro de 2021
page crée le : 3 mars 2010 et mise à jour le : 16 novembre 2021